Geos, la boîte à outil pour les titres

« Geos est composé d’un noyau qui orchestre des modules, explique Alex Revelant. Il est aussi parfaitement intégrable avec nos solutions spécifiques existantes, comme l’outil de réconciliation Corona, l’application Mifid, l’outil comptable, le datawarehouse, Triple ‘A,… Il était aussi essentiel pour nous que Geos se greffe à notre référentiel de base valeurs qui alimente d’autres applications. Les données de signalétiques sont donc en dehors de Geos. Nous avions aussi développé un module spécifique pour gérer la retenue à la source dans le cadre de la fiscalité particulière valable à Luxembourg. Nous l’avons conservé tel quel et interfacé avec Geos. »

Big Bang, Place de Metz

Le 26 novembre 2012, c’est un big bang qui se produit à l’intérieur du métier titres de la BCEE. Dès septembre, la banque avait alimenté la base valeurs ‘esclave’ de Geos à partir du référentiel central. L’équipe a ainsi validé la qualité des données. Une semaine avant la mise en production finale, le paramétrage spécifique de Geos a été rendu opérationnel sur un set représentatif de comptes. Le week-end suivant, Geos était live, avec la reprise de tous les comptes, toutes les positions, tous les historiques,…

Pour réussir ce projet d’ampleur, l’équipe a proposé un freeze général des applications titres durant le projet de transformation, en dehors des impératifs règlementaires. « Nous ne voulions pas changer le périmètre initial et réussir là où nous avions porté nos ambitions : améliorer le degré d’automatisation des traitements titres, note Julio Nerin. Nous voulions nous doter d’une plateforme pour l’avenir, qui nous permettra d’introduire plus de fonctionnalités ou offrir plus rapidement de nouveaux produits. Le métier des titres va de plus en plus vite. De nouveaux produits sont rendus possibles sur le marché et les services de la banque les mettent en œuvre, en comptant sur des systèmes IT suffisamment souples et efficaces. »

« Notre post-production se passe bien, poursuit Alex Revelant, notamment pour les opérations régulières qui bénéficient d’un système construit straight through processing. Il améliore grandement le traitement manuel qui était imposé précédemment. Nous avons anticipé et préparé les équipes à ce changement en organisant des formations et des tests utilisateurs. Nous avons limité les impacts du changement sur le mode de travail des employés en agence. »

« Nous avons réalisé ce projet en ayant la conviction que nous aurons à l’avenir à mettre en œuvre des adaptations de plus en plus vite, notamment règlementaires… Que ce soit au niveau local, européen et même avec Fatca, il va falloir répondre plus vite aux impératifs de demain… », précise encore Alex Revelant.

Lessons learned et potentiel

Geos est un de ces projets qui fera date dans la banque, à mettre sur le haut de l’étagère, avec le développement de Sirocco, de la refonte du système des prêts, du passage à l’an 2000 ou à l’Euro, de portage du front office vers .Net… Mobilisant de 60 à 80 personnes pendant trois ans et impliquant plusieurs services, Geos est le fruit d’une décision courageuse à un moment où l’industrie se repliait plutôt que de se projeter en avant. Avec le soutien de la Direction, Geos est déjà un succès. Rassemblée dans deux maisons dédiées au programme, l’équipe Geos a montré que la synergie pouvait emporter l’enthousiasme.

Dans ce type de projets en ‘première nationale’, la banque a constaté que l’effort d’adaptation de la plateforme à un pays est vaste. Cette adaptation a été soutenue par l’éditeur et la banque, en bonne collaboration durant tout le projet. Conçu multi-entités, ce logiciel permet aussi de penser à s’ouvrir à des besoins en-dehors de la banque. Elle peut désormais mieux soutenir des clients Assets Managers ou gestionnaires de fonds externes sur sa plateforme Geos. Le logiciel offre d’autres ouvertures comme l’insourcing d’une activité titres, un potentiel que la banque se propose d’activer.