ITnation a 15 ans. L’occasion pour nous d’inviter quelques membres de notre communauté à partager leur regard sur la transformation numérique qui s’est opérée depuis 2007 et d’évoquer les changements à venir. Filip Volders, CTO de Bâloise Vie Luxembourg, s’est prêté à l’exercice.

Pouvez-vous nous dire ce que vous faisiez il y a quinze ans? 

Il y a 15 ans, j’étais actif dans le domaine des fonds dans un rôle similaire, à savoir Head of IT au sein de Schroders Investment Management. J’évoluais donc déjà dans un environnement B2B.

Pour l’époque, le niveau d’intégration du numérique et d’automatisation était déjà très élevé.

En quinze ans, quel a été le principal apport du numérique dans votre vie/dans la société  ? 

Je le place au niveau de nos clients. En B2B, la logique d’automatisation entre partenaires opère déjà depuis de nombreuses années.

Par contre, au niveau du client final, le bénéficiaire retail des services proposés a exprimé de nouvelles attentes et a manifesté un appétit grandissant pour le numérique.

Dans le domaine financier, la transformation s’est d’abord opérée au niveau de la banque de détail. Le changement a été d’une ampleur énorme.

Les autres activités se sont inscrites dans cette logique de transformation par la suite.

Quel est votre souvenir professionnel le plus mémorable de ces quinze dernières années ?

Je crois qu’il y en a deux. Le premier, certainement, est relatif à la crise financière de 2008. Le second, sans aucun doute, est lié à la crise du Covid. 

Chacun de ces évènements a eu des implications et répercussions à tous les niveaux, souvent difficiles et complexes à appréhender.

Au-delà, toutefois, ces crises nous ont permis de tirer des leçons, de grandir et de murir. Nous avons gagné en robustesse, en prudence, appris a mieux gérer les risques, etc.

Comment vous imaginez-vous le marché luxembourgeois du numérique dans 15 ans ? 

Je crois que ces genres d’évènements, avec un niveau de criticité plus ou moins important, vont se répéter de plus en plus souvent. C’est notamment la conséquence d’un environnement au cœur duquel les transformations s’accélèrent. 

Au niveau du numérique, le développement va se poursuivre. Dans les années à venir, il va s’étendre au-delà des services aux consommateurs, de l’activité retail, vers des services plus complexes, pour créer davantage de valeur ajoutée, renforcer l’interactivité, offrir des approches toujours plus personnalisées. 

De plus en plus, les fonctions de base vont être automatisées et optimisées et ceci afin de remettre le client au cœur des stratégies de nos entreprises et pouvoir se recentrer sur la relation/les services aux clients justement . Une attention importante continuera d’être portée sur le réglementaire, la compliance, la lutte anti-blanchiment. A ce niveau aussi, toutefois, le numérique constitue un allié, apportant davantage de transparence et contribuant à plus d’automatisation.