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La très grosse déception de la Deutsche Börse et donc de Clearstream
La maison-mère de Clearstream a annoncé aujourd’hui avoir reçu le refus de la Commission Européenne dans son projet de fusion avec l’ensemble boursier NYSE-Eurone...
February 1, 2012
La maison-mère de Clearstream a annoncé aujourd’hui avoir reçu le refus de la Commission Européenne dans son projet de fusion avec l’ensemble boursier NYSE-Euronext.
« Aujourd’hui est un jour de désappointement, a ouvert Reto Francioni, Chief Executive Officer of Deutsche Börse AG (image d’archive) lors d’une conférence de presse digne d’adieux à un projet tellement prometteur. Cette décision est fruit d’une compréhension non réaliste du marché. » Pour la bourse allemande, c’est un revers sec inattendu. Après avoir obtenu les feux verts des autorités allemandes, américaines et même luxembourgeoises au projet de fusion, seul restait le verrou de la Commission à faire sauter.
Les bookmakers doivent en être pour leurs frais : nombreux étions-nous à voir l’émergence d’un nouveau leader sur la sphère de la finance émerger qui aurait favorisé Luxembourg. Il faut se rappeler que le projet désignait pour moitié les dirigeants du futur ensemble, en provenance de Deutsche Börse et de NYSE-Euronext (quatre et quatre). Dans ce contexte, l’IT aurait été sous la responsabilité de Dominique Cerutti à Paris et le business du Settlement & Custody sous la direction de Jeffrey Tessler à Luxembourg. Une proximité de ces leaders qui nous aurait bien convenue.
Une décision injuste
La Deutsche Börse a estimé que cette décision de la Commission Européenne n’était pas juste et mauvaise. Elle estime qu’à l’heure où le monde de la finance a besoin de plus de régulation, la constitution de l’ensemble aurait pu s’inscrire justement dans cette démarche. En outre, la décision est en contradiction avec l’aval de la fusion en 2007 des bourses de Chicago sur le segment des OTC et dérivés.
Malgré la décision catastrophique, Reto Francioni a tenté de rassurer sur la possibilité de croissance pour la bourse allemande, notamment en comptant sur un soutien fort des parties Clearstream et Eurex. « Une proposition de valeur unique sur le marché », a-t-il précisé. Les deux filiales représentent ainsi 75 % du résultat du groupe. En coupant court, et renvoyant tout le monde à des commentaires ultérieurs, fixés au 14 février, Reto Francioni a voulu néanmoins remercier les employés, les actionnaires qui avaient donné un mandat clair et les collègues de NYSE-Euronext pour l’énergie et le dynamisme engagés sur le dossier.
Reste à savoir comment, dans les prochaines heures et prochains jours, la Deutsche Börse va encaisser le choc et rebondir plus haut. Il est à parier aussi que la croissance organique, malgré le message du CEO, ne sera pas la seule au rendez-vous et que des acquisitions ciblées pourraient néanmoins survenir dans les prochains trimestres.