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Les chefs d’entreprises négligent la cybersécurité
Les entreprises belges envisagent d'augmenter leur budget pour la cybersécurité en 2023. Pourtant, de nombreux chefs d’entreprises et manageurs ont encore une vision biaisée de la cybersécurité. C’est ce que révèle une enquête récente de Trend Micro, leader mondial en cybersécurité.
March 23, 2023
Retrouvez ici les résultats complets de l’enquête Risky Rewards.
« S’ils souhaitent que leurs investissements dans la sécurité leur rapportent plus, les chefs d’entreprise doivent repenser leur posture vis-à-vis de la cybersécurité et élargir leur vision sur les bénéfices qu’elle peut apporter », explique Steven Heyde, Regional Director Benelux chez Trend Micro. « Cette enquête démontre clairement que la cybersécurité est essentielle pour attirer de nouveaux revenus et talents. Et alors que chaque euro compte, c’est préoccupant de voir encore tant de stéréotypes sur la cybersécurité dominer l’opinion des décideurs. »
L’enquête révèle que presque deux tiers (64 pour cent) des professionnels de cette catégorie en Belgique annoncent vouloir augmenter leurs investissements dans la cybersécurité en 2023. L’enquête met cependant également en lumière des lacunes majeures des chefs d’entreprise sur la relation entre la cybersécurité et les autres éléments de l’organisation.
Pas moins de 61 pour cent des décideurs belges (51 pour cent à l’échelle mondiale) estiment que la cybersécurité est une dépense nécessaire, mais ne considèrent pas qu’elle influence positivement les revenus. De plus, 44 pour cent (48 dans le monde) estiment que son intérêt est limité tant qu’il n’y a pas eu de cyberattaques ou de menaces. Plus d’un tiers des Belges interrogés (37 pour cent, vs.38 pour cent dans le monde) perçoivent la cybersécurité comme un frein plutôt qu’un boost pour les entreprises.
D’un autre côté, 66 pour cent (81 pour cent dans le monde) d’entre eux craignent qu’une cybersécurité insuffisante puisse influencer négativement leur capacité à décrocher de nouveaux contrats, et 14 pour cent admettent que c’est déjà leur cas. Plus de la moitié des chefs d’entreprises belges (55 pour cent) déclarent d’ailleurs que leur niveau de sécurité leur a déjà été demandé pour des prospects et des fournisseurs lors de négociations. Et 76 pour cent d’entre eux déclarent qu’ils reçoivent de plus en plus de questions de ce type.
Une autre observation met également cette opposition tranchée entre les différentes positions en évidence. Bien que les prospects et fournisseurs donnent clairement la priorité à la sécurité, à peine 51 % des chefs d’entreprise belges perçoivent un lien étroit, voire très étroit, entre la cybersécurité et leur capacité à décrocher de nouveaux clients et à obtenir leur satisfaction.
La perception des chefs d’entreprise du rapport entre la cybersécurité et le reste de l’entreprise est également lacunaire en ce qui concerne l’attraction de nouveaux talents. Plus de 6 participants belges sur 10 (63 pour cent) indiquent que la possibilité des employés de travailler d’où bon leur semble est désormais une question essentielle dans la guerre des talents. Toutefois, seul un tiers des décideurs voit un lien étroit entre la cybersécurité et leur capacité à garder leurs travailleurs (37 pour cent) ou à en attirer de nouveaux (35 pour cent).
Les participants belges reconnaissent malgré tout l’impact de la cybersécurité sur l’expérience des travailleurs :
- Une minorité estime que leur politique de sécurité actuelle a impacté négativement la capacité des travailleurs à travailler en distanciel : 21 pour cent d’entre eux rencontrent des problèmes de connexion, 27 pour cent ont des soucis d’accès aux informations et 26 pour cent déplorent un ralentissement de leur rythme de travail à cause des checks de sécurité.
- 41 pour cent disent que la politique de sécurité actuelle impose des limitations à la capacité des employés de travailler de partout.
- 48 pour cent avancent que la politique actuelle limite les options d’appareils/plateformes utilisables par les travailleurs.
Trend Micro a réalisé cette enquête dans 26 pays auprès de 2 718 décideurs (dont 100 Belges) dans des entreprises employant plus de 250 travailleurs.