Vers un nouveau modèle économique pour les antivirus ?

C’est une première en Europe et peut-être le début d’une […]

October 21, 2011

C’est une première en Europe et peut-être le début d’une révolution en soi : l’éditeur de logiciels de sécurité Bitdefender lance dans l’hexagone son antivirus nouvelle génération, Bitdefender Antivirus Essential. Sa particularité ? L’abonnement est illimité dans la durée, autrement dit il s’affranchit du modèle existant actuellement, celui de l’abonnement par poste et par an. Explications par le Guide Antivirus.

Ce modèle économique a déjà été testé par un autre acteur du marché international, VIPRE Antivirus, qui en 2011 a également lancé son antivirus valable à vie. Le contrat d’utilisation diffère pour le client, sa licence ne lie plus le produit aux nombres de postes en activité en même temps, mais à la machine physique. En clair, si le client décide d’installer Bitdefender Antivirus Essential sur son ordinateur, il ne pourra pas l’installer ailleurs ou modifier les composants essentiels à son bon fonctionnement (carte mère…). La durée de vie d’un ordinateur moderne étant de 4 à 15 ans, cette solution de protection reste tout de même avantageuse économiquement pour l’utilisateur.

Bitdefender essaye par ce biais de concurrencer les logiciels antivirus gratuits, ou du moins de s’immiscer dans un créneau déjà bien occupé par Avast ou Antivir. Avec un prix d’acquisition bas (29.95€) et la même qualité de protection que les autres produits de la gamme, Bitdefender tente une approche par le flanc là où d’autres acteurs de ce secteur ont essayé l’attaque frontale (Panda Cloud Security par exemple). Destiné à être vendu en même temps que des nouveaux ordinateurs à un public peu technophiles ou débutant, le produit pourrait bien convenir à une catégorie d’utilisateurs encore inconsciente des dangers et de la cybercriminalité.

L’antivirus en question est une version relookée et concentrée de la gamme traditionnelle, un soin particulier ayant été apporté à l’interface qui est extrêmement minimaliste. L’antivirus est toujours actif et profite des périodes d’inactivité de l’ordinateur pour effectuer ses tâches de maintenance. Le client n’a donc plus à se soucier de la sécurité de son poste et ne sera d’ailleurs pas averti des événements de routine survenant ponctuellement. Ces spécificités ont donc le potentiel de séduction suffisant pour convaincre un utilisateur qui ne se sent pas concerné par la thématique de la sécurité et qui appréhende la complexité des programmes actuels, souvent exigeants en terme de connaissance informatique.

Cette forme de souscription, si elle parvient à convaincre le plus grand nombre, pourrait bien marquer une étape dans un secteur ultra-concurrentiel , qui occupe le marché du logiciel à hauteur de 16.5 milliards de dollars à l’échelle mondiale en 2010. Les antivirus gratuits, très répandus en France, ne sont après tout que des produits d’entrée de gamme, présentés comme des solutions intermédiaires entre la protection de base fournie par le système d’exploitation et la solution idéale, comprenant pare-feu et fonctionnalités avancées. Les invitations agressives de ces produits à monter en gamme pourraient bien lasser un public qui désire avant tout ne plus se soucier de sa sécurité et laisser faire un produit qui lui aura rendu ce service.

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