Quel avenir pour les PSF de support ?
Dans un forum dédié aux PSF de support organisé la semaine dernière, une soixantaine de personnes et d'acteurs PSF de Support ont tracé les évolutions récentes touchant au statut, tant du point de vue technique que réglementaire, ainsi que les défis stratégiques auxquels est confronté le secteur.
September 25, 2013
Dans un forum dédié aux PSF de support organisé la semaine dernière, une soixantaine de personnes et d’acteurs PSF de Support ont tracé les évolutions récentes touchant au statut, tant du point de vue technique que réglementaire, ainsi que les défis stratégiques auxquels est confronté le secteur.
Les contraintes réglementaires demandent plus de ressources et avec l’échange automatique d’informations fiscales programmé pour le premier janvier 2015, nombre de PSF de support se posent la question de leur positionnement et de l’avenir du statut, comme l’ont rappelé en introduction Cyril Lamorlette, associé et PSF Leader, PwC Luxembourg (en photo), et Thierry Seignert, Président de l’Association des PSF de support.
Un savoir-faire qu’il faut faire connaitre plus largement
Avec la circulaire 12/544 de la CSSF, en place depuis un an, les PSF de support font face à de nouvelles obligations sur l’évaluation et la gestion des risques encourus. Si les investissements nécessaires pour produire le rapport d’analyse de risques et le rapport descriptif ont été importants, les PSF reconnaissent pour près des trois-quarts d’entre eux qu’ils espèrent en retirer des bénéfices à court et moyen terme. Seul bémol à ce jour, la plupart des clients des PSF de Support n’ont pas encore perçu l’impact positif de cette circulaire. Certains en ignorent même l’existence alors qu’elle renforce considérablement le caractère différenciateur du statut de PSF de Support.
PSF n’est pas un critère décisif en soi, mais un accélérateur de compétences, selon ING
Pourtant, le contrôle des risques et la conformité à la réglementation sont des critères déterminants dans le choix d’un sous-traitant a expliqué Bernard Lhermitte, Head of IT, ING Luxembourg. Les candidats ayant le statut de PSF de support peuvent avoir un avantage dans un appel d’offre, mais le statut n’est pas en soi un critère suffisant admet-il. Cela a permis néanmoins de développer un réel savoir-faire sur la place luxembourgeoise qu’il faut faire connaitre.
Un éclairage a ensuite été apporté sur les prestataires de services de dématérialisation ou de conservation (PSDC). Pour exercer cette activité pour le secteur financier, la CSSF requiert d’être PSF de support. Le statut de PSDC, attribué par l’ILNAS, est un gage de confiance et de qualité pour le client, car basé sur des normes internationales reconnues et un cadre réglementaire complet garantissant l’admissibilité de la preuve numérique.
Les participants sont unanimes pour reconnaitre l’expertise existant au Luxembourg, tout l’enjeu est maintenant de le faire savoir. Comme l’a rappelé Cyril Lamorlette en conclusion de ce forum, « les PSF de supports, comme tous les autres acteurs économiques, doivent jouer leur rôle pour positionner avec succès le Luxembourg en tant que centre d’excellence en matière de gestion des données. L’expertise est réelle, il doit être possible de la proposer à l’ensemble de la place, au-delà de la sphère financière».