Le Conseil du gouvernement clôture le mois de janvier avec l’adoption du projet de loi relatif au financement du Réseau National Intégré de radiocommunication pour les services de sécurité et de secours luxembourgeois (RENITA). La mise en service est prévue en 2015. Rappelons que la Belgique (ASTRID), les Pays-Bas (C2000) et l’Allemagne (BOS) ont déjà franchit le pas et peuvent couvrir le pays complet.

RENITA viendra remplacer le réseau actuellement en place RIFO, le réseau Radio Intégré des Forces d’Intervention qui repose sur la technologie analogique. Il était donc grand temps de le changer pour un nouveau réseau numérique TETRA, Terrestrial Trunked Radio.

Pour toute la sécurité luxembourgeoise

Pas moins de 11 500 sapeurs-pompiers, policiers, soldats, agents secrets du SREL ou employés des Ponts et chaussées utiliseront RENITA. Réseau plus sécurisé mais aussi plus complexe, il sera aussi moins exposé aux risques de congestion du réseau connus du monde GSM.
Pour la conception, le déploiement et l’opération de ce nouveau réseau de radiocommunication numérique, le gouvernement a conclu un contrat avec le spécialiste du secteur ConnectCom SARL et POST Luxembourg.

100 millions sur 15 ans

Les frais de conception et de déploiement du réseau ne devraient pas dépasser les 36,6 millions d’euros, les frais mensuels d’opération devraient rester en dessous de 390.000 euros et le premier équipement en terminaux des utilisateurs étatiques se chiffre à environ 13,5 millions d’euros. Au total, le Premier ministre Xavier Bettel a évoqué le chiffre de 100 millions d’euros sur les quinze prochaines années.

Le nombre de terminaux de communications, soit fixes, embarqués, ou portables, pourrait s’élever à quelque 9.500 (5.000 étatiques et 4.500 communaux), qui seront répartis en 1.200 groupes de communication.
L’efficacité de RENITA reposera aussi sur 75 stations de base (sites d’antennes) pour couvrir la quasi-totalité du territoire Grand-Duché (les forêts, les tunnels autoroutiers et ferroviaires), et assurer une couverture à l’intérieur de certains bâtiments.

Lancé en 2012 et à l’abandon depuis, le projet RENITA verra ainsi le jour pour la présidence du Luxembourg au Conseil de l’UE de 2015. L’occasion d’afficher un Luxembourg plus moderne avec des outils plus en mesure de garantir la sécurité du pays.