Dédiée au recrutement de spécialistes IT et financiers, la soirée Plug&Work s’est tenue ce 15 novembre à l’European Convention Center de Luxembourg. Le secteur de l’IT était  une nouvelle fois en quête de nombreux talents.

Organisée par Moovijob, la soirée de recrutement Plug&Work a accueilli ce mardi soir une quarantaine d’entreprises. Elles y présentaient quelques 700 postes à pourvoir, dont 500 dans l’IT. Du côté des recruteurs, le développement est en effet présent sur toutes les lèvres. Développeurs Java, .Net, SharePoint ou d’applications mobiles sont activement recherchés. « Il s’agit des métiers les plus problématiques aujourd’hui, précise Yannick Frank, Country Manager de Moovijob Luxembourg. Par le biais d’un tel événement, nous essayons de répondre à cette pénurie de spécialistes IT ».

Privilégier la rencontre

Dans cette optique, Moovijob, en collaboration avec l’ADEM et Digital Lëtzebuerg, a procédé à une présélection pointilleuse des 1736 candidatures reçues. 864 personnes ont ainsi été invitées à l’événement, dont 500 cherchant un emploi dans le secteur ICT. « Grâce à cette étape préliminaire, nous sommes plus ou moins sûrs de rencontrer des profils adaptés à nos demandes. Nous recherchons une dizaine de candidats, principalement des ingénieurs systèmes. Une telle soirée nous permet donc de gagner beaucoup de temps dans notre procédure de recrutement », indiquent Sandrine Boucquey et Kheira Nougal, responsables RH chez EBRC.

Dans une ambiance décontractée, l’afterwork Plug&Work permet également de « casser les codes du recrutement, autour d’un cocktail dinatoire », mentionne Yannick Frank. Les entreprises l’ont bien compris. « Pour nous, l’opportunité d’un tel événement est de rencontrer des candidats dans des conditions différentes. Il ne s’agit pas simplement de recevoir un CV, mais d’apprendre à connaître la personne, de voir si elle correspond à la philosophie de la société et de développer son intérêt pour l’entreprise », ajoutent Annabelle Buffart et Brice Bortolet, représentant de la société Agile Partner. Pour Sylvain Perez, CEO de q-leap, « au-delà du fait de découvrir des candidats dans un contexte moins formel, ce genre de soirée permet de présenter et de promouvoir son entreprise. Autre élément non négligeable : il s’agit d’un mode de recrutement moins cher que les méthodes plus traditionnelles ».

L’IT au Luxembourg, un enjeu de taille

Pour répondre au mieux aux attentes des employeurs, Moovijob n’a pas hésité  à mettre les petits plats dans les grands. Une campagne de communication a été menée dans 20 pays européens. Comme l’explique Guillaume Calvet de la société Lancelot, « il est difficile de trouver des personnes qualifiées sans passer au-delà des frontières. Il existe des profils très intéressants en Roumanie, au Royaume-Uni, en France et dans les pays du sud de l’Europe. Cependant, ces candidats ne connaissent pas bien le Luxembourg. Notre rôle est de leur expliquer ce que le pays propose à tous points de vue et de leur donner l’envie de s’y installer ».

A cet égard, le marché de l’emploi luxembourgeois se révèle particulièrement attractif. « Le pays développe de nombreux projets IT de qualité, qui ont besoin de profils variés pour être menés à bien », assure Yannick Frank. Et ce mouvement devrait encore s’intensifier. Car, comme l’a déclaré Nicolas Schmit, Ministre du Travail et de l’Emploi, « au cœur de la troisième révolution industrielle, l’économie numérique va dominer nos sociétés, transformer les entreprises et la vie quotidienne. Si le Luxembourg se situe dans le top en termes de création d’emplois dans le numérique, il n’est toutefois pas au niveau en ce qui concerne la qualification et la formation dans le domaine ». Pour parvenir à suivre le rythme de l’évolution technologique, le ministre s’est engagé à faire de la promotion des compétences IT le grand enjeu de ces prochaines années.