Au début de l’année, Eric Lippert prenait la tête du département IT de NPG Wealth Management. Avec ses équipes, sans perdre de temps, il s’est lancé dans un processus d’envergure de transformation IT. « Au cœur de la stratégie à trois ans qui a été établie, nous allons tout rénover, en commençant, dès à présent, par l’infrastructure », nous confie-t-il. L’infrastructure actuelle sera remplacée d’ici la fin de l’année par la solution portée par Dell et Nutanix. Au niveau de l’architecture logicielle, NPGWM a décidé de travailler avec la plateforme FSIP d’ eProseed, basée sur les technologies Oracle. Le changement, c’est maintenant.

Par Sébastien Lambotte

C’est un renouveau qui s’opère au sein de NPG Wealth Management. Voici un peu plus d’un mois, la société spécialisée dans la gestion de fortune, et plus particulièrement dans les produits d’assurance-vie distribués en Libre Prestation de Services, annonçait un repositionnement stratégique de ses activités, accompagné d’un plan de restructuration. L’enjeu est de pouvoir répondre aux défis posés par le marché actuel, à savoir une concurrence accrue, une pression réglementaire soutenue et des marges réduites.

Répondre aux nouveaux enjeux

Considérant cette nouvelle donne, NPG devait se redéployer pour s’assurer un avenir pérenne. Ce redéploiement passe par un plan social, mais aussi de nouveaux investissements, dans l’IT notamment. Au début de l’année, Eric Lippert (ex-Lombard, CIO of The Year 2013) a rejoint la société afin de mettre en une œuvre un nouvel environnement en lien avec les nouveaux besoins. « L’environnement actuel, s’appuyant sur une infrastructure obsolète, ne permettait plus de répondre aux enjeux auxquels est confrontée l’organisation, explique-t-il. Nous avons donc établi une nouvelle stratégie à trois ans, qui implique une refonte complète de l’environnement informatique et technologique. Il nous faut améliorer le service au business par une utilisation optimale des ressources ICT, des systèmes comme des équipes. Il nous appartient de faire mieux.»

L’infrastructure entièrement renouvelée

Eric Lippert a été rapidement rejoint par Jean-Philippe Quin, devenu IT Operations Department Manager de NPG Wealth Management. Ensemble, ils ont commencé à mettre en œuvre une opération de refonte de l’infrastructure. « Il est désormais devenu difficile de faire évoluer l’infrastructure existante. Elle nécessite en outre des équipes très spécialisées. Nous restons très dépendants des intégrateurs, au niveau de la maintenance, et les évolutions en matière de performances et de capacité ne sont pas linéaires », explique Jean-Philippe Quin. NPGWM a donc décidé de changer d’approche, de remplacer l’entièreté de son infrastructure, afin de simplifier de manière drastique toute la partie opérationnelle. « Après un tour du marché, nous avons opté pour une solution de stockage et de traitement hyper convergée, portée par Dell et supportée par une solution logicielle d’abstraction de Nutanix », poursuit-il. C’est une solution unique qui va être mise en œuvre. L’ensemble sera déployé par Post Luxembourg de manière dynamique entre le siège de NPGWM à Capellen et l’un des Data Centres d’EBRC. « La solution apporte une réelle simplification en matière de gestion et d’évolution des performances. Elle s’adapte facilement à nos besoins », poursuit Jean-Philippe Quin.

La consolidation des bases de données étant quant à elle assurée par un environnement de type « appliance » en provenance d’Oracle avec leur Oracle Database Appliance (ODA).NPG Wealth Management entend ne pas perdre de temps et annonce une migration d’ici la fin de l’année. Ce nouvel environnement permettra une sécurité renforcée, une disponibilité « zero interruption », grâce notamment à la distribution dynamique des serveurs et services sur deux sites différents.

Une architecture flexible et fédératrice…

Durant Février, Christophe Risse à également rejoint l’équipe en tant que IT Development Department Manager. Une de ses premières missions a été d’évaluer les possibilités de se doter d’une architecture logicielle ouverte, plus flexible. Pour la mettre en œuvre, le département IT a décidé de travailler avec la plateforme FSIP d’eProseed, basée sur les technologies Oracle. « Nous avons opté pour une architecture et une technologie fédératrices, qui nous permettront d’intégrer facilement les processus opérationnels et les systèmes », commente Eric Lippert. Cette nouvelle architecture sera mise en œuvre en partenariat avec eProseed.

Là encore l’équipe IT entend effectuer les premières réalisations apportant une plus-value à la société rapidement. Le renouvellement de la gestion documentaire et la mise en place des premiers éléments de case management (dynamic BPM) sur la plateforme FSIP d’eProseed sont planifiés en production avant la fin de l’année.

… pour un nouveau parc applicatif

Infrastructure et architecture constitueront les fondations d’un nouvel environnement ICT. Au-delà, NPGWM entend renouveler l’ensemble de son parc applicatif, en vue de mieux servir les métiers, d’améliorer les divers workflows ainsi que la gestion documentaire, d’intégrer de nouvelles solutions de business intelligence ou encore de permettre une meilleure ouverture des systèmes vers le web… « Nous voulons, demain, pouvoir proposer un outil sécurisé et ouvert, permettant de meilleures interactions avec les partenaires, avec des workflows end-to-end mieux intégrés. Nous voulons nous doter du système back-office du futur, à la fois simple et particulièrement efficace », commente Eric Lippert. « L’enjeu de simplification réside dans la volonté de garder la maîtrise en interne, avec une équipe de 17 personnes, polyvalentes, s’entourant de prestataires sérieux et de qualité. Les équipes vont évoluer. Hier plus actifs sur le volet technique, nos collaborateurs vont désormais mieux se positionner sur la partie support aux métiers, tant pour assurer la gestion des infrastructures qu’au niveau du développement. »

Amortissement en quatre ans

Ce projet est sans doute l’un des plus importants sur la Place actuellement. Mais s’il est conséquent, il permet toutefois de démontrer comment l’ICT, désormais, peut être utile au business et comment la technologie doit permettre à des acteurs de retrouver des marges. « Sur la partie infrastructure, considérant le TCO, nous avons évalué un amortissement de l’investissement à quatre ans. C’est possible grâce aux gains réalisés au niveau des coûts de maintenance actuels mais aussi aux économies qui pourront être réalisées au niveau de l’exploitation des licences grâce à la virtualisation », explique Jean-Philippe Quin. « Nous allons donc réaliser des économies conséquentes en multipliant les performances par un facteur 2. »

De l’état des lieux réalisés par les nouveaux arrivants aux premiers contrats signés en vue d’opérer la migration de l’infrastructure et le déploiement d’une nouvelle architecture, il s’est écoulé à peine plus de six mois. « Sur la partie infrastructure, il a fallu trois mois entre l’établissement d’un cahier des charges complet et le choix définitif des partenaires. Un véritable exploit réalisé par les équipes », précise Eric Lippert. Pas de doute, ici, le changement n’attend pas.