Le premier APSI Day de l’année était organisé sur le thème « FinTech : Financial institution, Technologies & Start-ups » le 26 mars. L’occasion de redéfinir ce terme qui résonne partout aujourd’hui et d’entendre quelques start-ups made in Luxembourg sur le sujet.

Lorsqu’on demande à Jean Diederich, Partner Kurt Salmon et Président de l’APSI ce que l’on regroupe sous FinTech, il répond qu’elles doivent avoir une fonction d’innovation pour les services financiers. Elles sont alors liées autant à la technologie qu’au monde des affaires et qu’à l’expérience client en général.

« Les FinTech sont importantes à Luxembourg pour l’industrie financière et celle des fonds. Elles participent à l’innovation des services financiers et l’évolution des business model. Il y a deux sortes de FinTech : les traditionnelles, qui sont des «facilitateurs» pour soutenir le secteur des services financiers (côté évolution) et les disruptives, plus «perturbatrices» qui provoquent la désintermédiation des services financiers avec les nouvelles technologies (côté révolution). »

Pourquoi un groupe de travail FinTech à l’APSI ?

«Ce groupe de travail fait partie intégrante de la stratégie Digital Letzebuerg lancée pour notre futur digital. Les Fintech sont une priorité parce qu’elles représentent une partie importante de l’économie du pays. Il faut les identifier, les consolider, les développer et les aider à trouver de nouveaux acteurs et de nouvelles activités. Ce working groupe se veut représentatif en accueillant des start-ups et des acteurs de la finance.

Le point faible pour nous est le manque de talents ici et ailleurs. Nous devons trouver un moyen de les attirer. Pour être un Hub de Fintech, le Luxembourg peut s’appuyer sur un secteur financier solide mais il doit améliorer le funding, » explique Nicolas Mackel CEO de Luxembourg for Finance.

Se positionner sur les monnaies virtuelles

Parmi les start-ups présentes, deux se sont positionnées sur le Bitcoin et les monnaies virtuelles : Coinplus et Neofacto. Travaillant sur le sujet depuis quelques années déjà, il a fallut attendre le positionnement de la CSSF pour espérer voir émerger un vrai marché.

« Bitcoin est un peu l’arbre qui cache la forêt mais plus qu’une monnaie, c’est une technologie. Le Luxembourg est une place financière forte mais si elle ne s’adapte pas à cette révolution elle pourrait disparaître d’ici quelque années. Il faut faire tomber ces aprioris sur Bitcoin. Aujourd’hui il peut être réguler, sécurisé, monitorer et suivi. Le Luxembourg doit se positionner sur ces nouvelles technologies avant que d’autres se montrent plus innovants, » annonçait Chris Marcilla aujourd’hui en charge du Working groupe de l’APSI sur les monnaies.

Repenser la banque

L’innovation n’est plus une option pour le secteur financier et Luc Verbeken, CEO d’ING Luxembourg l’a bien compris : « les clients n’ont plus besoin d’une banque ils ont besoin de services financiers. ING doit rester innovante et leur proposer du mobile, du multi-canal, le tout le plus rapidement et le plus efficacement possible. Cette innovation passe par les employés et aussi des partenariats avec des entreprises de technologies qui repensent le banking traditionnel car il faut trouver le moyen d’être disruptive. Avoir des enabler : les start-ups et des Partner : les PSF, » déclare-t-il.

Et au start-ups présentes (Digicash Payments, Yapital, Leetchi/MangoPay, PayCash Europe/Kraken) de confirmer le besoin d’innovation dans les paiements. Aujourd’hui, une bonne transaction doit avoir une valeur ajoutée et ne pas être juste un paiement.

Au Luxembourg alors d’innover pour conserver ses points forts et à chacun de participer de ce changement en faisant remonter les points d’amélioration aux instances concernées. Le rendez-vous prochain est pris pour le 18 juin pour le prochain Apsi Day ».