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Rebelles de la mobilité: 1 employé sur 3 envisagerait de démissionner si..

Les rebelles de la mobilité : En Europe un employé sur trois envisagerait de quitter son travail si l'usage de ses propres appareils mobiles lui était refusé.

June 18, 2013

En Europe un employé sur trois envisagerait de quitter son travail si l’usage de ses propres appareils mobiles lui était refusé.

Une étude européenne de VMware révèle que les entreprises doivent améliorer leurs processus afin de fournir aux employés les outils mobiles nécessaires à leur productivite. Les premiers résultats de cette nouvelle étude européenne mettant en évidence les pressions auxquelles les entreprises européennes sont soumises concernant l’utilisation d’appareils et d’applications mobiles sur le lieu de travail. 64% des salariés estiment que leur entreprise ne leur procure pas les outils et applications mobiles nécessaires à leur productivité et à leur mission, ou considèrent que les règles d’utilisation des appareils mobiles ne sont pas assez flexibles pour être propices à un travail nomade efficace (63 %). Plus d’un tiers (39%) des employés disent qu’ils envisageraient de quitter leur entreprise s’ils n’ont pas la permission d’utiliser leur appareil mobile pour travailler.

Cependant, les départements informatiques sont actuellement dans l’incapacité de répondre aux demandes des employés. L’étude européenne menée par Vanson Bourne pour VMware(1) montre que 47 % des décideurs informatiques ne pensent pas que leur département puisse répondre aux besoins liés à la mobilité de leurs équipes.

Fait encourageant, les entreprises reconnaissent que les politiques de Bring Your Own Device (BYOD) peuvent accroître la productivité et la satisfaction des employés. Presque trois quarts (72 %) des DSI français disent avoir mis en place ou prévoient de mettre en place une politique de BYOD ; un tiers d’entre eux (33%) confient d’ailleurs l’avoir fait dans le but d’attirer et de retenir des talents. En outre, plus que la moitié (54 %) des responsables informatiques déclarent concevoir (ou prévoient de concevoir) des systèmes et règles IT alignées avec le nomadisme des employés et leur besoin d’accès à des données à distance, établissant dorénavant ces réalités comme une norme plutôt que comme une exception.

« Voici la preuve de l’existence d’une classe émergente de rebelles de la mobilité, convaincus de leur cause : une nouvelle vague d’employés utilisant les appareils mobiles à leur avantage, dans le but de travailler plus efficacement et d’innover en permanence, déclare Brian Gammage, Chief Market Technologist chez VMware. De nombreuses entreprises ont du retard à rattraper. Si on ne fournit pas aux utilisateurs les ressources mobiles qu’ils exigent, nombre d’entre eux en prendront l’initiative et provoqueront ce changement d’eux-mêmes. Les entreprises les plus lucides reconnaissent cette tendance et privilégient les stratégies de mobilité cadrées afin d’exploiter les initiatives de leurs employés et de générer un avantage concurrentiel. »

Cette recherche met également en exergue les menaces en matière de sécurité auxquels les départements informatiques s’exposent s’ils ne s’y préparent pas. En Europe, près de deux tiers (62 %) des responsables informatiques estiment que des informations appartenant à l’entreprise sont stockées sur des appareils personnels, et presque la moitié (49 %) d’entre eux suspectent qu’il s’agit d’informations sensibles. Leurs inquiétudes sont fondées : seulement un tiers (35 %) des répondants sont certains que les données stockées sur des appareils personnels ne sont pas sensibles, ce qui implique que la vaste majorité a un doute sur ce point.

« Les entreprises doivent trouver un juste milieu entre d’une part, adopter et promouvoir une culture du travail flexible, et d’autre part protéger la propriété intellectuelle de l’entreprise et ses données clients. Un mouvement en faveur de la mobilité est actuellement en plein essor, et créé de ce fait des défis en matière de gestion et de sécurité pour les départements informatiques, précise Brian Gammage. Selon nous, les modèles d’utilisation de terminaux personnels au sein de l’entreprise tels que le BYOD peuvent être mis en place en intégrant la mobilité des utilisateurs. Cela peut aider les entreprises à améliorer la productivité de leurs employés, à amener plus rapidement davantage d’innovation et à se différencier, le tout sans compromettre la sécurité des informations ni fragiliser l’entreprise. »

Autres conclusions de l’étude :

Plus de la moitié des employés (57 %) comprennent les dangers en matière de sécurité liés au stockage d’informations professionnelles sur des services d’hébergement externes, mais près de 40% de ces employés (37%) ont néanmoins déjà chargé des documents internes sur de tels sites. Selon les décideurs IT en Europe , près de la moitié (45 %) des employés interrogés pensent que leur direction est consciente des problèmes résultant du stockage de données sensibles sur les appareils mobiles personnels, mais ne traite pas ce problème ou ne le considère pas comme une priorité. Le niveau de tolérance de la direction perçu par les utilisateurs peut aller jusqu’à 70% en Italie.

Une majorité écrasante (82 %) des employés en Europe ayant admis avoir accédé aux données de leur entreprise depuis leurs appareils personnels n’ont pas fait l’objet de procédures disciplinaires issues de leur responsable ou des ressources humaines. Selon les départements informatiques les cinq requêtes les plus courantes concernant les terminaux mobiles et l’accès aux applications pour un travail efficace incluent :

1. l’accès aux courriels depuis un appareil mobile ( 60%)
2. l’intranet de la société (45 %)
3. un accès VPN (39 %)
4. applications CRM (23 %)
5. le partage de fichiers ( 22 %)

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(1) Le cabinet d’étude de marché spécialisé Vanson Bourne a interrogé 5 000 DSI et 3 000 employés d’entreprises entre 100 et 5 000 salariés au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie et dans les pays nordiques (Suède, Norvège, Danemark et Finlande) utilisant une approche hybride combinant des entrevues téléphoniques et en ligne entre mars et avril 2013.
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