Un CD crypté contenant des informations sur l’affaire Bommeleeër a été déposé devant les portes du Service de renseignement de l’Etat, révèle le Wort. Cela relance une affaire d’Etat où attentats, écoutes téléphoniques, rebondissements politiques, révélations diverses et implication du FBI s’entrechoquent depuis des années.

Identifié comme une disquette, puis apparaissant finalement être un CD, un support contenant des données liées à l’affaire est en possession des enquêteurs. De nombreuses sources s’accordent à dire que le cryptage du support pourrait poser des problèmes aux enquêteurs. Depuis que les hommes communiquent, l’importance de la confidentialité des contenus a rendu les techniques de cryptages plus complexes les unes les autres. Le but étant de rendre inintelligible la moindre donnée sensible. En l’occurrence, il pourrait s’agit d’une discussion entre le Premier ministre Jean-Claude Juncker et Marco Mille, l’ancien directeur du SREL (Service de Renseignement de l’Etat de Luxembourg).

Ainsi des spécialistes du pays vont se mettre au travail pour tenter de déchiffrer le support. A notre époque, les différents moyens de cryptage et la technologie vont rendre la tâche aussi dure que lorsque les forces alliées se sont penchées sur la célèbre machine Enigma.

Plusieurs types de cryptages existent, comme les cryptages à clefs privés ou symétriques, (par flots, par blocs, par Algorithme Data Encryption-DES, par Advanced Encryption Standard-AES ), ou les cryptages à clefs publiques ou asymétriques ( par RSA, DSA-DH, ElGamal,…). La multitude de moyens de cryptages rendent évidemment multiples les moyens de décryptages. Le moyen le plus sur et le plus lourd est “l’attaque en force” (Exhaustive key search attack). Un procédé long qui consiste à essayer toutes les combinaisons de clefs possibles à l’aide d’ordinateurs performants.

En tout cas les autorités prennent cet élément très au sérieux. La commission de contrôle parlementaire du Service de renseignement va se réunir ce 30 novembre, pour y entendre le Premier ministre Jean-Claude Juncker. A l’heure actuelle, rien ne préjuge de qualité des informations qui seraient gravées sur le CD. Il pourrait tout autant s’agir de données importantes au regard de l’affaire que d’une simple boutade ou même d’une volonté de nuire à l’enquête ou aux personnes liées de près ou de loin au sujet qui avait défrayé la chronique en 1985.

Professionnels de la sécurité ICT et du cryptage, quel est votre avis sur le sujet et sur ce support ?