EY Luxembourg a présenté hier ses résultats financiers. Pour cet exercice fiscal 2019, le Big Four enregistre en effet une croissance de son chiffre d’affaires de 8,3 %, à 236 millions d’euros. Chacun des départements du cabinet a progressé : + 8,8 % pour l’audit, + 6,5 % pour le fiscal et + 10,9 % pour le conseil.

« Depuis 2010, nous avons augmenté notre chiffre d’affaires de 8,1 % en moyenne. Au cours de ces trois dernières années, il a ainsi progressé de 33 %. Ce sont des chiffres que l’on ne rencontre habituellement pas dans des pays économiquement matures mais plutôt dans des pays émergents. Ils sont le résultat de la bonne santé économique du pays, mais également du dynamisme d’EY Luxembourg », s’est félicité Alain Kinsch, Country Managing Partner d’EY Luxembourg.

Dans chacune des lignes de service, ces chiffres positifs ont été soutenus par l’usage des nouvelles technologies au sein des équipes d’EY et par les enjeux de la transformation digitale rencontrés par ses clients.

Audit innovant

« La transformation digitale et technologique concerne non seulement les activités de nos clients mais également la manière dont nous les auditons, a souligné Bernard Lhoest, Partner, Audit leader. En accordant une attention particulière à un audit fondé sur la donnée, notre cabinet est en mesure de traiter un plus grand nombre de données, de manière plus granulaire, et de délivrer ainsi des analyses toujours plus performantes. »

Outre le traitement d’un grand volume de données financières, EY Luxembourg a recours à de nouveaux outils mêlant intelligence artificielle et langage naturel ou s’appuyant sur la technologie blockchain afin de fournir des analyses de documents et de données optimisées. Fort d’un modèle de prestation de services toujours plus axé sur le numérique et l’innovation, EY Luxembourg conforte ainsi sa position de deuxième plus grand cabinet d’audit du pays.

De plus en plus de conseil dans l’IT

De son côté, le département conseil a pu continuer à compter sur l’effet Brexit, sur la vague réglementaire et les changements qu’elle implique. Parallèlement, « dans un contexte de digitalisation et de développement de l’écosystème fintech, nous avons une demande croissante de la part de nos clients pour les accompagner sur des questions technologiques, et plus spécifiquement de blockchain, intelligence artificielle, analyse de données, RPA, cybersécurité et gestion du risque informatique », a commenté Olivier Maréchal, Financial services advisory leader. Les services liés à la gestion du risque et à la cybersécurité ont augmenté de 51 % depuis l’an dernier.

Fiscalité et outils technologiques

Même son de cloche au sein du département fiscal, qui a bénéficié des changements réglementaires relatifs au projet BEPS de l’OCDE et à l’implémentation au Luxembourg des directives ATAD et DAC 6, « mais qui a également pu s’appuyer sur des services et produits technologiques – tels que digitalisation, automatisation et robotique – utilisés pour toujours mieux servir nos clients », a indiqué Bart Van Droogenbroek, Partner, Tax leader.

Une nouvelle offre de « managed services »

« Cette croissance ne serait pas possible sans le travail et les compétences de nos 1.500 collaborateurs, a précisé Alain Kinsch. Nous continuons à recruter au Luxembourg, dans la Grande Région et en Europe, mais nous devons aussi aller de plus en plus loin si nous voulons trouver les meilleurs profils. Nous comptons ainsi de plus en plus de collaborateurs russes, chinois, indiens et pakistanais dans nos effectifs, des personnes au profil hautement qualifié dans les domaines technologiques, capables de maîtriser les nouvelles technologies et les outils innovants. ».

Pour accompagner au mieux ses clients, EY Luxembourg s’est également engagé dans un programme interne de transformation numérique qui comprend la mise à disposition d’une large gamme de services utilisant des technologies de pointe : data analysis, RPA, reconnaissance optique de caractères, machine learning, applications avancées en matière de cloud, etc. « Grâce à plusieurs innovations, il ne s’agit plus pour nos clients de se faire conseiller sur certains points, de manière ponctuelle, mais d’outsourcer entièrement les services dont ils ont besoin auprès de nos équipes », a expliqué Alain Kinsch. Nos managed services doivent donc par exemple permettre de profiter d’un support de grande qualité en matière de conformité fiscale, d’avoir accès à des connaissances approfondies sur le reporting réglementaire, d’offrir des services qui couvrent le cycle de vie entier des fonds alternatifs, etc. Leur lancement est prévu en janvier 2020.