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« Mettre en œuvre des stratégies durables grâce aux données et à l’IT »

Fin janvier, ITnation, en partenariat avec Hitachi Vantara a proposé un « executive lunch » au Place d’Armes, à Luxembourg, invitant des décideurs à échanger des enjeux de durabilité liés à l’exploitation des données et, plus globalement, à l’IT.

February 19, 2024

Autour de la table, des responsables IT, des professionnels de la donnée et de la gouvernance ainsi que des gestionnaires de projets durables avaient répondu à l’invitation d’ITnation et de Hitachi Vantara à « mettre en œuvre des stratégies durables grâce aux données et aux technologies de l’information ».

Nouvelles contraintes réglementaires

Le développement durable apparaît désormais comme l’un des principaux défis informatiques pour les deux prochaines années, avec un impact croissant sur les budgets des entreprises. Les acteurs présents autour de la table ont pu témoigner de l’importance grandissante qu’occupe cette thématique au sein de leur organisation. Le principal vecteur de cette transformation, comme souvent, réside dans la réglementation. La mise en œuvre de la Corporate Sustainability Reporting Directive, en l’occurrence, oblige les grands acteurs à rendre compte de leur performance sociale et environnementale et à prendre des engagements en vue de réduire leurs impacts. Cette directive va progressivement entrer en application dans les années à venir, poussant les acteurs à considérer tous les leviers à leur disposition pour améliorer leurs performances en la matière. À travers cette réglementation, l’objectif est d’engager les organisations dans une démarche vertueuse, à leur échelle, et à travers la mobilisation des parties prenantes à leur chaîne de valeur.

 

Envisager l’IT dans une approche durable

Au cœur d’une société de plus en plus numérique, l’IT et, plus singulièrement, le traitement des données, doit être considéré à la fois comme un élément contribuant à l’empreinte carbone des organisations et comme un levier d’amélioration des performances environnementales. « Actuellement, la consommation en ressources liées à l’IT représente en moyenne 4 % des émissions d’une organisation. Si l’on considère les développements liés à l’usage des IA génératives, ce taux pourrait considérablement augmenter dans les années à venir », commente Laurent Delaisse, Director of Technical Sales EMEA France and BeNeLux au sein de Hitachi Vantara.

L’optimisation des ressources informatiques, dans une approche durable, devient dès lors un sujet incontournable. À ce niveau, l’enjeu est, notamment, de limiter les besoins en stockage et d’optimiser la puissance de computing nécessaire à la bonne marche des opérations.

Adapter les pratiques

Beaucoup de structures ont encore tendance à dupliquer les données pour répondre à des besoins spécifiques, quand elles ne mettent pas en place des ressources dédiées. La minimisation des données, pour ne garder que celles réellement utiles au besoin, la centralisation de l’information, en vue de faciliter leur mise à disposition sans devoir les dupliquer, la gestion dynamique de leur cycle de vie… constituent autant de bonnes pratiques permettant de réduire les besoins en stockage. « Les organisations ont tout intérêt à recourir à des plateformes et aux API pour mettre la donnée au service des divers besoins du business, tout en garantissant une gouvernance optimale de l’information », poursuit Laurent Delaisse.

S’il faut limiter les besoins en stockage, dans un monde où le volume de données connaît une croissance exponentielle, l’optimisation de l’infrastructure informatique en vue de minimiser les besoins en ressources représente un autre enjeu. Le recours au cloud permet aux structures de bénéficier des efforts consentis par les hyperscalers en vue de réduire les émissions carbone. Cependant, le recours au cloud public n’est pas toujours la solution la plus opportune. « Pour ceux qui gèrent directement leur environnement IT, même si cela peut paraître paradoxal, l’un des leviers permettant de réduire l’empreinte carbone réside dans un renouvellement de leur infrastructure », ajoute Laurent Delaisse. Hitachi Vantara, acteur industriel d’envergure, a pris des engagements forts pour que ses solutions soient plus performantes sur le plan environnemental. « On constate une tendance à prolonger l’utilisation des infrastructures en place. Or, les machines présentant un certain âge se révèlent bien moins performantes que les plus récentes en ce qui concerne la consommation des ressources », assure Laurent Delaisse.

 

Mettre la donnée au service enjeux de durabilité

Si la multiplication des données a tendance à peser sur l’environnement, au point de remettre en question les usages qui en sont faits, on peut aussi mettre ces actifs numériques au service des enjeux environnementaux. Les exemples ne manquent pas. « L’utilisation des données disponibles, par exemple les indicateurs permettant de rendre compte de l’empreinte carbone de produits ou de services dans le cadre de la directive CSDR, peut, par exemple, permettre de sensibiliser le consommateur, explique Laurent Delaisse, évoquant plusieurs exemples. Lors de la souscription de service en ligne, il est possible de donner des informations aux coûts carbone d’un produit commandé, cela en intégrant l’ensemble des éléments de la chaîne de valeur, et notamment le transport. Pour la commande d’une pièce détachée, Hitachi Vantara propose différentes options de livraison à ses clients en rendant compte du coût carbone de chacune. Si l’urgence le justifie, il pourra opter pour une livraison express, au coût carbone plus élevé. Si le client dispose de temps, il peut choisir une option moins rapide, au coût carbone plus faible. »

La donnée peut être un vecteur de la transformation des habitudes de consommation. Elle peut servir à sensibiliser les parties prenantes à ces enjeux. Le défi, pour les organisations, est d’établir les bons indicateurs, en veillant à la qualité de la donnée, à la poursuite d’objectifs durables.

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