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Tracer sa route vers le cloud

PwC Luxembourg, qui accompagne les organisations dans leur stratégie de migration, évoque les opportunités et tendances liées à l’adoption du cloud.

January 31, 2017

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Julien Duvivier, Senior Advisor & Todd Hildebrant, Senior Manager chez PwC Luxembourg.

De plus en plus d’organisations envisagent le cloud comme un levier de croissance incontournable. PwC Luxembourg, qui les accompagne dans leur stratégie de migration, évoque les opportunités et tendances liées à l’adoption du cloud. – Par ITnation

« Un nombre croissant d’entreprises ne souhaite plus posséder leur propre data center. A leurs yeux, la gestion d’infrastructures représente un coût non négligeable sans offrir de réels avantages compétitifs. Aujourd’hui, elles souhaitent externaliser la gestion de leurs infrastructures informatiques pour que leurs équipes puissent se concentrer sur les éléments permettant de créer de la valeur pour leurs clients finaux afin de se différencier de la concurrence », commente Julien Duvivier, Senior Advisor au sein de PwC Luxembourg.

De bonnes raisons d’aller vers le cloud

L’adoption de solutions cloud, en mode Infrastructure as a Service (IaaS), Platform as a Service (PaaS) ou encore Software as a Service (SaaS), offre de nombreux avantages. Les providers présentent des solutions extrêmement flexibles tout en s’adaptant aux besoins spécifiques du marché. « Aujourd’hui, il est possible d’accéder à des solutions cloud en s’assurant que les données seront hébergées sur un territoire déterminé, que les systèmes d’information resteront proches des utilisateurs pour qu’ils profitent d’un temps de latence optimisé… Et tout cela à de moindres coûts », assure Julien Duvivier. En outre, le cloud permet d’accéder plus facilement à des certifications en matière de sécurité de l’information (par exemple ISO27001) ou de respect des normes environnementales. « Il suffit de s’appuyer sur un provider cloud qui bénéficie déjà d’une certification », poursuit le consultant de PwC Luxembourg. Grâce au cloud, les acteurs économiques peuvent aussi mieux assurer la continuité de leurs opérations, par exemple en mettant plus facilement en place un DRP disponible en tant que service.

Des offres flexibles et personnalisées

Les grands providers cloud présentent de nombreuses formules, afin de répondre aux besoins, généraux ou plus spécifiques, du plus grand nombre. « Aujourd’hui, ces acteurs s’adaptent aux exigences du marché, tout en offrant des solutions à des prix attractifs, assure Todd Hildebrant, Senior Manager au sein de PwC Luxembourg. Par exemple, Amazon a annoncé plus de cinquante baisses de prix sur ses services cloud depuis le lancement de son offre AWS tout en augmentant le nombre de services liés au Cloud de manière considérables. Plus les clients seront nombreux à utiliser leurs services, plus l’offre sera attractive en terme de coûts et de services. Cette mutualisation des ressources constitue l’essence du concept de cloud et constitue un cercle vertueux ».

La roadmap qui mène au cloud

Au cœur des organisations, la question n’est désormais plus de savoir si le cloud présente un intérêt pour l’activité menée. Il s’agit par contre de déterminer qu’elle est la meilleure manière de migrer vers un environnement mutualisé. « Notre rôle, auprès des entreprises que nous accompagnons, est de dresser une roadmap et une gouvernance adaptées permettant d’assurer une adoption du cloud sans heurt et avec les bénéfices attendus », précise Julien Duvivier. Selon les acteurs, au départ d’une analyse des systèmes d’information existants, des besoins et contraintes notamment légales et réglementaires actuelles et à venir, les organisations pourront déterminer ce qui peut migrer dans le cloud et à quelles échéances. « Même dans la finance au Luxembourg, un secteur très réglementé, il faut pouvoir distinguer les fonctions et applications qui doivent se conformer à certaines exigences du régulateur concernant le cloud et celles qui peuvent être placées dans un cloud public », commente Todd Hildebrant. « A l’analyse, on se rend compte que de très nombreuses fonctions peuvent sans problème être traitées depuis un cloud public ». La pratique des acteurs de la finance qui consiste à confier l’ensemble de leurs systèmes d’information à des PSF de support ne résiste pas à l’analyse. Aujourd’hui, une large majorité des fonctions applicatives d’un acteur financier soit ne concernent pas les données sensibles et peuvent dès lors être opérées depuis une plateforme mutualisée, soit sont sujette à l’adoption de mesures de sauvegarde particulière (CASB, encryptions,…) qui permet d’ouvrir l’accès au cloud à des opérations sur des données sensibles.

Performance à la demande

La roadmap à établir afin d’envisager une migration sereine permet de faire la part des choses. « On se rend compte que tout ce qui a trait au développement, et donc à l’innovation, peut être envisagée directement dans le cloud. Le cloud permet d’accéder à des ressources importantes dans un temps et pour un temps limité. Il est possible, par exemple, le temps d’une phase de projet ou dans le cadre d’une plateforme automatisée de type DevOps de déployer un environnement de test de performance ou d’intégration à la demande.  Les acteurs économiques accèdent à l’agilité et la flexibilité requises pour rester compétitifs dans une économie en pleine évolution. Outre le développement, une partie des acteurs du marché considère aussi de provisionner des éléments de production spécifique le temps nécessaire par exemple pour faire un calcul de risque nécessitant des ressources importantes » explique Julien Duvivier.

Le cloud pour répondre aux nouveaux besoins

Pour ce qui est de l’applicatif, il faut pouvoir envisager ce qui peut être déplacé dans le cloud, au regard des nombreuses solutions désormais distribuées en mode Software as a Service. Les acteurs migreront des fonctions vers le cloud s’ils trouvent un software répondant à leurs besoins disponible en mode pay as you use. Par contre, des fonctions spécifiques, souvent liées aux infrastructures héritées, devront toujours être maintenues sur une infrastructure existante et dédiée, en attendant de pouvoir être remplacées. «Tout nouveau projet peut être directement envisagé dans le cloud. Pour l’existant, il faudra opter pour une migration progressive, au gré des opportunités qui se présentent », assure Julien Duvivier. Les entreprises s’appuieront encore quelque temps sur un environnement hybride pour lequel plusieurs défis existent tel que la gouvernance qui doit être adaptée pour garantir l’opérabilité du cloud avec les équipements on-premise. Toutefois, selon les tendances qui se dessinent pour les années à venir (Blockchain, Big Data, Cloud Analytics, IoT…), les besoins en ressources informatiques devraient grandir rapidement et demander une agilité importante en termes d’infrastructure et de provisionnement de plateforme auxquelles une approche traditionnelle basée sur de l’acquisition d’infrastructure ne pourra plus répondre de manière compétitive. Le cloud, dans ce contexte, s’impose comme une évidence. « Dans cette perspective, notre rôle est de permettre à nos clients d’adopter le cloud et de bénéficier des avantages compétitifs qu’il procure en terme d’activateur d’innovation et de réduction de coût tout en veillant à ce qu’ils gardent la maîtrise de leur environnement, l’opérabilité de leurs systèmes d’information et la conformité vis-à-vis des régulateurs ».

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