Le Ministre de l’Education, Claude Meisch, a présenté Digital (4) Education

Voici les grandes lignes des ambitions du gouvernement en matière de transformation de l’Education, pour former les jeunes à un monde de plus en plus numérique et changeant.

May 20, 2015

Voici les grandes lignes des ambitions du gouvernement en matière de transformation de l’Education, pour former les jeunes à un monde de plus en plus numérique et changeant.

Ce mercredi, le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse a présenté la stratégie Digital (4) Education, portée par le Gouvernement, dans le cadre de la stratégie Digital Lëtzebuerg. « La durabilité du secteur de l’ICT dépend de la capacité du Luxembourg à développer un vivier national de compétences et de ressources humaines adaptées à la diversité des métiers de l’ère numérique », a annoncé le ministère de l’Education. La stratégie Digital (4) Education entend poursuivre cette objectif, mais pas uniquement. Elle a surtout l’ambition de préparer les enfants et les jeunes à ce qui les attendra au cours du prochain demi-siècle. « Pour répondre à ce défi, l’école et le monde périscolaire doivent former les jeunes, afin qu’ils soient en mesure de s’adapter à l’accélération et à la complexité du changement et à un monde où la technologie est omniprésente », a commenté Claude Meisch, Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, lors de la présentation de sa stratégie. « L’ambition, à travers elle, est aussi à réduire la fracture numérique, autrement dit les inégalités qui persistent au sein de la population face au numérique. »

Les compétences utiles : communication, collaboration, créativité et esprit critique
La stratégie Digital (4) Education a identifié des compétences utiles pour le 21e siècle autour de ces ‘4C’, en posant notamment l’interrogation suivante : comment développer les connaissances, habiletés et attitudes dont auront besoin les jeunes dans des secteurs en émergence ou pleine évolution, pour ne pas êtres des consommateurs passifs ? « L’Education nationale a le devoir d’équiper les jeunes de compétences et de connaissances dont ils auront besoin pour s’adapter dans notre univers mouvant », précise le Ministère de l’Education. « L’école et le monde périscolaire doivent développer des compétences dans quatre domaines essentiels : la Communication, la Collaboration, la Créativité et l’esprit Critique. »

En outre, préparer les jeunes à assumer leurs rôles dans le domaine privé et public implique que l’école et le monde périscolaire proposent des situations d’apprentissage qui favorisent la compréhension du monde et de la société, l’épanouissement et le bien être personnel.

Les cinq dimensions de Digital (4) Education

La stratégie Digital (4) Education s’articule autour en cinq dimensions. Pour chacune d’elles seront développés des projets spécifiques. La première dimension est la dimension citoyenne. « L’école initiera les élèves à des applications clés, incontournables dans leur vie future des citoyens, leur permettant de réaliser des démarches administratives ou de communiquer avec les autorités, mais aussi de profiter des outils e-banking », a expliqué Claude Meisch. « Ils seront aussi sensibilisés aux questions liées à l’utilisation des données personnelles et ses controverses. »

La dimension éthique et sociale a pour ambition d’apprendre aux jeunes et aux enfants à utiliser les TIC de manière plus sécurisée et plus responsable, en abordant la sécurité sur Internet, la harcèlement moral sur les réseaux sociaux, le droit à l’image…

Une troisième dimension s’attachera à l’utilisation du digital dans le soutien à l’apprentissage. « Elle vise à créer des situations d’apprentissage qui favorisent le développement des compétences du 21e siècle, à mettre en œuvre les ressources appropriées et de permettre aux enseignants et élèves d’en disposer.

Digital (4) Education s’attachera aussi à la dimension productive et opérative, afin de permettre la formation de ‘digital workers’. Dans ce contexte, les élèves seront amenés à développer les compétences nécessaires pour manipuler les outils technologiques de base utiles à leur vie professionnelle future.

Enfin, à travers la dimension créative et innovatrice, la stratégie veut encourager l’entrepreneuriat digital. « Dans un certain nombre de sites, des espaces dits « marker-space » seront aménagés pour stimuler les talents, inciter les jeunes à s’intéresser aux outils technologiques et contribuer ainsi à former les futurs spécialistes de l’économie numérique », commente le Ministère de l’Education.

Des projets concrets

Derrière les mots et la stratégie, Digital (4) Education envisage la mise en œuvre de projets concrets. Certains sont déjà plus qu’initiés. En faveur de l’utilisation responsable des TIC, le projet BEE SECURE se traduira à travers des formations – 700 sont annoncées – une campagne nationale, la mise en œuvre d’une ligne pour dénoncer de manière anonyme du contenu illégal…. Le projet eduSphere (www.edusphere.lu) réside dans un portail destiné aux enseignants, pour soutenir l’enseignement et l’apprentissage. Elle sera finalisée en septembre 2015. Digital (4) Education va mettre en œuvre un environnement numérique d’apprentissage des mathématiques. « MathemaTIC, outil numérique d’apprentissage des mathématiques pour le cycle 4 de l’enseignement fondamental, permet à l’enseignement de créer pour chaque élève un environnement pédagogique adapté aux besoins individuels de celui-ci », explique le Ministère de l’Education.

Vers un environnement scolaire numérique

Le programme « Digital Classroom Lëtzebuerg » vise à faire acquérir aux jeunes les compétences techniques et technologiques qui leur permettront d’utiliser les technologies digitales, les outils de communication et de collaboration ainsi que les réseaux numériques pour gérer, évaluer, partager et créer de l’information et de nouvelles connaissances. « Pour la mise en œuvre de ce programme, l’enseignement aura recours à l’environnement numérique de production et de collaboration « Office 365 for Education ». 12.000 enseignants du fondamental et du secondaire, 45.000 élèves du secondaire et 5000 agents administratifs disposeront à titre gratuit d’un accès à un environnement numérique de production et de collaboration moderne – une messagerie électronique, un calendrier, des outils de partage de documents en ligne… », explique le ministère de l’Education.

Un peu moins de livres, un peu plus de tablettes

En outre, « l’utilisation de tablettes à l’école doit permettre de profiter de nouvelles stratégies d’apprentissage, qui génèrent un grand enthousiasme auprès des élèves, permettent de travailler de façon hypermédia et créent une valeur ajoutée indéniable pour l’élève et pour l’enseignant », ajoute le ministère de l’Education. « Dès la rentrée prochaine, le Lycée Technique de Diekirch, le Lycée technique des Arts et Métiers, le Lycée technique de Bonnevoie, le Lycée technique du Centre et le Lycée Michel Lucius participeront avec plusieurs classes à un projet dans le cadre duquel tous les élèves seront équipés de tablettes numériques. L’accompagnement didactique des enseignant est déjà en cours. »

Encore, le programme BEE CREATIVE vie à améliorer les compétences numériques des jeunes résidents luxembourgeois et l’instauration d’une culture numérique au Luxembourg.

Un Lycée orienté vers les compétences numériques

Enfin, le futur Lycée de Clervaux, qui ouvrira ses portes à la rentrée 2018, accordera une importance prioritaire au développement des compétences numériques. « Parallèlement aux dimensions informatiques, numériques et médiatiques, la communauté enseignante mettra en œuvre une démarche transversale propre pour nourrir chez chaque élève créativité, innovation entrepreneuriat, esprit de collaboration, sens de la communication, pensée critique…. », précise le Ministère de l’Education. « L’acquisition de ces compétences est essentielle et constituera le fondement d’un projet pédagogique, de la méthodologie et de la vie quotidienne au lycée.

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