De votre point de vue, comment la technologie peut-elle contribuer à la satisfaction des employés ?  

Aujourd’hui, la technologie est omniprésente au sein d’une grande majorité de sociétés et contribue grandement à la satisfaction des employés. D’après une étude menée par Gartner, les employés satisfaits de leur expérience technologique ont deux fois plus de chances de rester dans leur entreprise. La technologie est liée, de manière directe ou indirecte, à tous les processus d’une entreprise moderne et fait partie de notre quotidien. Elle permet également d’automatiser un grand nombre de tâches répétitives et effectuées manuellement, ce qui libère du temps pour les collaborateurs et leur permet d’être plus productifs et plus créatifs. Les réunions virtuelles, par exemple, permettent d’améliorer la communication de manière importante. En quelques clics à peine, nous pouvons réunir un nombre illimité de personnes se trouvant dans des lieux et des fuseaux horaires différents. Cela permet ainsi aux employés de réduire leurs déplacements physiques, contribuant par extension à une augmentation de l’efficacité et du bien-être. 

La technologie offre aussi plus de flexibilité. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises permettent à leurs employés de télétravailler, ce qui participe à l’amélioration de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Au niveau de la sécurité, la technologie crée un espace de travail plus sûr, ce qui contribue à un environnement professionnel plus serein. Pour toutes ces raisons, la technologie contribue donc à la satisfaction des employés en leur fournissant des outils qui augmentent la productivité, l’efficacité, la communication au sein de l’entreprise et la sécurité, tout en leur offrant plus de libertés. 

A l’échelle de votre organisation, l’IT est-elle mobilisée autour des enjeux de satisfaction des collaborateurs ? Pouvez-vous évoquer certains projets mis en œuvre autour de ces enjeux ?       

Au vu du nombre important de salariés qui font partie de l’équipe IT à la Bourse de Luxembourg, il est important de mobiliser le département dans toutes les initiatives de l’entreprise, et ce tout au long de l’année. Le nombre d’outils que nous mettons à disposition de nos collaborateurs ne cessant d’augmenter, nous veillons à organiser des séances de formation et d’information afin qu’ils puissent échanger avec les membres de l’équipe IT pour en tirer le maximum de bénéfices. Cette année, nous allons également lancer des séances d’échange « one to one » permettant à chacun de demander des précisions sur le sujet de leur choix à un membre de l’équipe IT, en face à face. En partenariat avec notre équipe de communication, nous partageons d’ailleurs régulièrement des newsletters internes dédiées à l’IT, qui permettent à tous nos collaborateurs d’avoir un bon aperçu des projets sur lesquels travaille le département, ce qui renforce la visibilité de ce dernier et favorise les échanges au sein de l’entreprise. 

Nous avons également mis en place un framework de “end-user computing” qui permet directement à des utilisateurs (au travers de solutions “no code”) d’automatiser des processus simples qu’ils ne souhaitent pas exécuter manuellement. Évidemment, cette possibilité est encadrée par une gouvernance forte pour éviter des dérives, comme la construction de systèmes critiques sans l’encadrement nécessaire, en matière de gestion du risque notamment. Mais ceci participe à la culture digitale de l’entreprise, ce qui est un élément fort de motivation des employés. 

Quelles sont les grandes révolutions technologiques qui affecteront le travail des collaborateurs à l’avenir ? Comment veiller à une intégration qui contribue effectivement à leur bien-être ?     

Il y a plusieurs technologies qui pourraient révolutionner le monde du travail dans les années à venir. L’intelligence artificielle figure bien évidemment en haut de la liste. Cela fait quelques années que l’on en parle et, en regardant les infos récentes concernant notamment openAI , je suis certain que nous l’utiliserons tous d’une manière ou d’une autre dans un futur très proche.  

La technologie est aussi là pour nous aider à répondre à nos problèmes, et l’un des enjeux actuels majeurs est le réchauffement climatique. La Commission européenne a d’ailleurs identifié la transition verte et la transition digitale comme des priorités pour les années à venir. Les technologies qui contribuent à ce qu’on appelle le « green IT » seront donc les plus importantes dans les années à venir. Le cloud, notamment, peut aider dans ce domaine. A la Bourse de Luxembourg, nous venons de terminer la migration de notre infrastructure vers le cloud, ce qui nous permet de réduire la consommation de nos serveurs de plus de 55%. D’ailleurs, d’après une étude de l’International Data Corporation (IDC), l’adoption du cloud pourrait aider à réduire les émissions de CO2 de plus de 1 milliard de tonnes entre 2021 et 2024.  

En ce qui concerne l’intégration de ces nouvelles technologies, elle passe forcément par la formation. Tous les collaborateurs se doivent de prendre connaissance des nouvelles technologies qui pourraient avoir un impact sur leurs fonctions respectives tout en étant durables. Il faut donc les impliquer dès le départ, et leur permettre d’intégrer ces nouveaux outils dans leur quotidien. Pour ce faire, nous, les CIOs, ainsi que tous les professionnels de l’IT, avons la responsabilité de sensibiliser nos collaborateurs, fournisseurs et partenaires à cette notion de green IT, d’établir des bonnes pratiques au sein de nos entreprises et de montrer l’exemple.