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KPMG bâtit l’avenir en misant avant tout sur le numérique
Pour l’exercice 2017-2018, KPMG Luxembourg affiche une croissance de 8%. Pour la firme, ce résultat découle d’une stratégie audacieuse mise en œuvre pour accompagner la transformation du business à travers un meilleur usage des solutions technologiques et le développement de compétences toujours plus digitales.
December 13, 2018
KPMG Luxembourg a clôturé une nouvelle année fiscale. Avec une croissance de 8% de son chiffre d’affaires global pour l’exercice 2017-2018, l’activité se porte plutôt bien. Selon les dirigeants du cabinet, ce bon résultat est le fruit d’une stratégie claire, ambitieuse, d’investissements destinés à transformer le business et à mieux construire l’avenir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que celui-ci sera fortement impacté par le numérique.
Bien sûr, les temps sont incertains. Aussi faut-il apprendre à mieux naviguer au travers. « Alors que la dynamique de numérisation gagne de l’ampleur, nous renforçons notre flexibilité, notre expertise et notre engagement à fournir des solutions qui survivront à cette phase de transformation numérique, introduisait Philippe Meyer, Managing Partner de KPMG Luxembourg. En planifiant notre feuille de route de façon proactive, de manière à faire face à ce monde en constante évolution, nous nous donnons les moyens de réussir sur le long terme. »
Développer des alliances technologiques
Cette feuille de route se veut particulièrement audacieuse. Elle se traduit par des investissements à tous les niveaux de l’entreprise ainsi que par la mise en œuvre de nouveaux partenariats, globalement avec des géants de la tech mais aussi au niveau local avec divers acteurs innovants. L’enjeu est de pouvoir mieux accompagner la transformation des métiers – audit, tax et advisory – mais aussi aider les clients à évoluer. « En 2018, nous avons noué des partenariats avec des Fintech pour trouver des solutions qui complètent, voire renforcent nos développements et compétences internes, explique Pascal Denis, Head of Advisory. Notre alliance avec Governance.com, société RegTech, lauréate des Fintech Awards en 2016, est un exemple parfait des partenariats que nous pouvons établir afin d’accompagner des clients. Au-delà, la combinaison de notre expertise métier avec la technologie permet de développer de nouveaux services à travers notre PSF, notamment pour soutenir les enjeux de nos clients en matière de KYC , de reporting financier, fiscal et réglementaire ou encore de e-archiving. » Et ce n’est qu’un début. KPMG investit aussi dans l’intelligence artificielle, en développant un centre d’excellence en la matière en Allemagne, KPMG Lighthouse, ou encore, récemment, en scellant une collaboration avec Kiana, une start-up spécialisée dans l’IA.
Quand la fiscalité est garantie par la blockchain
Les métiers de l’audit ou encore du conseil fiscal évoluent fortement, profitant des nouvelles opportunités technologiques. Par exemple, KPMG s’apprête à lancer une nouvelle plateforme s’appuyant sur la blockchain permettant de lutter contre la fraude à la TVA. « Chaque année, la fraude à la TVA dans l’UE représente un manque à gagner de 50 milliards d’euros, précise Sébastien Labbé, Head of Tax. VAT DLT est un concept mis au point par KPMG Luxembourg que l’on souhaite déployer à l’échelle de l’UE. Cette plateforme utilise une technologie blockchain pour garantir le règlement intégral de la TVA. Elle entend inscrire dans la blockchain les processus de paiement en matière de TVA afin de les garantir, de les automatiser et de les sécuriser. »
Transformer l’audit au départ des collaborateurs
Du côté de l’audit, aussi, on pense qu’en travaillant au départ des idées de collaborateurs, on peut amener le métier à se transformer, pour plus d’efficience et de meilleurs résultats. « En matière d’innovation, nous suivons une approche bottom-up, confirme Emmanuel Dollé, Head of Audit. Dans ce contexte, il faut responsabiliser les collaborateurs, les inviter à appréhender les problèmes et les frustrations du quotidien pour les dépasser. Nous pensons notamment que beaucoup de tâches répétitives, à faible valeur ajoutée, peuvent être automatisées. Dans cette perspective, à travers un innovation hub que nous mettons en œuvre, nous voulons inciter nos collaborateurs à inventer des solutions, voire même de nouveaux outils. »
Faire évoluer les compétences, un enjeu clé
Cette transition s’appréhende dans le temps. « Nous ne pensons pas que nous sommes confrontés à une révolution, mais bien à une succession de plus en plus rapide d’évolutions. Cela nous pousse, tous, à nous adapter sans cesse », assure Pascal Denis. Sensibilisés à ces enjeux, avec l’envie de faire mieux, les collaborateurs peuvent soutenir cette transition. La démarche implique cependant d’accompagner l’évolution des compétences dans le temps. « Nos collaborateurs, considérant la perspective de voir les tâches répétitives et ennuyeuses disparaître, sont les premiers demandeurs », assure Emmanuel Dollé. « En outre, sur les 490 nouvelles recrues que nous avons accueillies durant l’année, 16% sont des talents technologiques, poursuit Pascal Denis.Ce taux augmente d’année en année. Enfin, 16.000 heures de formation en leadership ont été données cette année. C’est 8% de plus que sur l’exercice précédent. A travers la formation, nos talents acquièrent les compétences leur permettant de mieux appréhender la transition technologique. »
Courage, audace et conviction
« La technologie ne fait pas tout, complètePhilippe Meyer.Elle doit s’accompagner d’une bonne dose de courage, d’audace et de la conviction que nos efforts bénéficient à la communauté au sein de laquelle nous vivons.Nous sommes également fiers de voir autant de passion, de diversité et de compétence chez nos collaborateurs, qui apportent une valeur ajoutée à nos clients et aident la communauté luxembourgeoise à faire face aux enjeux et aux opportunités qui se présentent en vue de construire un avenir meilleur. »