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Le Dîner de Charles

Retrouvez l'entretien de Cyril MARCHIOL, CEO et fondateur de la société Tsume Art. Propos recueillis et rédigés par Charles Mandica, publiés dans AGEFI.

January 17, 2023

Le Dîner de Charles – Interview d’une personnalité luxembourgeoise ou européenne en relation avec le Luxembourg – Une rubrique de Charles MANDICA.

 

Le restaurant, Airfield Restaurant & Living

Ouvrez les yeux, levez-les et tournez la tête. Vous voyez, pareils à des oiseaux, ces beaux avions décoller. Vous y êtes, le restau- rantestlogéenparallèledela piste de l’aéroport du Findel. Depuis votre table vous imaginez les visages souriants de ceux qui décollent vers des températures plus douces… Certes, la canicule nous a confinés mais maintenant l’hiver naissant nous donne des envies d’ailleurs. Pour se mettre du soleil dans la tête sans devoir monter à bord d’un aéronef, choisissez et tentez un cocktail de la jolie carte variée et exotique du restaurant. Il y a des saveurs tropicales avec et sans alcool.

Là, vous avez le début, je ne vous ai pas mentionné le décor qui vous donne cette envie de voyager, voler, s’envoler et devenir vaporeux. Une cheminée, des beaux meubles, une petite carte de menu, un service exemplaire. Le restaurant, fermé le samedi et le dimanche, donne à un personnel sympathique l’indispensable repos pour chérir sa clientèle.

Le secteur de l’HORESCA peine à recruter, Airfield offre cet atout à son staff et les clients que nous sommes apprécient la disponibilité. Pour la suite et une entrée à partager, ce fut du saumon fumé label rouge. Pour nos plats, nous avions poisson, du lieu, pour mon invité et une belle entrecôte Black Angus pour moi. C’est bon, c’est goûteux, tels les desserts comme la crème brulée à la vanille chapeautée d’une boule de glace et de la poire. De l’eau pétillante svp pour accompagner une modeste bouteille de bordeaux rouge, la modestie s’adressant à la taille, une unique demi-bouteille.

Je connaissais ce restaurant pour y avoir déjeuné et dîné. Avec envie et plaisir, j’y suis retourné et me suis remémoré de bons souvenirs d’un dernier repas pour fêter la fin d’un projet, qui se finit avec beaucoup de succès. Globalement, Airfield n’est pas dans l’extravagance, tout est subtil et nuancé. Pas de fioriture, mais de la bonne nourriture avec une carte aux choix limités mais suffisants, gage de fraîcheur et de qualité, avec un service magistral sous l’impulsion de Monsieur Servan Bernard. L’endroit est accueillant, le parking est aisé. Quand je vous aurais dit que l’hôtel peut offrir sept chambres, je pense vous avoir livré une photo correcte d’un agréable lieu pour une sympathique soirée. Si cela vous tente… faites votre check-in avec ou sans valise.

 

Mon invité Cyril Marchiol, CEO et fondateur de la société Tsume Art

Lors de ma dernière interview parue en octobre 2022, j’avais éclairé quelques connaissances belges sur un détail de la constitution du Royaume de Belgique. Certains m’ont chaleureusement remercié notamment mon ami de Kampenhout, Alexander du WatHertz, qui a apprécié les détails échangés avec le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles,

Pierre-Yves Jeholet. Il me fallait changer de registre, quitter cette attachante Belgique et me tourner vers les terres de mon enfance. La Lorraine, enfin le Grand Est, puisque c’est ainsi et dans ce patronyme que la Moselle s’est faite absorber. « En passant par le Grand Est avec mes sabots… », cela ne sonne pas au mieux, et pourtant l’histoire avance sur des routes. Aujourd’hui c’est un local de l’étape du nord-est de la France qui est mis sous les feux du dîner et non pas un banquier. Par son ADN, Agefi Luxembourg soutient la finance mais nous le savons, la finance sans l’entreprenariat a peu de goût. Aussi Agefi Luxembourg aime et donne la parole aux entrepreneurs.

« Le Dîner de Charles » les éclaire de manière originale, qu’ils œuvrent dans le bois et surtout dans la résine. Pour les belles œuvres construites à la résine, la créatrice se nomme Tsume Art. La belle enfant âgée d’une douzaine d’années a un père lorrain Cyril Marchiol. La « mère » est de culture japonaise, d’où ce nom qui signifie « griffe » au Pays du Soleil Levant. Sous la griffe, près d’une cinquantaine de protégés et la communauté japonaise de Luxembourg, son ambassade en tête, regardent avec affection et admiration cette petite famille logée à Contern grandir et réussir.

Cyril Marchiol est incontestablement un chef d’entreprise innovante. Aujourd’hui, pouvoir afficher être le seul acteur en Europe et ne pas avoir de concurrent est vraiment remarquable. Certes son jardin est la planète, mais cela reste exceptionnel, qu’un lorrain de Metzervisse puisse ainsi damer le pion aux Américains. J’ai passé une belle soirée avec un passionné qui voit plus loin que la création et la commercialisation de ses œuvres. Sa volonté de croitre est clairement affichée, multiplier par 3,5 le chiffre d’affaires est une ambition rare. Certain que dans les petits dirigeants du Luxembourg qui montent, Cyril avec ses idées originales en fait partie. Notre Grand-Duché pourrait un jour devenir peut-être trop exigu, mais si un autre pays lui faisait les yeux doux, l’histoire retiendrait que le petit gars de Metzervisse a fait son chemin avec une étape majeure à Luxembourg. En attendant ce leader qui aime la campagne vosgienne a gardé son attachement à ses origines italiennes. Cela donne de bonnes raisons pour se focaliser sur la vieille Europe pour exercer ses talents.

Retrouvez l’intégralité de l’interview ici

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