LU-CIX, Luxembourg 4 Internet

En marge de son Assemblée Générale annuelle, LU-CIX a accueilli, […]

June 25, 2013

En marge de son Assemblée Générale annuelle, LU-CIX a accueilli, dans les locaux de LuxConnect à Bettembourg, des experts de l’internet dont Mike Hellers de LINX, le nœud d’échange internet londonien.

La plateforme d’interconnexion des opérateurs de l’internet, LU-CIX (Luxembourg Commercial Internet exchange), gagne du terrain. Fondée en 2009 avec huit membres, l’association LU-CIX est aujourd’hui au service de l’industrie Internet grand-ducale au travers de 49 entreprises représentées. Ensemble, elles s’échangent des services et des capacités internet pour supporter l’économie du numérique luxembourgeois.

Plus qu’une Assemblée Générale, c’était également l’occasion pour LU-CIX de réunir des experts internationaux dans le domaine de l’Internet. Ainsi, Mike Hellers, un Luxembourgeois expatrié à Londres, a présenté une synthèse de l’évolution des plateformes d’échange de flux internet. Il faut dire que LINX est l’un des trois plus grands carrefours internet au monde.

LU-CIX AG13

De G. à Dr., Mike Hellers de Linx, Dirk Aertgeerts de Arbor Networks, Marco Houwen de LU-CIX, Ruth Plater de IX REACH et Claude Demuth de LU-CIX

La vidéo définit l’internet de demain

Pour Mike Hellers, Networking Engineering Manager chez LINX, les nouveaux besoins et usages de l’internet dictent les règles d’organisation de l’infrastructure du web. « Il y a quelques années encore, les grands joueurs de l’internet étaient les fournisseurs d’accès et de connectivité large bande. Aujourd’hui, ils ont perdu ce statut de leader au profit des entreprises qui disposent du contenu et/ou des utilisateurs, comme Google, Facebook, Netflix, Akamai, Vodafone… Pour eux, le défi numéro 1, c’est d’être au plus proche de la source du contenu. C’est une opportunité importante pour les places d’échange internet, les IX… »

Car sans surprise, la vidéo fait exploser les besoins en matière de bande passante. Pour les opérateurs de l’internet, il devient essentiel d’être au plus près du salon (par la télévision connectée ou les consoles de divertissement et de contenus), de l’espace de travail ou du device mobile… de l’utilisateur.

Avec l’arrivée progressive de la 4G ou du LTE, la courbe exponentielle des volumes des contenus échangés ne va pas s’arrêter.

De face et de DDoS

Pour Dirk Aertgeerts de Arbor Networks, un éditeur de solutions de monitoring (visibilité) des trafics du net, avec la question de la sécurité et principalement des attaques massives DDoS, les acteurs ont à faire face à des actions de plus en plus complexes à traiter. « Les auteurs malveillants des attaques DDoS formulent des actions plus massives, plus rapides, mais surtout plus intelligentes que jamais. Selon notre rapport, 46% des attaques sont désormais sophistiquées et pas simplement massives. Cela suppose que les acteurs internet doivent être préparés à être les victimes d’attaques DDoS, qu’elles soient motivées par l’activisme, targetées sur les jeux en ligne ou de simples actes de vandalisme. »

« C’est vrai qu’avec le développement de l’internet haut débit ou ultra haut débit, chaque poste connecté peut devenir une arme efficace pour constituer une attaque DDoS », confirme Mike Hellers. Les voyous de l’internet ont donc plus de puissance à disposition pour créer des botnets malicieux. Même les équipements mobiles pourront être source de trafic massif, généré dans le but d’envahir de requêtes des services web pour les submerger et les rendre indisponibles pour le trafic régulier.

Privacy et internet feront-ils à nouveau bon ménage ?

Pour les experts de la disponibilité de l’internet, la question est aussi de savoir ce qu’il en est du cheminement des contenus. D’une part, il faut rapprocher les contenus des lieux des échanges, quitte parfois à y porter une attention particulière sur la latence, mais aussi pour y garantir un certain code de conduite. On a vu la semaine dernière avec Prism, combien internet est poreux. Dans le cadre de la conformité et du respect de la vie privée des utilisateurs de l’internet, la place de marché de la connectivité a aussi un rôle essentiel à jouer. « Pour les plus petits Internet Exchanges, comme LU-CIX, il y a là une grande opportunité à saisir, qui permettra d’assurer aux utilisateurs que ce qui est échangé l’est fait à l’intérieur d’un périmètre (légal ou géographique) défini », note Mike Hellers.

« Les utilisateurs demandent aujourd’hui à ce que leurs contenus soient manipulés d’une manière cohérente, a confirmé Marco Houwen, Président de l’asbl LU-CIX. Les consommateurs veulent être plus conscients de leurs risques. »

A l’ordre du jour de LU-CIX

Les membres de LU-CIX asbl ont ensuite été conviés à l’Assemblée Générale qui a mis en avant les récentes évolutions au sein du CIX, dont notamment une première employée depuis le début de l’année.

En 2012, c’était aussi la mise en œuvre de la solution « Remote Peering» qui renforce LU-CIX sur son ouverture vers l’Europe et au monde. En effet, grâce à l’infrastructure de LU-CIX, les plus grands opérateurs membres peuvent faire profiter les plus petits de leurs réseaux pour les emmener vers les autres nœuds d’échange qui ne leurs seraient pas accessibles car trop onéreux, à des conditions régulières.

D’autre part, au niveau national, déjà présent dans quatre datacentres, LU-CIX accélère son déploiement en doublant ses points de présence à travers le pays. En 2013 et à la demande des clients, les datacentres d’EDH (à la Cloche d’Or), d’ebrc (à Kayl et à Betzdorf) et de LuxConnect (à Bissen) seront de nouveaux PoP (Points de Présence) LU-CIX. Cette extension ouvrira de nouvelles opportunités de se connecter au nœud d’échange luxembourgeois, et à ses services, pour davantage de sociétés, et fournira par là même un argument supplémentaire en faveur du Luxembourg et de ses datacentres.[colored_box color=”blue”]

Pas de Luxembourg-gaming.com

Enfin, Claude Demuth a lancé le traditionnel événement de fin d’année de LU-CIX qui aura lieu le 22 novembre prochain dans les locaux de la Chambre de Commerce. «En 2013, l’événement sera recentré sur les piliers majeurs de l’Internet. Ce ne sera pas un salon dédié à un seul secteur, à l’instar du « Luxembourg-gaming.com » de novembre 2012 ; mais il sera néanmoins un moment majeur pour la communauté Internet de la région et nous attendons des orateurs internationaux de qualité », a précisé Claude Demuth. Nous en saurons davantage dans les prochaines semaines …

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