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Migrer vers le cloud : un parcours mouvant
Paskal Drapier, CEO & Founder, et Vélizar Todorov, Senior Architect Azure, Sharepoint et Office 365 chez Aurrera Consulting évoquent les enjeux du Cloud.
April 25, 2022
Basculer l’ensemble de son environnement informatique vers le cloud constitue un projet de transformation délicat. Pour le mener à bien, il faut faire preuve de flexibilité et d’agilité, en s’appuyant sur les bonnes compétences et une solide expérience. Dans la gestion du projet, l’enjeu lié aux changements culturels et organisationnels n’est pas à négliger. Aurrera Consulting, qui accompagne un projet majeur de migration vers le cloud sur la place luxembourgeoise, évoque ces enjeux.
Un projet de transformation, notamment lorsqu’il est question de migration cloud d’envergure, n’est en rien une route bien balisée. Aurrera Consulting, s’appuyant sur une expérience et une expertise poussée au service de la direction de tels programmes, peut en témoigner. La société spécialisée soutient actuellement la migration de l’un des acteurs clés de la place financière, certainement le projet le plus ambitieux développé dans le secteur au Luxembourg. « Au moment d’aborder un tel projet, le premier enjeu est de définir ensemble une cible. C’est l’objectif que l’on souhaite atteindre, ce vers quoi l’ensemble du programme doit tendre, explique Paskal Drapier, CEO & Founder d’Aurrera Consulting. La difficulté, au Luxembourg, et même en Europe, est que les exemples d’acteurs financiers qui ont intégralement migré vers le cloud sont encore rares et les pratiques peu établies. On doit dès lors imaginer et construire soi-même son propre case. »
Fixer la cible et s’adapter pour l’atteindre
Le cloud, on l’a suffisamment écrit ces dernières années, ouvre de nombreuses opportunités. Pour en profiter, toutefois, il faut que les acteurs soient en mesure d’envisager de nouvelles approches, éloignées de celles auxquelles l’informatique traditionnelle a été habituée. Le cloud n’offre pas uniquement une autre manière de consommer les ressources informatiques, plus flexible, plus évolutive. Il permet aussi d’accéder à de nombreuses technologies, à des solutions avancées qui, elles-mêmes, évoluent en permanence.
” Comme l’énonçait Darwin, ce n’est pas l’espèce la plus forte ni même la plus intelligente qui survit, mais celle qui s’adapte le mieux au changement. “
« L’enjeu, en mettant en œuvre les bons composants, en s’appuyant notamment sur les micro-services et les possibilités offertes par la conteneurisation, est de pouvoir concevoir un environnement agile et évolutif, explique Paskal Drapier. L’approche est novatrice. Il faut de l’ambition dès le départ, en ayant conscience que les technologies dont nous aurons besoin ne sont pas toujours disponibles, ou du moins pas encore. » Le dirigeant, évoquant la mise en œuvre d’une migration vers le cloud, aime faire une analogie avec le Far West, « à l’époque où on lançait des trains sur les voies de chemin de fer alors que l’on n’avait pas toujours fini de poser les rails».
Des fondations elles-mêmes mouvantes
Autrement dit, l’architecture cloud et les futurs applicatifs qui soutiendront à terme les métiers de l’organisation doivent se mettre en place sur des fondations elles-mêmes mouvantes et évolutives. « Considérant la singularité des métiers et les processus de chaque organisation, ce n’est pas l’architecture qui doit définir la cible, mais bien les besoins de l’entreprise qui vont déterminer ce que l’on va mettre en œuvre, explique Vélizar Todorov, Senior Architect Azure, Sharepoint et Office 365. Dans le cadre du projet que nous accompagnons, le choix a été de s’appuyer sur un environnement cloud Microsoft Azure. La plateforme propose déjà de nombreuses technologies, couvrant les besoins de l’entreprise et du projet de migration. Cependant, la technologie ne correspond pas toujours à ce qui est attendu. Il faut régulièrement trouver les moyens d’atteindre l’objectif, débloquer des situations, contourner certaines limitations. Il faut pouvoir s’appuyer sur une expérience solide et une expertise poussée, permettant de parvenir à penser et définir les bonnes configurations. » Dans cette approche, l’équipe en charge de la direction du programme, selon les besoins, doit parvenir à mobiliser les bonnes compétences, trouver les solutions adaptées. « Il faut aussi être capable d’interagir avec la plateforme, en l’occurrence Azure, pour obtenir les adaptations nécessaires, poursuit Vélizar Todorov. Pour parvenir à cela, il faut que le directeur du programme puisse s’appuyer sur une équipe solide et engagée, disposant des bonnes compétences et pouvant faire valoir une réelle expérience dans la gestion de tels projets. »
Des changements dans le changement
Dans la gestion du projet, surtout, cela implique de pouvoir appréhender l’inconnu, de faire preuve de flexibilité et de réaliser efficacement les bons arbitrages sans perdre de vue la cible à atteindre. « Il faut être agile, pouvoir adapter le plan du projet ou le plan de migration pour avancer malgré les limitations rencontrées », commente Paskal Drapier. Comme l’énonçait Darwin, ce n’est pas l’espèce la plus forte ni même la plus intelligente qui survit, mais celle qui s’adapte le mieux au changement. Aurrera Consulting a fait sien cet adage connu. « Cela implique notamment une bonne communication permanente avec les équipes impliquées dans le projet, poursuit Paskal Drapier. Il faut aussi faire preuve d’honnêteté et de transparence, pour pouvoir avancer et se dépasser ensemble. »
En matière de gestion de projet, on ne peut pas se contenter d’établir un plan et de veiller au bon avancement des tâches et sous-tâches définies, ligne par ligne. En permanence, il faut gérer des changements, liés à la technologie disponible, aux évolutions de la plateforme, et ce au cœur du projet de transformation. L’enjeu est de parvenir à mettre en œuvre une approche évolutive, en s’assurant en permanence que tout le monde est aligné et que la sécurité est garantie. Avec la mise en œuvre du projet, cela implique aussi d’opérer des évolutions au niveau de la culture et des équipes, avec in fine plus d’interactions.
Faire évoluer les équipes
La gestion du changement, au niveau des équipes, fait partie intégrante du projet. Elle doit leur permettre, à terme, de bien appréhender le cloud, avec une autre manière de gérer les ressources IT. « En effet, on ne les gère pas de la même manière que des serveurs dans un centre de données dédié. L’environnement cloud évolue sans cesse, chaque jour, avec de nouvelles implications en termes de maintenance et de suivi, explique Paskal Drapier. C’est une autre approche. » « Au niveau opérationnel ou de gestion de l’infrastructure, il faut intégrer le principe que l’infrastructure elle-même évolue. Il y a notamment un enjeu à automatiser le déploiement des ressources, en recourant à des approches infrastructure as a code pour adapter efficacement l’environnement en permanence », conclut Vélizar Todorov.