Le benelux contre les pirates

Le Benelux lance des actions contre les arnaques à grande échelle visant les professionnels. Les arnaques visant les professionnels coûtent chaque année 1 milliard d'euros aux chefs d'entreprise du Benelux. Dans ce domaine, le Benelux fait également figure de pionnier au sein de l'Union européenne.

June 25, 2014

Le Benelux lance des actions contre les arnaques à grande échelle visant les professionnels. Les arnaques visant les professionnels coûtent chaque année 1 milliard d’euros aux chefs d’entreprise du Benelux. Dans ce domaine, le Benelux fait également figure de pionnier au sein de l’Union européenne.

Le 24 juin, les trois pays Benelux ont lancé des actions pour combattre les arnaques visant les professionnels. Chaque année, les entreprises perdent plus d’1 milliard d’euros en factures fantômes, fausses factures, piratage de données bancaires et arnaques visant les professionnels. Bien que le montant par entreprise soit généralement modique, la somme totale de la fraude est énorme. Pour combattre en profondeur ce problème croissant, le Benelux lance de nouvelles actions telle qu’un un système d’alerte précoce.

Pertes de temps, d’argent, de données, de confiance

Une enquête menée par le Secrétariat général Benelux a révélé que 80 % des chefs d’entreprise interrogés sont confrontés quatre fois par an à des tentatives d’escroquerie. Il s’agit de fausses factures, de propositions trompeuses de publicité et d’insertion dans des annuaires professionnels ainsi que de phishing. 22 % des chefs d’entreprise ont signé un contrat et 12 % ont payé une ou plusieurs factures. Les estimations du préjudice économique varient de 800 millions à 1 milliard d’euros pour l’ensemble du territoire Benelux. Le préjudice n’est toutefois pas uniquement d’ordre financier puisque les chefs d’entreprise subissent des pertes en termes de temps et de confiance mutuelle et n’osent pas avouer qu’ils ont été victimes de telles pratiques. Seuls 12 % d’entre eux portent plainte. 46 % des tentatives d’escroquerie présentent un caractère transfrontalier : les entreprises belges sont souvent visées par des escrocs néerlandais (dans 24 % des cas) et les entreprises luxembourgeoises sont majoritairement victimes d’arnaqueurs belges.

Alerte, prévention et enquête

Les pays Benelux lancent une action commune, à savoir un système d’alerte précoce permettant de signaler, au-delà des frontières, les arnaques visant les professionnels. Ce système permettra aux points de contacts nationaux qui reçoivent les plaintes d’entreprises d’échanger très rapidement des informations sur les nouvelles formes de fraude. Une plate-forme Benelux permet également d’informer les entreprises dans tout le Benelux.

Des mesures préventives sont également prévues à l’échelle Benelux. Des campagnes communes devront sensibiliser les chefs d’entreprise à ces pratiques frauduleuses et leur indiquer la marche à suivre. Une collaboration avec les services d’information financière des pays Benelux permettra en outre d’identifier les arnaques transfrontalières.
Une enquête complémentaire sera menée pour retracer les flux financiers générés par ces pratiques commerciales trompeuses dans le circuit criminel.

Fédérer les PME

Ce sont les fédérations de PME, UNIZO et MKB Nederland, qui ont alerté les pays Benelux. La collaboration entre le Benelux et la société civile s’est rapidement traduite par des solutions et des actions concrètes de lutte contre ce problème.
Le ministre néerlandais de la Justice et de la Sécurité, Ivo Opstelten, le secrétaire d’État belge à la Lutte contre la Fraude, John Crombez et l’ambassadeur du Grand-Duché de Luxembourg aux Pays-Bas, Pierre-Louis Lorenz (en photo), ont signé, au nom du Comité de Ministres Benelux, une déclaration d’intention visant à agir pour mettre un terme à ces pratiques.

Cette initiative des trois pays Benelux anticipe les développements européens visant à mettre un terme à ces arnaques transfrontalières. Ils adopteront des positions communes lors de discussions à ce sujet au sein de l’UE.
Pour de plus amples informations, veuillez prendre contact avec :

L’Union Benelux dans son rôle de pionnier au sein de l’UE. Au Luxembourg, c’est Judith Meyers, responsable des relations publiques du ministère de l’Économie et du Commerce extérieur qui est le contact privilégié. On ne le répétera jamais assez, en matière de sécurité, la collaboration doit se voir au pluriel. Le Luxembourg ne peut rester seul face aux attaques informatiques aussi diverses que nombreuses.

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