C’est sur la plage installée par KPMG que, ce jeudi, vers 21h, les lauréats de la quatrième édition des Fintech Awards ont été dévoilés. Dans l’espoir de gagner l’un des trois trophées  surmontés d’un lion, près de 200 sociétés issues d’une trentaine de pays à travers le monde avaient déposé un dossier de candidature. Une vingtaine ont été sélectionnées et invitées à pitcher au Luxembourg. Hier soir, les
dix finalistes se présentaient devant le jury et l’audience présente. « On peut se réjouir de la qualité des candidats qui se sont présentés en face de nous, qui s’élève d’année en année, a commenté Pascal Denis, Head of Advisory au sein de KPMG Luxembourg. La sélection des finalistes, cette année, intégrait une part importante d’acteurs de la regtech. Elle se distinguait aussi par la diversité des technologies mises en œuvre, plusieurs acteurs recourant notamment à l’intelligence artificielle et à la blockchain. »

L’émission, la gestion et le transfert d’actifs financiers via la blockchain

A l’issue du round final et de la délibération du jury, c’est la société luxembourgeoise Tokeny, une regtech, qui a décroché le premier prix et la somme de 50.000 euros. « Nous proposons une plateforme qui permet d’émettre, de gérer et de transférer des actifs financiers sous forme de token, à travers la blockchain, nous explique Mathieu Cottin, Head of Business Development au sein de Tokeny. La solution intègre directement, au moyen de smart contacts, l’ensemble des enjeux légaux liés à l’émission et à la gestion des actifs. Elle offre la possibilité aux gestionnaires d’actifs, en automatisant les processus répondant aux nombreuses exigences réglementaires, de gagner beaucoup de temps et d’efficacité dans leurs démarches. » Tokeny est née au Luxembourg et évolue au cœur de l’écosystème de la LHOFT. Après une levée de fonds qui vient de se conclure, dont les détails seront communiqués d’ici la fin de l’été, Tokeny envisage désormais un déploiement global rapide. Elle espère pouvoir réaliser un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros d’ici 2022. 

OKO et Uniken sur le podium

Les Fintech Awards Luxembourg 2019 ont aussi récompensé trois autres structures. Le deuxième prix a été attribué à une autre structure luxembourgeois : OKO. Active dans l’Insurtech au service de l’inclusion financière, cette start-up permet à des paysans dans des pays émergents d’assurer leur récolte face au risque d’inondation ou de sécheresse en souscrivant très simplement, au départ de leur mobile, à des produits d’assurance. Le troisième prix a été remis à une société américaine, Uniken, active dans le domaine de la cybersécurité, et dont l’objectif est de repenser les mesures de protection, autour de l’authentification des utilisateurs de services financiers en ligne, pour garantir la meilleure des expériences.

Une data-driven company récompensée

Pour cette édition des Fintech Awards, KPMG avait décidé de remettre un prix supplémentaire, le Lighthouse Award, récompensant une structure pour sa capacité à créer de la valeur au départ d’une meilleure exploitation des données. C’est une société Fintech française, Dream Quark, qui remporté ce prix spécial. Sa solution, baptisée Brain, permet de déployer rapidement et efficacement des solutions d’intelligence artificielle au cœur des environnements bancaires en répondant, notamment, à des enjeux de confiance relatifs à l’usage du Deep Learning. Elle permet, en effet, de contrôler et de justifier les décisions prises par l’intelligence artificielle au départ d’une identification des principaux paramètres que celle-ci a pris en compte. 

Sur la plage de KPMG, ce jeudi, la fête était donc au développement des activités de la fintech. Ces awards, encore une fois, ont largement contribué, comme l’a souligné Marc Hansen, ministre délégué de la Digitalisation, à renforcer l’attractivité du Luxembourg dans le domaine de la fintech ainsi qu’au renforcement de la place.

Une grande diversité de projets

Les 6 autres finalistes des Fintech Awards Luxembourg 2019 étaient :

Active Asset Allocation (France), qui présente une solution d’investissement au service de l’épargne pension. 

Cambridge Blockchain (Etats-Unis), une regtech qui recourt à la blockchain pour faciliter les démarches d’identification des utilisateurs. 

Four One Financial Services Limited (Ouganda) qui développe une solution d’inclusion financière permettant notamment à la population d’épargner plus facilement. 

Qover (Belgique) est un acteur de l’insurtech permettant au plus grand nombre de proposer, très facilement, des solutions d’assurance. 

Ume (Luxembourg) est une regtech qui facilite les opérations de due diligence que les asset managers doivent mener auprès de leurs distributeurs. 

Yields.io (Belgique) est une regtech dont la solution facilite la validation des modèles d’analyse de risques dans le domaine financier.