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Patrice Cheret, Next generation Data Centre Lead

Aujourd’hui, les CIOs n’ont jamais autant été sollicités par le business. Dans un monde qui évolue très vite, avec des utilisateurs toujours plus exigeants à l’égard des solutions technologiques et des services IT que leur entreprise met à leur disposition, les départements IT doivent gagner en agilité, réactivité et flexibilité. Le business, d’autre part, exerce sur les responsables IT une pression accrue, les invitant à transformer les environnements systèmes pour mieux répondre aux défis de la transformation digitale. Dans ce contexte, les concepts et les technologies se multiplient : social, mobile, cloud, analytics, IoT, bimodal IT… Comment, au départ d’une infrastructure existante, parvenir à relever les défis à venir, à intégrer toujours plus rapidement de nouvelles solutions et des services additionnels dans un contexte budgétaire et réglementaire toujours plus contraignant ?

A chaque service sa plateforme

Depuis plusieurs mois, le concept d’hybrid cloud est envisagé comme une opportunité intéressante pour répondre à ces défis. Il offre la possibilité aux acteurs de migrer vers des environnements plus ou moins mutualisés et, de ce fait, de profiter d’économies d’échelle. Dans la plupart des cas, si une partie des services peut être externalisée dans un cloud public, le legacy et les données sensibles seront préservés au sein d’un cloud privé.

Peu importe les choix de l’entreprise, l’évolution d’un environnement IT vers un cloud hybride pose de nouveaux défis aux équipes informatiques. « Les acteurs seront amenés à gérer des environnements hétérogènes, entre public, privé et les infrastructures dédiées. A l’avenir, cette tendance devrait encore s’accentuer, assure Patrice Chéret, chez Dimension Data Luxembourg. En effet, il apparaît que,
dans les années qui viennent, les acteurs ne se contenteront pas de recourir à deux ou trois environnements, entre public, privé et communautaire. Ils pourraient appuyer leur IT sur des ressources beaucoup plus variées et adaptées à chaque besoin. »

Par exemple, la messagerie pourrait tourner sur une solution « as a service » de type Office365 tandis que les bases de données seraient hébergées par ailleurs, sur une plateforme Oracle mutualisée. Le legacy, pour sa part, serait à la fois maintenu on-premise et répliqué au niveau d’un cloud dédié.
Le CRM pourrait quant à lui tourner à partir d’un service tiers. « Pour chaque besoin, il existe une plateforme appropriée, assure Patrice Chéret. On se rend compte que, face à la diversité de défis, tous les workloads ne peuvent pas tourner sur une même plateforme, et que les projets pour lesquels on a tenté d’adapter le workload à une plateforme donnée se sont soldés par un échec au bout de quelques temps. »

Déployer un framework multiplateforme

Dans ce contexte, il appartient à chaque acteur de développer un environnement multiplateformes en tenant compte des contraintes qui lui sont propres. « En prenant en considération les différents enjeux et besoins, que l’on parle de sécurité, de flexibilité, de disponibilité ou de coût, il y a un intérêt à multiplier les plateformes, pour que chacune réponde au mieux aux besoins. » On assiste donc à une évolution qui pousse les responsables IT à envisager un environnement qui ne se limite pas au cloud hybride et à trois types de plateforme, mais qui est plus hétérogène. Aujourd’hui, Dimension Data promeut le concept d’hybrid IT. « Le défi, pour le CIO, est de parvenir à garder la maîtrise sur un environnement appelé à se diversifier encore et encore, selon les besoins. Le concept d’hybrid IT réside dans la constitution d’un framework ouvert, facilitant la gestion de services informatiques variés s’appuyant sur une plus grande diversité de plateformes. »

Une migration plus souple vers le cloud

Si le legacy est encore souvent considéré comme un frein à la transformation, un environnement système s’appuyant sur une gouvernance et une architecture plus ouvertes, multipliant le recours à une grande diversité de ressources, permet aux acteurs d’accéder à une plus grande flexibilité et à une réactivité accrue. « La structure multimodale permet une approche beaucoup plus souple de migration vers le cloud. Tout en facilitant l’ouverture vers une large variété de ressources, elle permet à chacun de garder le contrôle sur l’ensemble de son environnement IT et d’assurer une meilleure maîtrise des risques », assure Patrice Chéret. Dimension Data, après avoir étudié les préoccupations des CIOs en la matière, les accompagne désormais dans la mise en œuvre d’une architecture ouverte et flexible associée à une gouvernance. L’ensemble permet à ses clients de plus facilement intégrer une grande variété de plateformes en fonction de leurs besoins et d’ensuite les opérer. « Avec une telle structure, la volonté est de supprimer tous les freins à l’intégration d’une nouvelle application ou d’un nouveau service répondant à un besoin business.

L’IT profite d’une approche plus souple de migration et peut donc mieux apprécier les avantages offerts par le cloud », poursuit-il. Les bénéfices sont directement perceptibles. L’entreprise peut alléger les coûts de l’IT tout en profitant d’une agilité accrue pour ses développements futurs.