Après 20 ans de croissance organique soutenue, le Groupe ARHS entame une nouvelle phase de son développement avec, pour la première fois, l’ouverture de son capital. La nouvelle est tombée en fin de semaine dernière, avec l’officialisation d’un partenariat avec MML Capital.

« Pendant vingt ans, nous avons grandi de manière organique, au départ du capital placé initialement dans la société, à raison de 15 % à 20 % par an, en réinvestissant nos profits. Aujourd’hui, nous réalisons annuellement un chiffre d’affaires annuel de plus de 305 millions d’euros par an, nous explique Jourdan Serderidis. Il devenait difficile, vu les montants que cela représente, de maintenir ce niveau de croissance sans procéder à des acquisitions externes. C’est dans cette optique que nous sommes allés à la recherche d’un partenaire à même de nous soutenir dans cette dynamique. »

Engager une politique de croissance externe

Après avoir cherché pendant un an, accompagné par EY dans sa démarche, ARHS a donc conclu un accord avec MML Capital. Le Private Equity a acquis 28% des parts du Groupe ARHS, rejoignant Jourdan Serderidis, fondateur et CEO du groupe, autour d’ambitions de diversification de l’activité. Si cette ouverture du capital constitue une première pour le groupe et son fondateur, elle ne devrait pas constituer un bouleversement. « La volonté est de s’inscrire dans la continuité. Le choix s’est porté sur MML Capital en raison de l’écoute dont ils ont fait preuve au cours de nos échanges. Nous partageons un même état d’esprit, explique Jourdan Serderidis. MML Capital nous rejoint en tant que partenaire minoritaire, nous permettant d’aller au-devant de nouvelles initiatives, apportant des moyens supplémentaires pour continuer de croître. Nous entendons procéder, dans les mois à venir, à l’une ou l’autre acquisition pour nous positionner sur des verticaux précis, dans le domaine de la défense et de la santé. »

Diversifier l’activité sur la défense et la santé

Depuis 20 ans, ARHS a développé une expertise forte au service des institutions européennes et gouvernementales, développant une capacité unique à se positionner vis-à-vis des marchés publics. Le groupe, qui compte plus de 2500 collaborateurs, dont 1300 au Luxembourg, sert aussi d’autres secteurs, comme l’industrie, avec quelques clients de premier plan dans le domaine automobile, ou les télécommunications. « La santé et la défense nous apparaissent aujourd’hui comme des secteurs porteurs, en phase avec ce que nous faisons déjà actuellement », poursuit Jourdan Serderidis. Le groupe ARHS, en effet, se distingue par sa capacité à accompagner les grands projets, publics notamment, en mettant à la disposition de leurs porteurs une expertise poussée dans le domaine du développement logiciel, de la mise en place d’architectures performantes ou du cloud. « Nous positionner nous-mêmes sur ces domaines que sont la santé et la défense, cependant, aurait pris trop de temps. Il nous manque des références. L’idée est donc d’accélérer ce développement en allant les chercher à travers une ou deux acquisitions de taille moyenne, en France notamment », poursuit-il.

Élargir l’horizon

Au-delà de l’accord signé la semaine dernière, les deux partenaires vont pouvoir engager des ambitions concrètes à la poursuite de ces objectifs. Jourdan Serderidis se dit impatient d’aller à la rencontre de nouveaux acteurs et espère pouvoir identifier quelques sociétés cibles avec lesquelles négocier d’ici la fin de l’année. « Il est toujours intéressant de rencontrer de nouveaux acteurs, d’ouvrir son horizon. Pour un entrepreneur, c’est essentiel, explique-t-il. Plus que tout, à travers ce nouveau partenariat et l’intégration future de structures au sein du groupe, il m’importe de préserver la culture d’entreprise, l’engagement des équipes pour délivrer de la qualité, qui a fait notre succès. Nous avons jusqu’alors tout construit nous-mêmes, en veillant à maintenir ce niveau d’engagement. L’intégration de nouvelles structures au cœur de notre écosystème est quelque chose de nouveau pour moi. »

Au-delà, ARHS Group continue de grandir au sein des secteurs où il est déjà actif. Aujourd’hui, anticipant sa croissance future au Luxembourg, le groupe investit dans la construction d’un deuxième bâtiment, Naos 2, à Belval. « Nos équipes seront bientôt à l’étroit au niveau de notre siège luxembourgeois. Nous lançons donc un nouveau projet de développement de 7000 m² (Naos déploie 12.300 m²,ndlr.) à proximité, explique le CEO. Nous sommes occupés à sélectionner les architectes. L’objectif est de pouvoir nous installer dans ce nouveau bâtiment à la fin de l’année 2026. »