Que représente ce label Great Place To Work pour une entreprise comme InTech ?

Fabrice Croiseaux : « Ce label vient renforcer notre conviction profonde qui veut que la satisfaction des collaborateurs et leur épanouissement personnel constituent des points centraux de notre réussite. Pour la 2^e année consécutive, nous terminons à la 2^e place dans la catégorie des grandes entreprises. Grâce aux résultats détaillés du sondage anonyme réalisé par l’institut Great Place To Work, nous pouvons surtout identifier les points d’amélioration principaux soulevés par les collaborateurs. Nous sommes véritablement engagés dans un processus d’amélioration continue. Pour évoluer et grandir, une entreprise a véritablement besoin d’un œil extérieur et nous avons décidé de faire appel à Yves Back, coach en développement personnel. Le changement vient en faisant les choses différemment. »

Monsieur Back, sur quoi porte votre intervention au sein d’InTech ? Quel est son impact ?

Yves Back : « Notre objectif est de passer d’un mode d’organisation classique vers une organisation plus libérée, avec une structure hiérarchique la plus plate possible. En tant que coach professionnel, je veille à mettre en place une dynamique collaborative qui fonctionne sur base de groupes autonomes. Nous menons un gros travail sur l’épanouissement des collaborateurs, nous veillons à accroître le potentiel créatif de chacun, tout en renforçant le leadership des managers. Par rapport à bien d’autres sociétés, chez InTech, les managers sont au service de leur équipe et non l’inverse. On s’éloigne de la dynamique de compétition encore à l’œuvre dans de très nombreuses sociétés pour se diriger vers une dynamique de collaboration. On favorise la prise d’initiatives. Exprimer et mettre à l’œuvre concrètement son potentiel créatif, ce n’est pas seulement innover. C’est aussi effectuer son travail autrement, s’impliquer différemment, s’interroger sur les meilleures façons de faire. À l’arrivée, cela change tout et la performance s’en trouve améliorée. »

Quels sont les points d’attention sur lesquels vous avez travaillé au cours de cette dernière année ?

Yves Back : « Nous avons surtout travaillé sur l’incarnation du leadership, qui doit être plus affirmé, plus appliqué aligné, congruent. Mon rôle est toujours d’agir sur la dynamique humaine pour que chacun trouve sa juste place. »

Fabrice Croiseaux : « Sur un plan plus opérationnel, nous avons entre autres travaillé sur le thème du télétravail. Un groupe a cherché à définir les modalités d’application du télétravail dans une entreprise de services comme la nôtre. En impliquant nos collaborateurs dans les discussions et les décisions, nous avons la garantie que le résultat final sera accepté et appliqué. Nous revoyons également le modèle d’évaluation et de suivi des collaborateurs, que nous voulons plus continu et plus fluide. Nous allons poursuivre ces travaux dans la direction d’un management de plus en plus participatif. »

En quoi veiller au bien-être de ses collaborateurs est-il devenu une nécessité ?

Fabrice Croiseaux : « Au Luxembourg, et plus particulièrement dans notre secteur d’activités, un des enjeux est d’attirer de nouveaux talents. Si vous engagez des profils à haute valeur ajoutée, il faut aussi leur donner l’envie de livrer le meilleur d’eux-mêmes. Si la première étape est de trouver le bon profil, nous devons ensuite lui fournir le terreau fertile dans lequel il va pouvoir s’épanouir et contribuer à la réussite de l’entreprise. Il faut permettre à chaque collaborateur de livrer le meilleur de lui-même, avec créativité et autonomie. Les managers sont là pour indiquer la voie à suivre, mais pas pour dire comment faire les choses. »

Yves Back : « Dans un environnement changeant, instable et globalisé comme le nôtre, la stabilité doit aujourd’hui se trouver au fond de soi. Trop souvent, les managers disent à leur équipe comment faire les choses. Ils ne font pas confiance. Or, si l’on se place dans une dynamique du pourquoi, tout est différent. Le manager explique l’objectif à atteindre, mais il fait ensuite confiance à son équipe sur la question du comment. »

Fabrice Croiseaux : « Cette question du pourquoi est essentielle. Nous expliquons pourquoi nous faisons les choses. Nous donnons du sens. Nous communiquons sur la raison d’être de l’entreprise. Ensuite, nous laissons toute l’autonomie nécessaire à chacun. »