HUMAN
Permettre à chacun de s’épanouir en créant un environnement de travail serein
Secrétaire Général et Membre de la Direction de la Banque Raiffeisen, Analia Clouet peut témoigner, par son parcours jusqu’à ce poste clé et de la confiance qui lui a été accordée, de la manière avec laquelle la diversité se vit au cœur de cette institution coopérative.
February 2, 2023
Analia, quelle définition donneriez-vous de la diversité ?
Je pense qu’il est en effet utile, lorsque l’on aborde les enjeux de diversité et d’inclusion, de bien les définir. Il est notamment important de ne pas limiter ces derniers à la question de l’égalité homme-femme. La diversité s’exprime à travers les genres bien sûr, mais aussi les âges, les parcours professionnels et personnels de chacun, l’origine géographique… Tous ces éléments contribuent ensemble à la diversité, et doivent entrer en ligne de mire dans une démarche d’inclusion à l’échelle d’une organisation, et de la société de façon plus globale.
Comment cette diversité s’exprime-t-elle au sein de Banque Raiffeisen ?
Comme vous le savez, nous sommes une banque coopérative. Notre institution n’est pas détenue par un ou deux actionnaires, mais par près de 44000 associés émanant forcément d’horizons divers. On peut donc dire que la diversité est inscrite dans notre ADN puisque notre organisation, par sa forme juridique et la gouvernance qui en découle, reflète naturellement les aspirations de nos membres, aussi différentes soient-elles.
Pouvez-vous nous décrire en quoi consiste la fonction de secrétaire général au sein d’une organisation comme la vôtre ?
C’est un poste qui offre une vue unique et transverse sur l’ensemble des activités de la Banque Raiffeisen. L’une des fonctions principales consiste à soutenir le comité de direction et le conseil d’administration afin d’assister tant que possible à la prise de décision.
Mes missions s’articulent donc autour de la gouvernance, du juridique, et des affaires réglementaires. En complément, je suis occupée au quotidien par des dossiers transactionnels ou stratégiques pour la Banque Raiffeisen.
Pour résumer, au-delà d’un titre, c’est un métier qui exige rigueur et discrétion, et que je considère comme très gratifiant.
Comment, au fil de votre parcours, avez-vous vu évoluer les considérations inhérentes à la diversité ?
Je suis française mais j’ai toujours travaillé au Luxembourg. La manière dont j’ai progressé au fil de ma carrière a été naturelle. On ne décrète pas seul que l’on va prendre des responsabilités.. Je dirais que l’évolution professionnelle dépend avant tout de la confiance que les dirigeants nous accordent, mais aussi de la reconnaissance qui est faite du travail réalisé. La diversité consiste concrètement à s’assurer que chacun puisse être reconnu pour ce qu’il est, pour ce qu’il accomplit.
“À La banque Raiffeisen, nous pensons que la meilleure manière d’agir, en faveur d’une plus grande inclusion, est de considérer chaque collaborateur de la manière la plus humaine qui soit.”
Au-delà de la confiance accordée par la Banque Raiffeisen, il peut aussi y avoir de l’ambition…
Oui. Je ne considère d’ailleurs pas cela comme un gros mot. L’ambition est quelque chose de bénéfique, si elle s’exprime en tant que posture qui nous pousse à nous dépasser dans le respect de chacun et de l’organisation. L’ambition est d’ailleurs une des valeurs portées par Banque Raiffeisen, au même titre que la passion, le respect et la proximité.
Vous occupez une fonction juridique. La question de la diversité est-elle encadrée au niveau réglementaire dans une structure comme la vôtre ?
Tout à fait. Veiller à la diversité constitue une obligation réglementaire devant être prise en compte par les établissements bancaires. Quand on compose un conseil d’administration, il est par exemple nécessaire de s’assurer que les candidats reflètent la nature de la banque ainsi que son modèle d’affaires. Des critères sont établis et doivent être suivis pour assurer une bonne représentativité de nos associés au sein du conseil d’administration, et une complémentarité des profils qui y siègent. D’un point de vue de bonne gouvernance, chaque organisation a d’ailleurs un intérêt à permettre à des opinions diverses, et donc divergentes d’émerger. La pluralité de points de vue est essentielle afin de permettre une prise de décision éclairée. Au-delà, les régulateurs incitent les établissements bancaires à s’interroger sur ces enjeux, à la façon de mieux intégrer chacun, et donc aussi à faciliter l’accession des femmes à des postes à responsabilité. Mais j’insiste, la question de la diversité ne doit pas se limiter à la question de l’égalité homme-femme.
Au-delà, votre banque prend-elle toutefois des initiatives pour soutenir la diversité et l’inclusion ?
Oui, absolument. On peut par exemple citer des mesures permettant de garantir un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. A la Banque Raiffeisen, nous pensons que la meilleure manière d’agir, en faveur d’une plus grande inclusion, est de considérer chaque collaborateur de la manière la plus humaine qui soit. On veille pour cela au bien-être de tous, au développement professionnel sur le long terme et à l’épanouissement de l’ensemble de nos collaborateurs. C’est le meilleur levier de diversité et d’inclusion, car il est équitable, et laisse à chacun le choix de déterminer la carrière qui lui convient le mieux.
Parlant de la progression des femmes au cœur des organisations, on a souvent évoqué l’existence d’un plafond de verre. Avez-vous déjà ressenti son existence ?
Je peux témoigner, à travers mon parcours, que cela n’est pas vécu au sein de la Banque Raiffeisen. Au contraire, tout est mis en œuvre pour ne pas freiner la progression individuelle, notamment en étant soucieux des préoccupations de chacun, au profit d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Par exemple, je quitte au quotidien avant 18h pour me consacrer à ma fille. Cela ne choque personne car je m’organise différemment, et me concentre davantage sur les objectifs professionnels à atteindre. Le meilleur moyen d’effacer tout plafond de verre consiste d’une certaine façon à créer un environnement de travail serein pour tous, quelles que soient nos contraintes personnelles, de permettre à chacun de se développer selon ses aspirations.
D’autre part, je pense qu’il est aussi important d’effectuer un travail sur soi, et ce afin d’effacer certaines barrières, parfois inconscientes, que l’on peut se fixer. Ce qui nous empêche de progresser en tant que femmes ne résulte pas forcément d’une volonté masculine, mais aussi de nos propres limites internes. En prendre conscience permet de mieux s’imposer de manière positive et apaisée.