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Au travers de son entreprise CoCo World, Caroline Assaf a développé le projet Peer Square qui permet l’apprentissage entre pairs.

October 19, 2023

En mars 2020, le gouvernement annonce un confinement en raison de la crise sanitaire. Des milliers d’étudiants se retrouvent obligés de suivre les cours à distance du jour au lendemain. Si de nombreux outils étaient déjà disponibles, ils n’étaient pas réellement adaptés pour l’étude en ligne. Au travers de son entreprise CoCo World, Caroline Assaf a développé le projet Peer Square qui permet l’apprentissage entre pairs. Une méthode de travail qui a déjà fait ses preuves et encourage la collaboration et la communication auprès de la jeune génération.

Après avoir travaillé plusieurs années au contact de la jeunesse, dans différents pays à travers le monde, Caroline Assaf pose ses valises au Luxembourg en 2019. Cette même année, elle fonde CoCo World. Quelques mois plus tard, en 2020, elle développe le premier projet de sa start-up, grâce au soutien financier du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse ainsi que du Fonds social européen. « Le projet Young Pros était une plateforme digitale où les jeunes pouvaient développer leurs soft skills et passer ainsi plus facilement du milieu scolaire au monde professionnel », explique la fondatrice. Ce premier projet sera rapidement suivi d’un second, toujours à destination de la nouvelle génération et en réponse, notamment, à la crise sanitaire.

Développer l’apprentissage entre pairs

En mars 2020, le gouvernement impose un confinement général, en raison de la crise du Covid19. Forte de son expérience avec Young Pros et avec l’aide d’un réseau de partenaires, Caroline Assaf lance une enquête auprès de 1.000 étudiants destinée à définir leurs besoins et attentes en matière de cours à distance. Parmi les différentes conclusions, il en ressort que les outils d’apprentissage disponibles, bien que nombreux, ne sont pas adaptés. Caroline Assaf décide alors de participer au hackathon « StartupVSCovid19 » organisé par Luxinnovation et le ministère de l’Économie. L’objectif était d’encourager les startups à développer, en 6 mois, une solution destinée à limiter les effets économiques, sanitaires ou sociétaux de la crise sanitaire. « En prenant en compte les conséquences du Covid et la façon dont était conçu l’enseignement à distance, nous étions convaincus que CoCo World avait un rôle à jouer durant cette crise. Nous nous sommes alors inscrits en proposant le projet Peer Square, explique la dirigeante, il s’agit d’un concept destiné à encourager un apprentissage par les pairs ». De nombreuses start-ups tentent leur chance en même temps que CoCo World, dans le but de décrocher un soutien financier pouvant atteindre 150.000 € et d’intégrer le Luxembourg City Incubator. CoCo World fait partie des projets sélectionnés et Caroline Assaf peut donc développer son idée.

Encourager la jeune génération à communiquer et collaborer

Il serait réducteur de dire que CoCo World est un simple service offrant un apprentissage entre pairs. En effet, la volonté de Caroline Assaf est d’encourager la nouvelle génération à collaborer et communiquer. En plus de cela, Peer Square a pour vocation d’aider les jeunes à se rendre compte de leurs forces et à les aider à prendre confiance en eux. En effet, il ne s’agit pas que de donner.

« Je suis très Reconnaissante d’avoir créé mon entreprise au Luxembourg. L’Écosystème en courage la création et le développement des start-ups. »

« Inconsciemment, nous avons tous des forces que nous pouvons mettre au service de la communauté. Mais nous pouvons également bénéficier des talents des autres, au sein de cette communauté, explique la fondatrice. Depuis la conception de CoCo World, la volonté est de créer un espace au sein duquel chacun peut communiquer et se connecter. Nous nous adressons d’abord à la jeunesse, car nous pensons que nous aurons plus d’impact sur la société en commençant par là. A travers Peer Square, nous voulons permettre à chacun d’apporter à la communauté ce qu’il connait le mieux, de partager son savoir. Grâce à ce mécanisme, nous autorisons cette nouvelle génération à grandir, à se responsabiliser et, ainsi, nous contribuons au changement des mentalités. » Parmi ces changements, on peut évoquer le fait d’encourager l’esprit de collaboration. En effet, selon la fondatrice de CoCo World, en stimulant cette manière de fonctionner dès le plus jeune âge, on s’assure qu’elle soit conservée au moment où ces personnes entreront dans le monde du travail. Leur vie sociale pourra également être impactée, étant donné qu’elles n’appréhenderont plus le fait d’aller vers d’autres personnes pour communiquer.

Changer les choses

Caroline Assaf et son équipe ne comptent pas s’arrêter là. Actuellement à la recherche d’un financement, elles sont prêts à continuer à développer CoCo World et, notamment, le projet Peer Square. Soutenue par le gouvernement luxembourgeois, la start-up envisage d’étendre Peer Square au niveau universitaire. Elle est également en contact avec des administrations étrangères afin de développer le projet dans d’autres pays. Dès le début de CoCo World, Caroline Assaf a été soutenue par le gouvernement. « Je suis très reconnaissante d’avoir créé mon entreprise au Luxembourg. L’écosystème encourage la création et le développement des start-ups. Pour quelqu’un dont il s’agit du premier projet entrepreneurial, cela permet d’accélérer l’apprentissage », conclut Caroline Assaf.

 

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