HUMAN
Afterwork with a CEO: Sophie Henrion, SD Worx
Managing director de SD Worx Luxembourg depuis juin dernier, Sophie Henrion évoque les défis liés au développement de l’activité du prestataire européen de services RH au Luxembourg, entre transformation numérique des organisations, attraction des talents et mise à disposition d’expertises locales.
May 15, 2025

Avec quelles ambitions avez-vous repris la direction de SD Worx Luxembourg en juin dernier ?
Elles sont associées à celles du groupe, qui se positionne en tant que leader européen des services RH. Dans cette optique, nous adoptons une approche différente de nos concurrents, avec la volonté de servir l’Europe en veillant à répondre aux besoins de chaque marché. Pour cela, nous pouvons nous appuyer sur les solutions développées par le groupe, comme notre logiciel de gestion du temps PROTIME, dont j’ai accompagné le développement pendant neuf ans en tant que directrice Sud Europe de l’entité ou encore notre propre solution de gestion de la paie Alicia. Dans le même temps, nous accompagnons localement nos clients, avec une expertise dédiée à chaque marché.
Quels sont les principaux leviers de croissance dans votre secteur ?
Pour continuer à grandir, il faut nous renforcer sur trois axes : les talents, les processus et les produits. Le renforcement de l’équipe est sans doute le défi le plus compliqué, tant il devient difficile d’attirer les talents. Il est essentiel de fidéliser les collaborateurs, en soutenant une culture d’entreprise forte. Au niveau des processus, on constate que le monde change rapidement, grâce notamment à l’intégration de nouveaux outils au cœur des entreprises. Il s’agit d’améliorer notre efficacité et de réduire nos coûts afin de gagner en compétitivité. Enfin, c’est à travers les produits que nous pouvons vraiment faire la différence.
Comment cela ?
SD Worx se développe à travers les services RH qu’elle propose, mais aussi grâce aux solutions qu’elle peut déployer chez nos clients. Parmi celles-ci, une toute nouvelle solution core RH à destination des PME, qui permet de gérer l’intégralité du cycle de vie d’un collaborateur au sein de l’entreprise. En proposant de tels outils, nous accompagnons la digitalisation de nos clients et les aidons à gagner en performance. La volonté est notamment de soutenir nos clients dans la gestion de leurs ressources humaines, en mettant à leur disposition des outils adaptés à leurs besoins, mais aussi en apportant une expertise locale pour relever les défis auxquels ils sont confrontées au Luxembourg.
Entre les fournisseurs de solutions RH et les fiduciaires, qui offrent des services de gestion de paie, comment se distinguer sur le marché ?
Le secteur est en effet très concurrentiel. Notre capacité à servir de grands acteurs internationaux comme des petites et moyennes entreprises permet de bien nous positionner. Notre offre, mêlant solutions et expertises, nous place en position de force. Par exemple, beaucoup de PME assurent encore la gestion administrative liée aux RH en interne, en s’appuyant sur des tableurs, sans avoir les outils adaptés. Il y a une réelle opportunité, pour ces acteurs, de se transformer, en adoptant des outils performants, mais aussi en externalisant une partie de la gestion administrative. Nous leur permettons de faire les deux. Alors que l’environnement fiscal et légal se complexifie, ils peuvent accéder à l’expertise nécessaire pour répondre aux attentes des collaborateurs. Notre solution de gestion du temps, par exemple, facilite le suivi du temps passé en télétravail, sur le territoire luxembourgeois et à l’étranger, en permettant à chaque collaborateur de se localiser en un clic. La comptabilité des jours de travail des frontaliers s’effectue automatiquement. On peut aussi, de cette manière, offrir des solutions flexibles aux collaborateurs, améliorer leur mobilité.
Vous évoquiez la difficulté à recruter. Comment avez-vous vu évoluer l’attractivité du pays ?
C’est en effet difficile, notamment pour les sociétés privées luxembourgeoises. Il y a plusieurs raisons à cela. On peut évoquer la concurrence du secteur public. D’autre part, les attentes des collaborateurs évoluent. Pour attirer, il faut donc redoubler d’efforts, proposer une offre qui correspond aux attentes, avec de la flexibilité dans l’organisation du travail, mais aussi des perspectives de carrière intéressantes. Au-delà de l’attraction, il faut aussi fidéliser. C’est là le plus important des défis. Et pour cela, il faut accompagner chaque personne dans les changements qui s’opèrent. Plus que jamais, la culture d’entreprise joue un rôle important et doit intégrer cette dynamique d’évolution permanente. Vis-à-vis des collaborateurs, je pense qu’il faut mieux communiquer, de manière transparente, en étant clair sur la stratégie de l’entreprise, sur la direction que l’on prend. De cette manière, on peut accompagner chacun durablement, et trouver les moyens de valoriser chaque individu dans le temps.
AUTOUR D’UN VERRE
On vous offre un verre, que prenez-vous ?
Un Gin Tonic. À travers cette boisson, j’apprécie découvrir de nouvelles saveurs.
Avec qui aimeriez-vous partager un verre ?
J’aimerais pouvoir échanger avec Carole Muller, la CEO du groupe Fischer, qui a un parcours inspirant afin d’évoquer son expérience.
Quel est votre truc pour décompresser en fin de semaine ?
Le jogging. C’est ma drogue du week-end. La course permet de faire émerger de nouvelles idées.
Une destination pour souffler ?
Je n’ai pas besoin d’aller loin, tant qu’il y a un peu de soleil. Le sud de la France me va très bien.