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Trans-for-Nation : les TOPS et les FLOPS du Printemps 2021
Découvrez les Tops et les Flops du Printemps : Verte finance Luxembourgeoise, Persévérance porte bien son nom, Au théâtre grâce au vaccin, Tous tracés, 60.000 tongs, l'Histoire se répète !
June 24, 2021
LES TOPS
Le Luxembourg Green Exchange, plateforme de la Bourse de Luxembourg dédiée aux investissements verts, élargit sa gamme de valeurs vertes en s’ouvrant aux émetteurs « climato-sensibles ». Ces émetteurs, qui ne disposent pas forcément d’un label « vert », « n’en ont pas moins une approche parfaitement compatible avec les objectifs de développement durable et de la lutte contre le réchauffement climatique », estime Julie Becker, vice-présidente de la Bourse de Luxembourg. L’idée est d’élargir l’offre en produits verts, considérant qu’elle est aujourd’hui insuffisante pour répondre à la demande. Pour sélectionner ces valeurs prometteuses, qui ne sont pas encore répertoriées par des labels, le Luxembourg Green Exchange bénéficie du support de la Climate Bonds Initiative, une ONG qui s’attache à développer le marché des obligations climatiques. 23 émetteurs de ce nouveau genre sont déjà repris par le Luxembourg Green Exchange. Un petit pas supplémentaire vers une finance plus verte ?
Sept mois et demi. C’est le temps qu’il aura fallu à la sonde Persévérance pour atteindre – sans encombre – le sol martien. Le robot de la Nasa porte donc bien son nom. A peine posé, il a capturé ses premières images – et ses premiers sons – de la planète rouge, située à 470 millions de kilomètres de la Terre. Si plusieurs autres véhicules avaient déjà réalisé ce voyage périlleux avant lui, Persévérance est le plus lourd à s’être jamais posé sur Mars. Le site d’atterrissage choisi était également le plus délicat de l’histoire, en raison de son relief. Surtout, Persévérance aura une mission de longue haleine, consistant à récolter une trentaine d’échantillons de roche durant une période de deux ans, dans le but de trouver des traces de vie ancienne sur cette planète. C’est une autre mission qui, dans les années 2030, sera chargée de récupérer les tubes scellés et de les ramener sur Terre. Leur analyse conduira peut-être à l’une des plus grandes découvertes de notre histoire…
Partout dans le monde, les campagnes de vaccination contre le SARS-CoV-2 se poursuivent, à des rythmes très variables. Si certains pays, comme Israël, ont déjà vacciné une grande partie de leur population, c’est loin d’être la règle, ce qui ne facilite pas les prévisions sur une éventuelle sortie de crise. Il y a toutefois, parfois, des notes d’espoir. Ainsi, à Madrid, 170 résidents de maisons de retraite, vaccinés, ont pu assister à une représentation dans le célèbre théâtre EDP Gran Vía, à Madrid. Pour beaucoup de ces pensionnaires, il s’agissait là d’une première sortie depuis le début de la crise. Autant dire que leur enthousiasme – ainsi que celui de 50 soignants également vaccinés qui ont pu les accompagner – était au rendez-vous tout au long du spectacle. De quoi nous rappeler combien la vie d’avant-crise sera agréable à retrouver.
LES FLOPS
On l’a suffisamment répété : la crise du Covid-19 a accéléré la digitalisation de la société. Si elle permet de maintenir une partie de l’activité économique, de garder le contact entre nous, de simplifier certains processus ou de gagner en efficacité, les outils digitaux n’en présentent pas moins certains risques. Le premier est sans doute lié au respect de notre vie privée. Le très célèbre et respecté journal The New York Times l’a démontré avec brio il y a quelques semaines. A l’aide d’un fichier de géolocalisation de smartphones auquel de nombreuses entreprises commerciales ont accès, deux de ses journalistes sont parvenus à identifier des individus présents lors de l’assaut du Capitole survenu le 6 janvier dernier. A travers leur démarche, les journalistes souhaitaient démontrer que l’économie de la surveillance, monétisant nos mouvements, représentait une menace grandissante pour nos libertés. Le pari est certainement tenu.
La présence de « continents de plastique » flottant dans les océans de la planète est une terrible réalité. Dernièrement, c’est un amas de matériel de pêche et de… 60.000 tongs qui a été découvert sur l’atoll d’Aldabra, qui fait partie des Seychelles, un archipel situé dans l’océan Indien, entre Madagascar et la Tanzanie. Cet amas de plastique pesant environ 7 tonnes ne représente pourtant qu’une infime parcelle des énormes quantités de déchets qui dérivent régulièrement vers cette région du monde. En raison de la convergence de certains courants marins, les îles comme celles des Seychelles ou des Maldives, sont en effet particulièrement touchées par cette pollution marine. Outre l’impact environnemental catastrophique de ce phénomène, il a aussi un coût non négligeable. En effet, débarrasser Aldabra de 95% des détritus qui s’y sont accumulés coûterait pas moins de 3,86 millions d’euros. Mais qui va passer à la caisse ?
La transition démocratique, ce n’est pas encore pour demain en Birmanie. Le pays a connu une première prise en main du pouvoir par la junte militaire en 1962, puis en 1988. Et l’histoire semble se répéter en 2021, puisqu’après avoir violemment contesté les résultats des élections de novembre 2020, les militaires ont fini par reprendre le pouvoir par la force. Cette séquence aura surtout un goût de déjà-vu pour Aung San Suu Kyi, assignée à résidence de 1989 à 1995, qui était parvenue, après 20 années de négociations, à un partage du pouvoir avec la junte. Devenue conseillère spéciale de l’État – avec interdiction constitutionnelle de devenir présidente – l’ex-lauréate du prix Nobel de la Paix avait été pointée du doigt par la communauté internationale pour son indifférence au sort des Rohingyas, une minorité musulmane du pays victime d’exactions, voire d’un nettoyage ethnique mené par l’armée. Une conséquence, sans doute, de ce partage du pouvoir entre civils et militaires, qui n’est donc plus aujourd’hui, à nouveau, que de l’histoire ancienne.