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Les TOP & FLOP de l’Automne 2021

On a suffisamment dit que la crise sanitaire causée par […]

November 5, 2021

On a suffisamment dit que la crise sanitaire causée par le nouveau coronavirus conduirait à une crise économique de grande ampleur. Pour éviter cet écueil, il fallait parvenir à rebondir rapidement et à retrouver le chemin de la croissance. A cet égard, il semble que le Luxembourg soit sur la bonne voie. L’agence de notation DBRS Morningstar a en effet attribué, à nouveau, la note la plus élevée au Grand-Duché, le fameux triple A. La société canadienne souligne ainsi la capacité du Luxembourg « à faire face au choc provoqué par la pandémie » et à soutenir la reprise économique « sans affaiblissement significatif des finances publiques ». Cette bonne réaction, qui s’était déjà traduite par un retour, dès le dernier trimestre 2020, à un niveau d’activité similaire à celui d’avant-crise, devrait, selon DBRS Morningstar, conduire à « un rebond significatif » de l’économie luxembourgeoise en 2021. Reste à voir si cette reprise sera aussi verte et durable qu’annoncé…

La reprise de l’économie luxembourgeoise se traduit également par le nombre de recrutements effectués au cours des derniers mois. Selon le « Tableau de bord économique et social en août 2021 » publié par la Fondation IDEA, 7.700 salariés supplémentaires ont été embauchés au Luxembourg au cours des six premiers mois de l’année. Un chiffre impressionnant qui illustre un certain effet de rattrapage, suite à une année pour le moins morose. Notons que le mouvement s’est accéléré durant les deux derniers mois de ce premier semestre : 4.700 nouveaux salariés ont en effet été embauchés sur les seuls mois de mai et juin. La reprise est si fulgurante que les entreprises éprouvent à nouveau – comme avant la crise – de grandes difficultés à trouver de nouveaux candidats. L’analyse de la Fondation IDEA se veut toutefois prudente : l’apparition de nouveaux variants pourrait rapidement mettre un terme à cette belle dynamique.

 

Lancée en 2017 par la Luxembourgeoise Ilana Devillers, la start-up F4A (Food4All) a fait de la lutte contre le gaspillage alimentaire son cheval de bataille. Elle permet aux consommateurs, à travers son application, d’acheter à moindre coût des produits vendus par des supermarchés et dont la date de péremption est proche. Une solution « win-win » qui séduit au Luxembourg, puisque 232.000 produits ont été vendus en 2020, pour une économie d’émissions de CO2 de 138 tonnes. Mais la jeune entrepreneuse affiche des ambitions élevées pour 2021 (2,3 millions de produits vendus) et elle se donne les moyens de les réaliser. F4A vient ainsi d’annoncer un partenariat avec Carrefour pour investir le marché français. Elle lance également un nouveau service take-away, disponible à partir de l’application, qui permet à une soixantaine de restaurateurs et de marques luxembourgeois de vendre des repas à prix réduits. Ils devront être récupérés par le client à une heure convenue avec le restaurateur. Une idée à la fois bonne pour le climat et pour l’économie.

 

 

À la mi-juillet, des inondations d’une ampleur inédite ont ravagé plusieurs pays d’Europe de l’Ouest, à commencer par l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg. Les dégâts ont été très importants et le bilan humain très lourd. Pour de nombreux experts, cet épisode violent est appelé à se reproduire, car il est une manifestation du dérèglement climatique causé par l’activité humaine. Quelques semaines plus tard, le rapport au GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) indiquait que le réchauffement de l’atmosphère terrestre pourrait atteindre les 3°C par rapport à l’ère préindustrielle, alors que l’objectif formulé notamment dans les accords de Paris était de le maintenir sous les 2°C. Un réchauffement qui entraînera la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes. Ce nouveau rapport, qualifié d’« alerte rouge pour l’humanité » n’a même pas fait sourciller l’Australie, gros pollueur et victime régulière de gigantesques feux de forêts, qui a affirmé qu’elle ne se fixerait aucun nouvel objectif en matière de neutralité carbone.

 

La cybersécurité est une matière qui est prise de plus en plus au sérieux par les entreprises. Il faut dire que les attaques informatiques sont, elles aussi, de plus en plus nombreuses, massives et sophistiquées. Dans un article récent, The New York Times soulignait la vulnérabilité des acteurs du secteur financier par rapport à ce type d’attaques. Même si une grande banque américaine comme JP Morgan consacre chaque année 600 millions de dollars au sujet et fait plancher plus de 3.000 collaborateurs sur ces questions, des « lacunes béantes » existeraient toujours dans ce secteur, notamment en matière de sensibilisation et de préparation à des menaces plus systémiques. Car, pour le journal, c’est bien là qu’est le principal danger : en raison de l’interconnexion d’un certain nombre d’infrastructures indispensables au bon fonctionnement des institutions financières, c’est le système financier dans son ensemble qui pourrait être déstabilisé en cas d’attaque suffisamment bien ciblée sur certains prestataires vitaux pour les banques.

Après le rocambolesque détournement, le 23 mai dernier, d’un appareil de ligne civil survolant le territoire biélorusse, dans le but de mettre le grappin sur l’opposant Roman Protassevitch, la répression du régime biélorusse envers ses opposants a connu un nouveau sommet durant les Jeux Olympiques de Tokyo. Le pouvoir du président Alexandre Loukachenko n’a en effet pas apprécié que la sprinteuse biélorusse Krystsina Tsimanouskaya, qui avait été forcée de participer à l’épreuve du 4 x 400 mètres, critique les autorités sportives nationales. Le 1er août, elle a été conduite de force à l’aéroport de Haneda par son comité olympique national. Elle a toutefois refusé de prendre l’avion pour la Biélorussie et a finalement obtenu l’asile en Pologne. Une dérive qui illustre, à nouveau, le sentiment d’impunité qu’éprouvent les responsables de la dernière dictature d’Europe.

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