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C’était mieux avant… laisse les gondoles à Venise

Le tourisme constitue, pour beaucoup de régions, une source de revenus incontournable. L’afflux de visiteurs génère de l’activité, dont peuvent profiter des pans entiers de la population locale. Et les Luxembourgeois ne sont pas en reste, lorsqu’il s’agit de profiter d’un séjour loin de chez eux. « Les résidents du Luxembourg font partie des plus gros consommateurs de tourisme en Europe», précise le STATEC. Avec 5,5 séjours par résident par an, le pays se classe sur la troisième marche du podium derrière la Suède (9) et la Finlande (7).

September 17, 2024

L’an dernier, chaque résident, par séjour, a dépensé en moyenne 1.190 euros.

Le tourisme de loisirs a retrouvé ses niveaux d’avant crise. On aime bouger, se déplacer, se délasser, se cultiver… Le Vieux Continent attire des populations venues des quatre coins de la planète, désireuses de découvrir son patrimoine riche… Ce qui n’est pas sans générer des effets délétères liés à ce que l’on appelle aujourd’hui le surtourisme.

Il paraît que, après avoir vu la splendeur de Venise, on peut mourir en paix. Pour apprécier la richesse de la cité italienne, il faut toutefois faire preuve de patience et même jouer des coudes, la foule pouvant y être particulièrement dense à certaines périodes de l’année. Désireuse de mieux gérer cet afflux, la cité a notamment décidé de mettre en place un droit d’entrée à la Ville, de 5 euros, pour les touristes d’un jour.

Au pays de Galles, une petite station balnéaire s’est récemment plainte des comportements de touristes, toujours plus nombreux, y faisant une halte pour honorer la mémoire de Dobby l’Elfe de Maison, personnage clé de la saga Harry Potter. Des fans se rendent sur la plage où a été tournée la scène de sa mort. Sur place, ils laissent des chaussettes ou des galets coloriés qui contaminent l’environnement.

L’attractivité touristique croissante de certaines régions induit des problèmes liés à l’immobilier. On voit de plus en plus des acteurs y investir massivement dans des biens immobiliers, pour en faire leur résidence secondaire ou les destiner à l’accueil des visiteurs temporaires, au grand dam des locaux qui peinent à se loger.

Face au surtourisme, il y a des opportunités que d’autres lieux entendent bien saisir en proposant des alternatives alléchantes. C’est par exemple le cas de la Ville d’Oslo, qui vient de lancer une vidéo promotionnelle qui ne manque pas d’ironie, sur un mode « ne venez pas ! ». Le narrateur, sur un ton blasé, y évoque sa ville, déplorant son manque de prétention, mettant l’accent sur sa taille humaine, le fait que tout soit accessible. La culture ? On peut y voir de nombreuses œuvres, dont le fameux « Cri » d’Edvard Munch. « Si vous ne devez rester debout dans des queues pendant une paire d’heures, est-ce que cela vaut la peine d’être vu ?», commente-t-il. On y découvre une cité où l’on peut se balader en sécurité, trouver une table dans un restaurant sans avoir forcément réservé, se baigner dans l’eau vive au cœur de la capitale sans devoir jouer des coudes… « Est-ce seulement une ville ? », interroge- t-il. « Franchement, je ne viendrais pas en vacances ici. » Loin du brouhaha touristique, on aurait bien envie d’aller y faire un tour.

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