TECH NEWS
Les Top et les Flop de l’Hiver 2021/2022
1/ 465.000 DOSES DE VACCIN DISTRIBUÉES PAR LE LUXEMBOURG Le […]
March 16, 2022
1/ 465.000 DOSES DE VACCIN DISTRIBUÉES PAR LE LUXEMBOURG
Le Luxembourg consacre chaque année 1% de son revenu national brut à la coopération au développement. Cela peut sembler peu, mais c’est pourtant beaucoup plus que la proportion de revenus alloués à ce sujet par la plupart des autres pays développés. Franz Fayot, ministre en charge de la Coopération, a ainsi rappelé devant la Chambre, à la mi-novembre, que 396 millions d’euros avaient été débloqués en 2020 pour la coopération au développement. En 2021, cette somme atteindra 455 à 461 millions d’euros, puis 476 millions d’euros en 2022. Parmi les projets financés par cet argent au cours des derniers mois, il est difficile de faire l’impasse sur ceux relatifs à la lutte contre la pandémie. 56.000 doses de vaccin AstraZeneca ont ainsi déjà été livrées au Cap-Vert, tandis que 100.000 doses du vaccin BioNTech-Pfizer vont partir au Vietnam. Un autre lot de 300.000 doses du vaccin d’AstraZeneca sera également distribué, mais la destination doit encore être précisée. Un beau geste qui, malheureusement, ne suffit pas à atteindre une répartition équitable des doses de vaccin dans le monde…
2/ ERAMET EXTRAIT UN LITHIUM PLUS PROPRE
Comment évoquer le sujet des voitures électriques sans parler du lithium, ce métal rare qui est indispensable à la confection de batteries efficaces à destination des voitures mais aussi des smartphones ou autres ordinateurs portables. Les conditions d’extraction et de recyclage de ces batteries posent toutefois question. A ce sujet, le groupe industriel français Eramet a annoncé dernièrement qu’il comptait relancer la production de lithium dans le désert salé de Centenario-Ratones (Argentine), en utilisant une technique bien plus respectueuse de l’environnement. Alors que la production «traditionnelle» de lithium n’offre qu’un rendement de 50% sur une période de 18 mois, le processus d’extraction directe mis au point par Eramet permet d’atteindre un rendement de 90% en une semaine. L’utilisation d’eau fraîche est également limitée avec ce nouveau processus. Ce type d’effort industriel, s’il doit encore être intensifié, est certainement un pas dans la bonne direc- tion.
3/ LA VENTE DE VOITURES 100 % ÉLECTRIQUE EXPLOSE
A la mi-novembre, 3.093 véhicules de ce genre avaient été immatriculés au Luxembourg. Ce chiffre n’était que de 2.262 en 2020 et de 859 en 2019. L’importante progression des ventes de véhicules électriques dans le pays s’explique certainement par la politique de subventions mise en place par le gouvernement luxembourgeois. Ainsi, du 1er janvier 2019 au 10 mai 2020, 1.117demandes ont été accordées pour une somme de 5.585.000 euros (moyenne de 5.000 euros par véhicule). Du 11 mai 2020 au 31 mars 2021, 1.462 autres subventions ont été accordées, pour un montant de 10.192.000 euros (moyenne de 6.971 euros par véhicule). La tendance est donc très nettement à la hausse et le parc de véhicules électriques en circulation au Luxembourg grossit de jour en jour. Ceci étant dit, cette catégorie de véhicules ne représente toujours que 5,4% du nombre total de voitures dans le pays et est donc largement minoritaire.
1/ COP 26 : NOUVEAU RENDEZ-VOUS MANQUÉ
On aimerait pouvoir bientôt faire passer ce type d’actualité de «flop» à «top» mais, hélas, la COP 26, qui se déroulait du 1er au 13 novembre à Glasgow, a encore toutes les apparences d’un rendez-vous manqué. Certes, les pays participants sont finalement parvenus à un accord, mais celui-ci reste timoré aux yeux des principales organisations de défense du climat. La principale avancée dont se sont félicités les participants est la mention, faite pour la première fois lors d’une COP, de la nécessité de réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Voilà qui en dit long sur le manque d’am- bition (ou l’inconscience) de nos dirigeants face à l’urgence climatique. Certes, de nombreux pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, voire à atteindre la neutralité carbone mais, considérant que les engagements pris lors de l’Accord de Paris (en 2015) n’ont déjà pas été respectés, on a du mal à croire qu’il pourrait en être autrement avec ces nouvelles déclarations. La crainte de se réveiller dans une maison non plus en feu mais bien calcinée est de plus en plus vive.
2/ GUERRE DES ÉTOILES
On se demande parfois ce qui passe par la tête des dirigeants de la Fédération de Russie. Alors que deux de leurs propres astronautes sont actuellement en mission au sein de la Station spatiale internationale, les responsables russes ont choisi de désintégrer l’un de leurs satellites-espions à coup de missile lancé depuis la Terre. Résultat : des milliers de débris se déplaçant à une vitesse de 28.000km/h dans l’orbite terrestre… et risquant d’impacter dangereusement la Station spatiale internationale ainsi que d’autres satellites actuellement en fonctionnement. Rapidement avertis, les astronautes de la station se sont réfugiés dans leurs vaisseaux, leur permettant de quitter les lieux en cas d’urgence. Finalement, le pire a été évité, sans que la Russie n’émette le moindre commentaire sur l’incident. Aux yeux des observateurs internationaux, ce geste fou est une façon de démontrer la capacité de la Russie à développer des armes anti-satellites. Un exercice de musculation diplomatique dont les conséquences auraient pu être dramatiques.
3/ LA BEI ACCUSÉE DE GREENWASHING PAR GREENPEACE
Retour à Luxembourg avec cette manifestation de Greenpeace, qui a eu lieu à la mi-novembre, destinée à dénoncer «l’hypocrisie et le greenwashing» de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Selon l’organisation, la BEI conti- nue à financer des entreprises qui nuisent au climat, notamment celles actives dans les énergies fossiles, tout en prétendant contribuer à la lutte contre le changement climatique. Greenpeace pointe notamment les investissements réalisés dans la société PGE, plus grand pollueur de Pologne, et dans la ré- alisation de l’autoroute A46 en Allemagne, qui a conduit à la destruction de forêts séculaires. De son côté, la BEI a rappelé son engagement «à collabo- rer avec des partenaires du monde entier pour accélérer les investissements transformateurs en faveur de l’action climatique». Il y a en effet urgence si les acteurs de la finance souhaitent que la population croie réellement en ce virage «vert» qu’on nous annonce depuis tant d’années.