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Face à l’IA, l’humain reste le premier levier de création de valeur

Le Gala Golden-i, proposé par ITnation, s’est tenu ce jeudi 16 mai au siège de PwC Luxembourg. Quelque 700 participants ont assisté à cette cérémonie qui souhaitait évoquer l’importance de l’humain, et de ses capacités cognitives, à l’ère de l’intelligence artificielle.

August 6, 2024

Au Luxembourg, le Gala Golden-i est aujourd’hui l’un des rendez- vous les plus prisés des professionnels du numérique. Pour cette 17e édition, quelque 700 participants ont rejoint Crystal Park, le siège de PwC Luxembourg, pour assister à la conférence, à la remise des divers prix honorant les Tech Leaders de la place et, surtout, prendre part à un networking réputé pour sa convivialité.

Lors de cette édition, plus particulièrement, c’est l’humain qui a été au cœur des échanges. Alors que l’on parle beaucoup d’intelligence artificielle, les différents orateurs qui ont pu prendre la parole sur scène sont restés unanimes : c’est l’humain qui demeurera le principal levier de création de valeur à l’avenir. Après l’ouverture de la conférence, lors de laquelle la Ministre de la Digitalisation, de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Stéphanie Obertin, a évoqué les ambitions du nouveau gouvernement en matière de digitalisation, c’est Kévin Bouchareb, en tant que guest speaker, qui a bousculé l’audience rassemblée.

De nouvelles attentes

Le spécialiste en innovation RH, ex-directeur du Future Of Work et de la stratégie RH d’Ubisoft France, Professeur associé à la Sorbonne, a évoqué les leviers de l’engagement des collaborateurs dans un monde professionnel en proie à de nombreuses mutations. « Les attributs de la réussite ont changé, a-t-il expliqué. Les jeunes générations n’ont plus vocation à faire carrière, autrement dit d’entrer dans une boîte et d’attendre patiemment de progresser. Les travailleurs souhaitent avant tout donner plus de sens à leur vie professionnelle, exploiter leurs compétences et leur intelligence dans un cadre qui les reconnaît davantage. Ils aspirent à davantage de responsabilités, d’autonomie, le tout dans un environnement flexible, respectueux de leurs aspirations personnelles. »

L’IA va faire bouger les cadres

Et si l’IA va certainement faire bouger les lignes, impacter notre organisation du travail, la technologie n’est pas encore en mesure de remplacer l’humain. « Ces outils, dans beaucoup de cas, vont supporter les collaborateurs au quotidien. Ils vont d’autre part engendrer de nouveaux besoins, parce qu’il faudra les piloter, les contrôler, les « prompter », gérer la qualité de la donnée à la source…, explique Kévin Bouchareb. L’humain devrait pouvoir se focaliser sur d’autres tâches, à travers lesquelles ses compétences cognitives seront davantage valorisées. Mais cela va encore prendre du temps.

Nous commençons seulement à cerner les capacités de la technologie et les possibilités de l’intégrer au cœur des organisations. Si son potentiel est important, son déploiement en entreprise exige un accompagnement du changement et de se doter d’un cadre approprié. »

Soutenir L’Humain et le Collectif

Mais comment les responsables luxembourgeois perçoivent-ils ces enjeux ? Le panel, qui a suivi l’intervention de Kévin Bouchareb, a permis de prendre le pouls de cette transformation localement. Il rassemblait Jean-Jacques Dubois, CIO de la BGL (que la communauté IT a tenu à saluer pour l’ensemble de sa carrière), Louis de Looz-Corswarem (DRH de BGL), Cécile Liégeois, Clients & Markets Leader of PwC Luxembourg et Yannick Bruck (CIO Group d’Arendt). La discussion s’est attardée sur les défis que représente le déploiement de l’intelligence artificielle, et notamment de l’intelligence artificielle générative, au sein des organisations, d’un point de vue technique, réglementaire, mais aussi en matière d’acquisition et de développement compétences. Elle a surtout permis de mettre en exergue le rôle et l’importance de l’humain au cœur de ces transformations. L’IA ne remplacera pas l’humain de sitôt. Au contraire, elle doit lui permettre d’évoluer, de mettre au service de l’entreprise ses capacités cognitives uniques – son analyse critique, son empathie, sa compréhension globale d’un contexte, sa créativité,… Dans cette optique, il y a une opportunité à tirer le marché vers le haut. Le défi, avec l’intégration de ces technologies, sera d’accompagner le changement et de renforcer la culture d’entreprise pour soutenir une dynamique collective créatrice de valeur pour chacun.

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