DIGITAL BUSINESS

Soutenir l’émergence de l’open finance représente le futur

En cooptant avec les sociétés innovantes à l’instar des fintechs, dans l’optique de développer de la valeur aux yeux de leurs clients, les banques s’inscrivent progressivement dans l’ère de l’open finance. Sopra Banking Software facilite cette évolution, en facilitant la collaboration entre acteurs et en permettant l’émergence de nouveaux cas d’usage. 

December 15, 2021

« C’est d’une meilleure collaboration entre les acteurs traditionnels de la finance et les sociétés de la fintech que devrait émerger l’ère de l’open finance, explique Nicolas Darlavoix, Digital & Open Banking Advisor au sein de Sopra Banking Software. D’ici deux ans, nous devrions voir de nouveaux cas d’usage, s’appuyant sur une meilleure utilisation des données financières disponibles pour améliorer l’expérience vécue par les clients des banques ou des compagnies d’assurance. »

Quand les banques et les fintechs cooptent

PSD2, qui devait pousser les institutions à s’ouvrir, en contraignant les banques à mettre à disposition d’acteurs tiers autorisés les données des comptes de leurs clients, n’aura pas eu l’effet escompté. « Si la directive voulait forcer les banques à s’inscrire dans une nouvelle dynamique, force est de constater que la plupart n’ont pas saisi les opportunités qui se présentaient. Les petits et moyens acteurs se sont inscrits dans une démarche de mise en conformité, ne cherchant pas à aller au-delà, explique Nicolas Darlavoix. L’adoption de nouveaux cas d’usage, découlant d’un meilleur échange des informations entre acteurs d’un même écosystème, reste très lente. »

Pendant longtemps, les banques ont privilégié une approche défensive, avec la volonté d’empêcher l’accès de nouveaux acteurs à leur marché. La position évolue désormais. « Avec la volonté de proposer une expérience enrichie à leurs clients, les institutions financières décident de plus en plus souvent de coopérer avec le monde de la fintech pour adopter les solutions innovantes qu’elles proposent, poursuit l’expert de Sopra Banking Software. C’est ce que nous appelons la « cooptation ». »

Chacun sa part du gâteau

Prenons l’exemple de la fintech Cake. Elle propose aux banques de permettre à leurs clients de profiter de son programme de cashback. L’application permet à ses utilisateurs de profiter directement de réductions liées à des achats réalisés chez des commerçants. La récompense est versée sous forme de cash sur le compte du client, une fois l’achat réalisé. Pour la banque, c’est une offre supplémentaire proposée au client et qui peut s’intégrer directement à l’app mobile banking. C’est aussi un moyen de renforcer le lien avec son client et la connaissance de celui-ci, grâce aux données récupérées. « À travers cet exemple, on comprend que pour que de nouveaux cas d’usage émergent dans le domaine de l’open finance, il faut trouver des modèles où l’ensemble des acteurs en présence sortent gagnants, commente Nicolas Darlavoix. Dans le cas présent, le client peut profiter d’avantages commerciaux. La fintech se rémunère par des commissions sur les transactions. La banque peut enrichir son service et profiter de nouveaux flux de revenus. Les enseignes commerciales peuvent attirer de nouveaux clients et disposer de données plus fines sur leurs habitudes de consommation. Chacun a sa part du gâteau. » Pour une banque de moyenne taille, le retour sur investissement associé à l’adoption d’une solution comme Cake est inférieur à deux ans.

Améliorer les processus

L’expert de Sopra Banking Software évoque un autre cas d’usage, avec Streamlined Remittance, une solution facilitant les transferts internationaux d’argent. « En s’appuyant sur une plateforme bancaire ouverte, les banques accèdent à un service innovant et peuvent ainsi permettre à leurs clients d’effectuer des transferts internationaux du bout des doigts, de manière rapide, numérique et sécurisée, ce qui rend le processus rentable, explique Nicolas Darlavoix. On tire parti des services d’agrégation de comptes et d’initiation de paiements multidevises. Les banques peuvent réduire le coût des transferts d’argent, simplifier l’expérience client et accélérer le processus d’envoi de fonds. Surtout, elles ont la possibilité de reprendre des parts de marché à des acteurs spécialisés dans ces transferts, comme Western Union. »

Une autre application évoquée réside dans une solution facilitant la mise à disposition de données financières d’un client, qui a donné son consentement, pour faciliter le processus d’octroi d’un prêt bancaire. En accédant à une vue sur la situation financière du client, la banque sollicitée pour fournir le prêt peut réaliser une analyse rapide et donner un avis beaucoup plus rapidement.

Plateforme centrale

C’est principalement pour répondre aux attentes des nouvelles générations d’utilisateurs que les banques et les compagnies d’assurance doivent s’engager de manière plus volontariste dans l’ère de l’open-finance. « Plus que jamais, les acteurs financiers doivent explorer de nouvelles possibilités de créer de la valeur, que ce soit à travers de nouveaux services ou en améliorant leurs processus, ajoute Nicolas Darlavoix. Les clients sont demandeurs de nouveaux services, en lien avec l’assurance ou encore autour des cryptomonnaies. Grâce à l’open-finance, les banques peuvent plus facilement intégrer de nouveaux services ou activités sans forcément avoir à tout développer par elles-mêmes. » L’enjeu, pour chacune, est de rester pertinente aux yeux des clients, en cherchant à répondre au mieux à leurs nouveaux besoins. « En s’ouvrant, les banques ont la possibilité d’intégrer de nouvelles activités, liées à par exemple à l’assurance, aux télécommunications, aux soins de santé, pour garantir une expérience enrichie à chaque client, poursuit l’expert. À chacune de se positionner comme plateforme centrale pour tout ce qui touche de près ou de loin aux enjeux financiers des clients. »

Vision, stratégie, fondation

S’inscrire dans l’ère de l’open finance implique des acteurs d’adopter une démarche de transformation. « Cela implique avant tout de pouvoir développer une vision et de la traduire à travers une stratégie claire, explique Nicolas Darlavoix. Au-delà, il faut se doter de bonnes fondations. Une approche ouverte implique de disposer d’une plateforme permettant, grâce à un ensemble d’API, d’échanger facilement des données et d’intégrer de nouvelles solutions. » À partir de là, les acteurs bancaires pourront aisément établir des partenariats avec des acteurs tiers, à l’instar des fintechs, dans ce que Sopra Banking Software appelle une démarche de cooptation. « Dans cette perspective, nous recommandons à nos clients de commencer « petit », en intégrant de nouveaux flux de données pour explorer la façon dont il est possible de créer de la valeur », poursuit l’expert.

Pour accompagner les acteurs dans cette transformation, Sopra Banking Software a développé une plateforme open banking associée à une MarketPlace. Elle permet aux acteurs d’accéder à des solutions facilement intégrables au cœur de leur écosystème

Watch video

In the same category