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L’édition 2019 du guide Investment Funds in Luxembourg d’EY Luxembourg vient de paraître
Luxembourg, le 20 septembre 2019 – L’édition 2019 du guide Investment Funds in Luxembourg – A technical guide d’EY Luxembourg vient de paraître. Ce guide a pour but de répondre à de nombreuses questions liées à la constitution et au fonctionnement des fonds d’investissement au Luxembourg. Cette publication de renommée internationale, mise à jour annuellement depuis 25 ans, inclut les derniers développements en termes de législation et de réglementation.
September 23, 2019
Michael Ferguson, à la tête du département Wealth and Asset Management d’EY Luxembourg, commente :
« En dépit du fait que nous vivons dans un monde où les tensions géopolitiques sont toujours plus exacerbées, la demande pour des produits de fonds d’investissement continue à générer de nouveaux flux d’actifs nets positifs. Les principaux facteurs à l’origine de cette demande demeurent les suivants :
- Vieillissement démographique – la population mondiale vieillit, la tranche d’âge des 65 ans et plus étant plus nombreuse que celle des moins de cinq ans.
- La responsabilité de l’épargne à long terme incombe désormais davantage aux personnes – les régimes nationaux de retraite publics subissent la double pression du vieillissement sans cesse croissant des populations et de la baisse du nombre d’actifs finançant ces plans.
- Augmentation de la classe moyenne et de sa demande – à l’horizon 2030, plus de la moitié de la population mondiale constituera la classe moyenne. Ce phénomène est principalement alimenté par la croissance de la classe moyenne en Chine et s’étend désormais à toute l’Asie.
- Le coût croissant des soins de santé et de l’éducation – ces coûts ont en moyenne quintuplé depuis les années 50.
Au cours des 5 dernières années, les actifs sous gestion ont augmenté de près de 10% et les revenus de 5% en moyenne par an. En 2018, l’appréciation des actifs et les nouveaux flux d’actifs nets ont enregistré une augmentation de USD 330 milliards, portant les actifs sous gestion à USD 80 trillions.
Cette croissance globale trouve son origine dans la croissance très significative des produits passifs, qui représentent désormais 25% du total des actifs. Le secteur actif a également généré de nouveaux flux d’actifs nets en 2018, avec des marges opérationnelles restant aux alentours des 35%.
En dépit de ces annonces optimistes, le taux de croissance moyen des actifs sous gestion ralentit. Ceci est principalement dû à une performance de marché plus faible, les détenteurs d’actifs assurant davantage la gestion de leurs propres actifs et la baisse des actifs des régimes de retraite n’étant pas remplacés au même rythme par la hausse des montants d’épargne pension ni par les faibles niveaux d’épargne des jeunes générations.
La pression sur les coûts se poursuit et s’accompagne de l’augmentation des rémunérations, des dépenses de développement de nouveaux produits et marchés, des investissements dans l’innovation et la transformation technologique ainsi que des coûts permanents liés à la mise en œuvre de l’agenda réglementaire.
Globalement, la différence entre les gagnants et les perdants s’accroît avec 3 gestionnaires d’actifs détenant 80% du total des actifs du secteur passif et les 10 principaux gestionnaires d’actifs américains détenant 80% de tous les flux d’actifs américains.
Le défi majeur pour le secteur de la gestion d’actifs réside dans sa capacité d’adaptation aux transformations structurelles telles que:
- Le transfert de la responsabilité de l’épargne à long terme de l’état à l’employeur à l’employé
- L’importance croissante de la question du rapport coût – avantage
- La compression significative des frais et des marges liées
- Le prix qui devient le facteur déterminant en matière de flux d’actifs
- L’impact croissant du big data et de l’intelligence artificielle sur le processus décisionnel en matière d’investissements
- La tendance accrue des investisseurs (plus particulièrement les millennials) à recevoir des conseils en investissements et à acheter des produits via des canaux numériques
- La réglementation qui induit une transparence et un reporting accrus
- Enfin, les investisseurs qui sont de plus en plus intéressés par des rendements autres que financiers sur leurs investissements.
Répondre à ces changements structurels impliquera notamment :
- Un recentrage sur le client, en développant une connaissance bien plus approfondie du client final ainsi que de ses exigences spécifiques en matière d’investissements, en passant de fournisseur de produits à celui de fournisseur de solutions dédiées ainsi qu’un regroupement des activités de fabrication et de distribution de produits.
- Une redéfinition des opportunités d’investissement, une transparence accrue en matière d’offre de stratégies de produits et de prix, la capacité de développer et d’offrir du smart beta du factor investing, le développement du big data et de l’intelligence artificielle afin d’améliorer le processus de gestion des investissements.
- Un recentrage sur les secteurs en croissance, notamment le sous-secteur de l’alternatif, les produits éthiques, l’investissement dans les marchés à fort potentiel tels que la Chine, l’Inde et l’Asie en général.
- Une transformation du modèle opérationnel – revue de tous les éléments de la chaîne de valeur pour en exclure les coûts non indispensables tout en donnant plus de possibilités au côté opérationnel afin de mieux répondre exigences croissantes des clients et régulateurs.
- L’obtention d’économies d’échelle par des acquisitions, alliances, partenariats, joint ventures ainsi qu’en recrutant des équipes spécialisées dans les domaines de la création de produits, la création de marques et la distribution dans des marchés à fort potentiel.
- Talent et culture – repenser et redéployer les talents et la culture en gardant toujours à l’esprit l’indispensable connaissance du client final, de ses besoins d’investissements et exigences propres.
Ce guide peut être téléchargé sur le site internet d’EY Luxembourg à l’adresse suivante : ey.com/lu