HUMAN

Dans l’open space avec Laëtitia Evaly-Stahl

Comment le numérique supporte-t-il la fonction RH ? Quelles seront les compétences de demain ? Quels sont les principaux leviers d’attractivité et de fidélisation des collaborateurs dans un marché de l’emploi tendu ? La HR Business Partner de SDWorx Luxembourg, Laëtitia Evaly-Stahl, a accepté de répondre à toutes nos questions.

November 30, 2022

Mes 3 apps indispensables

  • LinkedIn

« C’est un outil professionnel indispensable, à la Fois réseau RH, vecteur de recrutement, il offre aussi une visibilité sur les thématiques du moment qui touchent à notre mission. »

  • QoBuz

« C’est l’application de streaming musical que je privilégie, pour la qualité qu’elle offre.
La musique a une place importante dans ma vie et m’accompagne en permanence dans mon quotidien. »

  • Waze

« En tant que frontalière, l’application de navigation me permet de perdre moins de temps dans mes trajets. »

 

Exercer la fonction de RH au sein d’un prestataire de service RH implique-t-il un devoir d’exemplarité ?

Bien sûr, il faut être à la hauteur. Nous avons la volonté d’avoir la même proximité avec nos clients internes, nos équipes, que celle que nous proposons à nos clients externes. Pour cela, nous avons l’avantage de pouvoir nous appuyer sur un ensemble d’expertises et de solutions dont nous disposons au sein du groupe, au niveau du conseil ou en matière juridique et fiscale.

 

Les solutions numériques se sont considérablement développées, ces dernières années. Dans quelle mesure contribuent-elles à la gestion des ressources humaines ?

Nous travaillons effectivement avec divers outils numériques, le principal étant notre Système d’Information RH (SIRH), SuccessFactors, qui nous permet d’assurer un suivi optimal de nos collaborateurs. Autour de cette solution centralisée, partagée à l’échelle du groupe, d’autres répondent à divers besoins, comme PROTIME pour la gestion du temps de travail ou HUAPPI pour l’évaluation des collaborateurs. Si la fonction s’est considérablement digitalisée, la technologie ne se substitue pas au gestionnaire RH pour autant. Elle vient en support. La dimension humaine, le relationnel restent au cœur de nos métiers. Le numérique, en allégeant le travail purement administratif, nous permet d’offrir un meilleur accompagnement de chacun. En matière de formation, le numérique a aussi de nombreux atouts, facilitant l’accès à une offre d’e-learning ou de blended learning plus large, à tout moment. Enfin, dans un contexte où le télétravail gagne en importance, les outils de collaboration sont essentiels à la continuité de l’activité, à la capacité de travailler ensemble.

 

Cet été a été marqué par la levée des mesures COVID, permettant le recours au télétravail, et le retour au bureau. Comment cela a-t- ilétévécuauseindeSDWorx?

Au sein de nos équipes, il n’y a pas eu de rupture radicale. Très rapidement, après le premier confinement, nous avons opté pour un mode d’organisation favorisant le maintien du lien social, avec un retour au bureau dans le respect des normes sanitaires, en veillant à garantir la sécurité de chacun. La mise en place de rotations, entre télétravail et présence au bureau, fait qu’il n’y a pas eu de rupture du lien avec les équipes.

 

Vos collaborateurs peuvent-ils tout de même recourir au télétravail ?

Oui, cette possibilité contribue à la flexibilité que l’on souhaite offrir à nos collaborateurs, et ce dans un cadre défini, au même titre par exemple que les horaires mobiles. Il s’avère en outre aujourd’hui très difficile de recruter si l’on n’octroie pas cette possibilité de télétravailler. L’enjeu est de recourir au travail à distance à bon escient, en sensibilisant notamment les collaborateurs frontaliers aux répercussions fiscales et sociales que cela induit.

 

Comment les attentes des candidats et des collaborateurs évoluent-elles ?

Si l’on parle de recrutement, le marché a considérablement changé. Désormais, candidats et employeurs jouent un jeu de séduction. L’un et l’autre se choisissent mutuellement. Alors que le marché est tendu, cela oblige les employeurs à être inventifs. Je pense que cela passe essentiellement par une capacité d’être à l’écoute, et ce afin de pouvoir répondre aux besoins de chacun. Au niveau des collaborateurs et des candidats, on attend avant tout plus de flexibilité dans l’organisation du travail et des horaires, afin de garantir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le package salarial, déjà très attractif au Luxembourg, reste important. Les conditions de travail sont aussi importantes et doivent se construire autour de valeurs d’entraide et de solidarité, pour s’extraire de l’ère plexiglass qui prévaut encore aujourd’hui.

 

Comment le métier de RH se positionne-t-il vis-à-vis de ces nombreux défis ?

On a tendance à attendre des RH qu’elles aient une solution à tout. En réalité, la gestion des ressources humaines ne dépend pas d’une personne ou d’un département. Elle s’exerce à tous les niveaux de l’entreprise, à travers les gestionnaires d’équipe ou encore entre collaborateurs. Chacun, à son niveau, contribue à ce que le cadre de travail soit le plus agréable possible, à l’entraide entre salariés, en étant attentif aux autres. Le responsable RH, lui, doit définir le cadre, le faire évoluer en tenant compte des enjeux stratégiques de l’entreprise, et guider les collaborateurs dans la bonne direction.

 

Bureau ouvert ou Bureau fermé ?

« Au niveau de SD Worx, nous privilégions beaucoup le bureau ouvert, même si nous disposons de quelques bureaux individuels, pour répondre à des besoins de confidentialité. L’ouverture des espaces est essentielle à partir du moment où l’on prône le relationnel, l’échange, l’entraide entre personnes et même entre équipes. C’est d’autant plus important après la période troublée que nous avons traversée, où la distance a souvent été de mise. Il faut aujourd’hui replacer l’humain au cœur de l’entreprise. »

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