HUMAN
Afterwork with a CEO avec Sven Marinus
CEO de Pluxee Belgique et Luxembourg – anciennement Sodexo Benefits and Rewards Services – depuis 2020, Sven Marinus partage avec nous les principaux dossiers qui l’occupent, parmi lesquels nous retrouvons notamment la disparition du chèque repas papier. Ce changement majeur qui concerne directement les 80.000 bénéficiaires Pluxee au Luxembourg dès la fin de l’année.
October 17, 2024
Au Luxembourg, une nouvelle législation signe la fin du chèque-repas en papier au 1er janvier 2025. En tant que leader du marché, avec quelque 80.000 bénéficiaires, comment gérez-vous cette transition ?
Dès 2021, tout simplement parce que les attentes des consommateurs évoluent, nous avons travaillé sur l’introduction du chèque-repas digital au Luxembourg. Nous avons pris le lead sur ce sujet et, c’est une bonne chose, la législation a suivi. Il faut savoir qu’avant de prendre la direction BELUX de ce qui était encore Sodexo Benefits and Rewards Services en 2020, j’ai occupé ce même poste durant 4 ans en Roumanie, où nous lancions cette carte digitale. Avant cela, dès 2013, j’ai été confronté au défi de la digitalisation en Belgique en tant que directeur commercial de l’entreprise. Ce n’est donc pas un sujet nouveau pour nous.
Quel est le retour des clients au Luxembourg ?
Depuis le début de l’année, beaucoup d’entreprises ont migré vers la solution digitale. Leurs employés ont déjà une carte Pluxee dans leur portefeuille ou, mieux encore, sur leur téléphone. Nous avons encore quelques clients qui attendent la dernière minute. Nous devons les accompagner dans cette transition et leur faire découvrir les avantages de cette nouvelle solution digitale. Pour l’employeur, le principal atout est de pouvoir donner à tous les employés, au même moment et de façon instantané, l’avantage auquel ils ont droit. Jusqu’ici, il incombait au département RH de faire la distribution des chèques, souvent en mains propres.
Cela pouvait poser des soucis en cas d’absence, de maladie, de congé… Pour les marchands, cette solution connectée permet également un remboursement plus rapide. Ils ne doivent plus attendre que nous recevions les chèques-repas en retour. Et, au final, les utilisateurs vont, grâce à leur carte, pouvoir payer directement leurs achats alimentaires, mais aussi bénéficier de réductions exclusives chez certains commerçants. Un nouvel écosystème se met en place et c’est passionnant à vivre.
Pour vous, ce changement règlementaire s’accompagne d’un changement profond d’identité avec l’arrivée de Pluxee. Un deuxième défi de taille ?
C’est certain. Sodexo était une marque bien connue au Luxembourg. Cette nouvelle marque, Pluxee, est issue d’un changement stratégique opéré au sein du groupe. Pluxee est devenue une entité indépendante, cotée en bourse depuis février 2024. Nous nous occupons de toutes les solutions liées à l’expérience employeur comme les chèque-repas et les chèque- cadeaux. En parallèle, Sodexo continue ses activités de services de restauration, de facility management et autres. Les deux « e » de Pluxee sont là pour traduire cet engagement en faveur de l’expérience employeur, que nous voulons démultiplier en offrant toujours plus d’opportunités à chaque partie de l’écosystème : les employeurs, les employés et les marchands. Le but est de créer une véritable communauté locale et contribuer à un impact positif. En parlant de durabilité, nous avons notamment obtenu tout récemment le label ESR de l’INDR.
Comme dans d’autres secteurs, la digitalisation permet à de nouveaux acteurs de se positionner sur le marché, avec des idées nouvelles. Ils viennent concurrencer le leader que vous êtes. Comment réagissez-vous à ce phénomène ?
L’innovation fait que, effectivement, de nouveaux acteurs arrivent sur le marché et que la concurrence est plus rude. Ils amènent de nouvelles idées. Nous devons en tenir compte afin de pouvoir tirer notre épingle du jeu. En tant que leader du marché, nous offrons des garanties de fiabilité. Mais il est important que nous nous adaptions pour amener les bonnes solutions au bon moment. Il y a de la place pour tout le monde et, au final, cette innovation est bénéfique pour nos clients et nos utilisateurs finaux.
Quelle est votre approche du management ?
Je suis un manager qui fait confiance à ses équipes. J’aime m’entourer de personnes qui prennent leurs responsabilités, qui ne craignent pas de prendre des initiatives. Mon rôle est de les aider dans cette voie, de donner la direction, de communiquer sur la vision et de définir des objectifs clairs. C’est ensuite aux équipes à contribuer à la réussite du projet. L’engagement de chacun est primordial. Sans nos collaborateurs, rien ne peut se faire. Au Luxembourg, nous avons une équipe locale expérimentée qui met toute son expertise au service de nos clients. Comme nous faisons partie d’un grand groupe, nous avons également la chance de pouvoir échanger avec nos collègues à Bruxelles, à Paris ou ailleurs dans le monde. Mon rôle est aussi de contribuer à cette entraide, tant au niveau national qu’international.
AUTOUR D’UN VERRE
Que prendrez-vous à boire ?
Cet été, j’ai un faible pour la Corona Cero à 0,0%. Le marketing autour des JO y est peut-être pour quelque chose, mais quand on aime partager une bière et que l’on doit reprendre la route, c’est la bonne solution.
Avec qui aimeriez-vous partager un verre ?
Kamala Harris, qui sera peut-être la future Présidente des Etats-Unis. Même si cela a peu de chance de se produire, j’aimerais beaucoup discuter avec elle quelques instants, découvrir sa vision du monde de demain et les challenges à relever.
Votre truc pour décompresser en fin de semaine ?
Tout simplement me promener avec mon chien. Nous avons un teckel. Il m’aide à prendre du recul. Avec lui, seul compte l’instant présent.
Une destination pour souffler ?
J’aime beaucoup le Brésil. J’ai vécu à Rio, un an avant d’entamer mes études. Mon fils vient à son tour d’y partir. J’espère y retourner bientôt, retrouver des amis et découvrir des nouvelles facettes de ce pays tout en contraste.