Une enquête récente de VMware révèle que 43 % des consommateurs interrogés ne pensent pas qu’ils perdront leur emploi en raison de l’Intelligence Artificielle. Plus d’un tiers d’entre eux (35 %) s’attendent même à ce que les futures technologies leur ouvrent encore davantage d’opportunités de carrière intéressantes.

L’enquête, menée auprès de 5.000 consommateurs en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, atteste que l’enthousiasme affiché à propos de l’impact qu’auront les technologies émergentes sur les futurs emplois est aussi important que l’impact qu’elles ont déjà actuellement sur notre vie quotidienne. La majorité des personnes interrogées (53 %) estiment que des technologies telles que l’IA, l’Internet des Objets et la chaîne de blocs (blockchain) amélioreront l’expérience de communication avec les entreprises avec lesquelles elles sont en relation tandis que 50 % s’attendent à ce que la technologie les aide à appréhender le changement climatique et environnemental.

Cette attitude positive se manifeste en dépit d’une certaine incertitude: bien souvent, les consommateurs ne savent pas qui tire les ficelles des nouvelles technologies qu’ils utilisent (50 %) ou qui a réellement accès à leurs données personnelles (69 %). 50 % éprouvent un certain sentiment de paranoïa, estimant que des entreprises suivent leurs activités ou les enregistrent sur leurs équipements.

Prudence recommandée pour aborder les technologies disruptives dans le secteur de la finance

Des technologies disruptives, telles que l’IA, l’IoT et la chaîne de blocs, exercent une influence tous azimuts — depuis les activités commerciales jusqu’aux voyages en passant par les finances personnelles. Ce décor étant posé, l’enquête pointe quelques lignes de démarcation très nettes entre ce que les consommateurs sont prêts ou non à accepter. Les personnes interrogées se disent par exemple ouvertes à l’idée de recevoir, en temps réel, via leur téléphone, des informations et des conseils à propos d’un produit proposé en magasin (65 %) et à utiliser la technologie pour comprendre les flux de trafic afin de gérer dynamiquement les trajets, que ce soit chez eux ou sur leur lieu de travail (69 %). Près d’un quart des personnes interrogées (23 %) sont même favorables à ce que des entreprises testent de nouvelles technologies afin d’améliorer le service à la clientèle, même si les choses ne se passent pas de manière optimale dans un premier temps.

Par contre, lorsqu’il s’agit de maîtriser leurs finances personnelles, seulement 7 % des consommateurs acceptent que l’IA contrôle leur argent, même si cela signifie qu’ils peuvent épargner plus vite de l’argent. 65 % se disent par ailleurs anxieux ou nerveux à l’idée que leur banque ait ainsi connaissance de données précises sur leur vie quotidienne, comme par exemple leurs habitudes de dépenses, leur alimentation ou régime alimentaire, leurs voyages et leurs trajets domicile-travail. Ce rejet se manifeste même si cela signifie que leurs finances peuvent ainsi être mieux gérées.

Une éducation est nécessaire… et les entreprises doivent prendre l’initiative

L’un des éléments qui peut sans doute expliquer l’état de perplexité auquel il a été fait allusion ci-dessus est le fait que 45 % des consommateurs pensent à tort que l’IA est “un robot”, et non pas une puissance de raisonnement informatique qui est utilisée afin de générer services et expériences. Par ailleurs, 50 % des personnes interrogées admettent qu’elles n’en savent pas encore assez au sujet de technologies telles que l’IA, l’IoT et la chaîne de blocs. Un bon 64 % des personnes interrogées estiment que les entreprises ou que les pouvoirs publics ne font pas preuve de suffisamment de transparence à propos des technologies qu’ils utilisent ou sur la manière dont ils les utilisent. Si elles désirent préserver la satisfaction des clients ou les enthousiasmer, les entreprises doivent jouer un rôle important: 53 % des personnes interrogées se tournent tout spécialement vers les entreprises (commerciales) pour les aider à mieux comprendre les nouvelles technologies.

« Le temps est venu pour les entreprises de passer à l’action. Un nouvel horizon numérique est apparu, suscité par des technologies émergentes qui favorisent des offres innovantes, un service clientèle amélioré et, en finale, la progression des bénéfices », déclare Bart Coole, directeur Belgique-Luxembourg chez VMware. « Toutefois, ces potentiels ne pourront se concrétiser qu’à condition que les entreprises prennent les consommateurs par la main, génèrent la confiance et veillent à la transparence sur la manière dont ces technologies sont utilisées. Ce n’est qu’à cette condition que le plein potentiel des logiciels pourra être exploité afin de créer un socle numérique propre à donner vie aux applis, services et expériences qui transforment le monde. »