ARHS est sans conteste l’un des plus grands acteurs IT du Grand-Duché. Son rayonnement, cependant, dépasse de loin les frontières du pays dans la mesure où le groupe emploie 2.500 collaborateurs en Europe. C’est toutefois notamment à partir du Luxembourg qu’il sert de longue date le cœur de sa clientèle, à savoir les institutions publiques européennes et nationales. Au premier semestre, Accenture annonçait avoir fait l’acquisition de l’entreprise, reconnue en tant que delivery factory parfaitement rodée, capable de répondre à des besoins complexes, avec des engagements forts en termes de budget et délai. Début juillet, suite à l’officialisation de cette transaction, son fondateur, Jourdan Serderidis a fait un pas de côté, cédant son fauteuil de CEO à Christophe Grosjean, manager historique de l’entité ARHS Spikeseed. L’ancien CEO demeure toutefois au sein de la structure en tant Business Advisor.

C’est désormais sous l’appellation ARHS Group, part of Accenture que l’entreprise se présente au marché.

Continuer à grandir, changer d’échelle

« Avec ces évolutions, et suite à la reprise du groupe par Accenture, nous ouvrons une nouvelle ère, porteuse d’opportunités, commente Christophe Grosjean. Des synergies entre les équipes vont se créer dans les mois à venir et de nouveaux développements sont envisagés sur les fondations que nous avons bâties au fil du temps. ARHS s’est construit au départ de l’engagement et des nombreux efforts de personnes animées par un esprit entrepreneurial fort. Cependant, pour continuer à croître, il était nécessaire de changer d’échelle. Dans cette logique, Accenture va nous permettre de nous renforcer et d’élargir notre offre de services. »

L’objectif est de préserver ce qui a fait le succès du groupe, son agilité, son engagement, son expertise en développement et en gestion de projets complexes, et d’intégrer de nouveaux services et expertises.

S’appuyer sur les expertises existantes

« La volonté est notamment d’accélérer notre développement sur l’activité strategy & consulting. Jusqu’à présent, des services de conseil étaient proposés, mais cela s’effectuait à la marge. En travaillant avec les équipes d’Accenture, en intégrant nos expertises et compétences, nous pouvons nous positionner sur des projets qui étaient jusqu’alors en dehors de notre portée, poursuit Christophe Grosjean. À l’inverse, Accenture pourra s’appuyer sur certaines expertises dans lesquelles nous avons fortement investi ces dernières années. Je pense notamment à nos centres de compétences en développement agile, Cloud (AWS, Microsoft), infrastructure ou encore nos compétences métiers dans les domaines des douanes ou du paiement, pour mieux accompagner des acteurs du marché, notamment à Luxembourg. »

Des perspectives attrayantes

Dans les mois à venir, l’intégration devrait se poursuivre afin de renforcer l’offre One Stop Shop d’ARHS, part of Accenture. « Si nous évoluons dans un marché qui se consolide, notre intégration au sein d’un groupe global, disposant de ressources plus importantes que les nôtres, vise à faire mieux ensemble, de générer de la valeur supplémentaire. L’idée est que ‘1+1 fassent 3’, poursuit Christophe Grosjean. Nous avons beaucoup à apprendre d’Accenture, à travers les projets que nous ne manquerons pas d’accompagner, l’intégration de nouveaux standards et procédures. Pour nos équipes, cela ouvre des perspectives attrayantes, notamment en matière de formation, de développement d’expertise et de partage de connaissance. Sur ces aspects, le groupe Accenture a systématisé des approches robustes qui contribuent à l’épanouissement professionnel de chacun. »

Investir dans l’IA et la data

Accenture doit aussi permettre à ARHS d’aller au-devant de nouvelles opportunités, de mieux accompagner certains de ses clients, publics ou privés, dans le domaine financier ou des télécommunications notamment, autour de sujets clés, comme la valorisation de la donnée et l’intelligence artificielle. « Si nous avons une équipe dédiée  à ces sujets, Accenture a pour sa part mis en œuvre un programme global d’investissement de 3 milliards d’euros autour de ces approches, avec notamment un Data & IA Lab à Bruxelles, dont pourront profiter nos clients existants », précise encore Christophe Grosjean.