TRANSFORMATION & ORGANISATION
Alpha FMC met en lumière les besoins en digitalisation dans la gestion d’actifs
Alpha FMC présentait ce jeudi au sein du Sofitel de Luxembourg une étude portant sur la digitalisation dans le secteur de la gestion d’actifs. Le spécialiste de la consultance dans le secteur financier y met en lumière l’importance des besoins en transformation dans ces métiers et la nécessité de se fixer des objectifs ambitieux.
March 28, 2018
Le besoin, dans tous les secteurs, de digitaliser son activité n’est certes plus une nouveauté. Mais cela reste un sujet d’actualité, particulièrement dans le domaine de la gestion d’actifs. « Certaines sociétés d’importance, comme Vanguard, Woodford ou Schroders ont déjà réalisé un travail important de digitalisation de leur activité. Mais le sujet reste encore relativement neuf dans la gestion d’actifs et la gestion de fortune, contrairement au secteur des banques ou de l’assurance, dans lequel la digitalisation est en marche depuis quelques années déjà », a expliqué Kevin O’Shaughnessy, Director et Head of Digital chez Alpha FMC, ce jeudi au Sofitel de Luxembourg. Il venait présenter une étude sur le sujet menée par sa société, spécialisée dans la consultance dans le domaine de la gestion d’actifs.
Une occasion de se rapprocher de ses clients
Plus de la moitié des sociétés actives dans la gestion d’actifs ou la gestion de fortune qui ont été interrogées par Alpha FMC répondent à une demande croissante de leurs clients quant à la digitalisation des interactions en développant une plateforme digitale. « Le principal intérêt de la digitalisation est d’améliorer l’expérience client, a rappelé Kevin O’Shaughnessy. La digitalisation constitue donc une opportunité importante de se rapprocher de ses clients. L’autre intérêt de cette démarche est, évidemment, de réaliser des économies d’échelle. »
Dans le secteur de la gestion d’actifs également, le développement de personas et l’utilisation des data des clients pour leur fournir une expérience améliorée est donc devenu une pratique en plein essor.
Penser grand, commencer petit
Mais comment mettre sur pied un processus de digitalisation vraiment efficace ? Selon Kevin O’Shaughnessy, la clé du succès peut se résumer à un simple mantra : think big, start small, scale fast. « Les résultats d’un processus de digitalisation peuvent être incertains, on peut tout à fait partir dans la mauvaise direction. Il est donc préférable de ne pas investir directement 100 millions d’euros dans cette transformation digitale, estime Kevin O’Shaughnessy. Il faut avoir une vision claire et ambitieuse de son projet de transformation digitale, mais son lancement doit se faire à échelle réduite. En mettant en place des phases itératives, sur un mode agile, on peut ensuite passer rapidement d’étape en étape pour atteindre les objectifs fixés. »
Quelle doit être l’ambition d’une société active dans la gestion de fonds ? Faut-il viser directement la position d’innovateur et de grand influenceur digital ? Pour Kevin O’Shaughnessy, « il est clair que de nombreuses sociétés dans ce secteur n’aspirent pas à révolutionner le monde avec le digital. Pourquoi ? Simplement parce que cela coûte beaucoup d’argent et que c’est risqué. La position de « suiveur », qui s’adapte rapidement aux dernières innovations est beaucoup plus intéressante et peut constituer un objectif réaliste. »
Le client au centre
Concrètement, plusieurs priorités pour mettre en place son processus de digitalisation sont relevées dans l’étude d’Alpha FMC. « Tout d’abord, il s’agit de revoir l’expérience client en tirant profit des innovations digitales : utilisation de chatbots, de smart contracts, d’un portail client performant, etc., énumère Kevin O’Shaughnessy. Ensuite, la manière de travailler, qu’il s’agisse du modèle opérationnel ou de la méthode de travail en elle-même, doit évoluer pour être plus en phase avec le développement de projets digitaux. Enfin, l’optimisation des data ainsi que l’appel à des FinTech performantes sont au rang des dernières priorités. Concernant les Fintech, il faut noter que la plupart des sociétés que nous avons interrogées avaient pleinement conscience de leur importance, sans savoir exactement comment identifier celles avec lesquelles il est préférable de travailler. »
Notons que, pour le Head of Digital d’Alpha FMC, ce processus de digitalisation sera encore plus performant si l’on invite le client à participer à son développement. Une pratique qui est parfois difficile à mettre en place mais dont les bénéfices sont réels.