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Une société sur deux s’oppose à l’utilisation d’un PC portable ou d’un smart phone personnel sur le lieu de travail

Les chartes BYOD aux abonnés absents en Belgique L’une des […]

April 2, 2012

Les chartes BYOD aux abonnés absents en Belgique

L’une des tendances actuelles du marché est sans conteste le BYOD, en clair “Bring your own device”, qui voit les employés utiliser leur propre PC, smart phone, ordinateur portable ou tablette numérique à des fins professionnelles. Une étude menée récemment par Trend Micro, société spécialisée dans la sécurité de la virtualisation et du cloud, a toutefois démontré que plus d’une société sur deux (57%) établie en Belgique n’autorise pas l’utilisation d’équipements privés sur le lieu de travail. Principales raisons invoquées: des connaissances trop limitées en matière de sécurité et de vie privée (39%) et le risque de voir données privées et professionnelles se mélanger. Rien d’étonnant dès lors à ce que 45% des employés belges interrogés confirment que leur société ne dispose d’aucune charte Bring Your Own Device (BYOD) – un pourcentage qui s’avère par ailleurs être le plus élevé parmi les pays européens analysés.

Par comparaison aux scores relevés en Belgique, les entreprises qui se montrent les plus favorables au phénomène BYOD se rencontrent aux Pays-Bas (67%), suivies par leurs collègues italiennes (59%) et françaises (52%). Patrick Dalvinck, directeur régional de Trend Micro Benelux, n’est pas étonné par ces résultats: “La Belgique est bel et bien à la traîne. Nous constatons par exemple que les entreprises néerlandaises se sont engagées dans l’implémentation du principe de BYOD. En Belgique, par contre, nous en sommes encore au stade de l’information préalable.”

Plusieurs raisons viennent expliquer la volonté des employés d’utiliser leur propre matériel à des fins professionnelles: la valeur qu’ils octroient au travail mobile (57%), le confort d’utilisation que cela leur confère (47%) et la possibilité de combiner utilisation privée et professionnelle. Par contre, les employeurs attendent surtout du BYOD qu’il leur procure des gains de productivité (56%).

Interrogés sur le type d’équipement qui a davantage leur faveur, la grande majorité des employés belges pointent leur propre ordinateur portable (86%), suivi par leur téléphone mobile (67%), leur smart phone (51%) et leur tablette (23%). “Il faut s’attendre à ce que les smart phones et les tablettes gagnent en popularité au cours des mois à venir. Le marché ne cesse en effet de progresser en la matière: les nouveaux modèles héritent sans cesse de nouveaux potentiels tandis que la connectivité s’améliore régulièrement”, souligne Patrick Dalvinck.

Les jeux préoccupent davantage que la sécurité

Phénomène étonnant, les entreprises semblent davantage préoccupées par des applications mobiles qui pourraient s’avérer être des sources de distraction que par celles qui sont synonymes de risques. On constate par exemple que les sociétés belges ont davantage tendance à bloquer des jeux (93%), des sites de réseaux sociaux (71%) et des lecteurs de streaming (68%) que l’Internet (27%), les tableurs (23%) ou les applications courriel (19%).

La plupart des sociétés n’en font un casus belli qu’à partir du moment où un employé a par exemple provoqué une contamination du réseau en s’y connectant avec une série d’applications infectées. “Et soyez sûrs que ce scénario se produira”, avertit Patrick Dalvinck. “Vous avez intérêt à vous y préparer parce qu’il vous sera impossible d’empêcher ce genre de situation.”

Charte et procédures sont déterminants

De la même manière qu’une politique BYOD fait défaut chez près de la moitié (45%) des sociétés belges interrogées, près de trois-quarts des entreprises locales ayant participé à l’enquête confirment qu’elles ne peuvent assurer un support informatique complet pour les équipements personnels. A cela s’ajoute encore le fait que la majorité des employés (60%) affirment n’avoir installé aucun logiciel de sécurité (anti-virus, anti-maliciel ou protection de données) sur leur appareil personnel et ce, afin de protéger le réseau et les données de l’entreprise.

“Chacun se renvoie la patate chaude. La responsabilité incombe en fait à la direction. Il lui revient de définir les règles et les procédures de sécurité. Les dirigeants doivent par exemple déterminer quelles applications ont droit de cité et quelles sont celles qui doivent être bloquées. Ce n’est que lorsque la charte BYOD a été établie que les équipes opérationnelles et de helpdesk peuvent la supporter. En d’autres termes, il s’agit, en matière de BYOD, d’adopter une démarche structurée”, conclut Patrick Dalvinck.

Questionnés sur la prise de responsabilités, 40% désignent le helpdesk tandis qu’une partie très minoritaire des personnes interrogées (14%) en attribuent la charge au département Sécurité.

Tels sont les principaux résultats qu’a permis de dégager l’étude récente menée pour Trend Micro par le bureau d’enquête indépendant Loudhouse. L’enquête a été effectuée auprès de 2.245 employés travaillant pour des sociétés employant plus de 500 collaborateurs, basées en Belgique, au Danemark, aux Pays-Bas, en France, en Norvège, en Irlande, en Italie, au Royaume-Uni et en Suède.

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