TRANSFORMATION & ORGANISATION
L’ICT au Luxembourg, c’est plus de 17 000 emplois
Le Grand-Duché mène une politique volontariste pour s’inscrire au cœur de la nouvelle économie numérique.
May 12, 2017
Le Grand-Duché mène une politique volontariste pour s’inscrire au cœur de la nouvelle économie numérique. Dès à présent, les efforts consentis portent leurs fruits. Aujourd’hui, le secteur des technologies de l’information représente 7% du PIB et 4,6% de l’emploi total. Surtout, le digital transforme tous les pans de l’économie, de la finance à l’industrie en passant par la recherche et, demain, le secteur spatial. Par Sébastien Lambotte, paru dans le Luxemburger Wort, mai 2017
L’économie est et restera numérique. Le digital est déjà omniprésent dans nos vies. Et il est fort probable que la technologie transforme encore énormément notre quotidien dans les années à venir. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le secteur des technologies de l’information et de la communication occupe une place de plus en plus importante dans notre vie. Il représente plus de 7% du PIB (2014), en progression (6,6%). Le secteur ICT emploie plus de 17.000 personnes, ce qui représente 4,6% de l’emploi total. Entre 2005 et 2014, le taux de croissance annuel moyen du secteur se situait autour de 5%, ce qui en fait l’un des plus dynamiques de l’économie.
Dans le top 5
Si l’on considère l’indice relatif à l’économie et à la société numérique 2017, le Luxembourg se classe en cinquième position parmi les Etats de l’Union européenne. Le pays se distingue des autres par sa connectivité, ses compétences numériques et l’utilisation d’Internet. L’intégration des technologies numériques par les entreprises et la digitalisation des services publics restent ses points faibles.
Aujourd’hui, le Grand-Duché de Luxembourg est l’un des pays les mieux connectés du continent. Il a établi un réseau de connexions particulièrement performant avec les autres grandes places économiques en Europe. La dynamique dont profite le secteur ICT est le fruit d’investissements conséquents initiés il y a plusieurs années déjà. Le gouvernement, durant les années 2000, a développé d’importants centres de données, parmi les plus performants au monde. Il a aussi largement investi dans des réseaux de fibre, assurant une connexion optimale à tous les citoyens et toutes les entreprises. Ces réseaux ont ensuite été prolongés vers l’étranger.
Les axes de la transformation
L’évolution technologique est permanente. Et créer de la valeur, au départ des infrastructures, exige de pouvoir s’appuyer sur des têtes bien formées. Pour consolider sa position de nation numérique au cœur d’une économie digitale, le Luxembourg a lancé il y a deux ans et demi l’initiative Digital Lëtzebuerg. Celle-ci, à travers ses différents volets, entend mieux répondre aux défis de demain. Le développement des compétences numériques est l’un des enjeux majeurs auxquels il faut faire face. Le développement d’une administration électronique, le soutien aux acteurs innovants, dont les start-ups actives dans le domaine du numérique, et la transformation des acteurs traditionnels, notamment dans la finance, sont d’autres challenges clés. Le Grand- Duché s’est doté d’une feuille de route devant lui permettre de bien appréhender les possibilités offertes par la 3e révolution industrielle et, mieux encore, envisager son avenir à travers de réelles ambitions spatiales.
Attirer de nouveaux acteurs
On peut se réjouir de la manière avec laquelle le Luxembourg se positionne en leader de l’économie digitale. Il rivalise aujourd’hui avec d’autres grandes places et parvient à attirer de nombreux acteurs clés du monde digital sur son territoire. On peut citer Amazon, qui est occupé à recruter plusieurs centaines de personnes supplémentaires. D’autres sociétés ambitieuses, comme Rakuten par exemple, y développent des activités stratégiques. On ne compte plus les acteurs étrangers qui choisissent le Luxembourg pour asseoir leurs ambitions européennes. Ils choisissent d’y mettre en place des activités de recherche et développement, s’appuyant sur les compétences présentes ici et le caractère largement international du Luxembourg.
Soutenir ses champions
Des jeunes acteurs prometteurs, comme Digicash, qui propose des services de paiement, naissent et grandissent au départ du Luxembourg. Enfin, il y a ceux qui ont vu le jour au Luxembourg et qui, désormais, foulent un terrain de jeu qui s’étend de l’Asie à San Francisco, en gardant un ancrage national dont ils sont fiers. C’est notamment le cas de Virginie Simon, et de sa start-up MyScienceWork, ou de Talkwalker, spécialisées dans le marketing digital et la gestion de l’e-reputation des marques.
Le Luxembourg peut être particulièrement fier de ces acteurs. Ils démontrent le potentiel du pays dans cette économie digitale et témoignent de la capacité du Luxembourg à embrasser l’avenir.