HUMAN
La bonne résolution de Keith O’Donnell
Keith O’Donnell, Founding & Managing Partner chez ATOZ, nous dévoile sa bonne résolution pour les 10 prochaines années.
October 31, 2023
« Placer les enjeux environnementaux au cœur de chaque décision »
La crise climatique dans laquelle nous nous trouvons constitue un risque monumental, et même existentiel. Ces enjeux s’immiscent au cœur de mes réflexions depuis un certain moment. Si, il y a cinq ans, ces enjeux environnementaux pouvaient encore paraître éloignés de nous, désormais, la charge de la preuve est écrasante. Si on ne fait pas quelque chose concrètement et rapidement, nous allons droit dans le mur. Aussi, un changement s’est opéré dans la manière avec laquelle j’envisage chaque chose, individuellement tout d’abord, puis collectivement. Désormais, chacune de mes décisions intègre une évaluation des enjeux environnementaux, et plus particulièrement de l’impact carbone qui en découle. C’est aujourd’hui le premier filtre par lequel passe ma manière d’envisager les choses, avant des considérations purement économiques ou financières.
C’est un changement important dans la manière avec laquelle je prends des décisions. Cela a commencé au niveau personnel, se traduisant dans la manière avec laquelle je me dé- place, privilégiant la voiture électrique, ou encore le train comme alternative à l’avion. Mais si chacun, à un niveau personnel, est capable de prendre des mesures visant à réduire son empreinte environnementale, force est de constater que collectivement on peine encore à changer.
Aussi, j’ai cherché comment, au départ de ma position, en exerçant une certaine influence, je pouvais avoir un effet de levier, dans la manière avec laquelle j’envisage le business ou encore mes décisions d’investissement. Au niveau de notre cabinet, nous intégrons aussi désormais ces notions dans les décisions que nous prenons, en explorant les possibilités de réduire nos émissions de CO2, à travers la consommation de l’immeuble, la réduction des déplacements. Et s’il reste des émissions incompressibles, il y a lieu d’envisager des programmes de compensation, à condition que ceux-ci soient suivis et mesurés. S’inscrire dans une démarche de développement durable, en outre, doit viser des contributions concrètes. Il ne s’agit pas uniquement de cocher des cases, mais d’agir pour changer. Lorsque je décide d’investir dans une start-up par ailleurs, mes décisions passent par le même filtre. Je n’investis désormais plus que dans des structures qui intègrent un volet environnemental proéminent. Parce que je pense aujourd’hui que c’est à la fois bon pour la planète et bon pour le business.
C’est une nouvelle approche qu’il faut mettre en œuvre, individuellement, puis collectivement. Le défi est énorme. Mais l’impératif est évident.