Lors de son allocution, Marc Hansen a déclaré: “Je suis fier d’annoncer que le ministère de la Digitalisation, en collaboration avec le CTIE et le SIGI, a décidé de créer une blockchain du secteur public. Ce projet permettra au gouvernement d’expérimenter et de développer une série de nouvelles applications blockchain réservées au secteur public ainsi que des applications impliquant des interactions entre le secteur public et le secteur privé.”
Après la première e-ambassade créée au monde, le Luxembourg se distingue ainsi une nouvelle fois en mettant en place une blockchain du secteur public, une configuration unique pour le Luxembourg et probablement dans le monde.
Et Marc Hansen d’ajouter : “Cela nous permettra d’exécuter une première série d’applications déjà en cours, et je suis convaincu que cette première expérience nous permettra de mieux comprendre les opportunités et les avantages offerts par cette technologie. Plus que tout, il est essentiel que nous nous donnions les moyens de tirer parti de la technologie blockchain et de développer une expertise technologique et législative qui nous sera très utile à l’avenir.”
Selon le ministre délégué à la Digitalisation le gouvernement a la ferme volonté de jouer un rôle de pionnier dans le domaine de la blockchain. Si l’État réalise des avancées significatives dans la numérisation et l’utilisation des nouvelles technologies, les entreprises seront également encouragées à le faire, avec des résultats positifs pour tous.
La technologie blockchain
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée et fonctionnant sans organe central de contrôle. Par extension, une blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne. Une fois validées par le réseau et enregistrées, ces données ne peuvent plus être falsifiées. De ce fait, les transactions sont intrinsèquement fiables.
La blockchain constitue une implémentation particulière des technologies dite DLT “Distributed Ledger Technology”. Ces nouvelles technologies introduisent d’importantes possibilités de gestion de l’information dans le secteur public. Les DLT appliqués au secteur public peuvent résoudre des problèmes actuels des points d’échec unique en cas de sinistre, d’attaque ou de tout autre type de perturbation.
Ainsi, les DLT ont le potentiel d’aider les gouvernements à réduire la fraude et les erreurs, peuvent agir comme vecteur de digitalisation des processus et servir à améliorer la transparence des données et des transactions gouvernementales.
La valeur potentielle des DLT réside dans le fait que le développement et la croissance de systèmes de prise de décision automatisés et décentralisés ne nécessitent pas d’autorités centralisées, tout en garantissant leur validité et leur transparence.
La blockchain du secteur public
La blockchain du secteur public est une plateforme DLT qui sera opérée par une série d’acteurs du secteur public tels que le CTIE et le SIGI et offrira ainsi les fonctionnalités et atouts de cette technologie à tous les acteurs du secteur public pour réaliser des applications au profit des citoyens et entreprises au Luxembourg.
La blockchain du secteur public pourra ainsi contribuer à améliorer la transparence, la fiabilité et la sécurité des systèmes d’information et processus numériques du secteur public.