Dans un contexte réglementaire qui se complexifie, avec notamment de nouvelles exigences en matière de lutte anti-blanchiment, face à des clients plus exigeants en terme de qualité, l’activité des fiduciaires et experts comptables doit se réinventer. Un environnement IT de qualité, à ce niveau, doit leur permettre de gagner du temps et de mieux satisfaire les attentes du client.

Par Sébastien Lambotte

Jeudi dernier, System Solutions invitait le monde des fiduciaires et des comptables à un séminaire qui traitait des évolutions à l’œuvre dans leur métier, mais aussi des moyens offerts par l’informatique et la technologie pour répondre aux nouveaux enjeux. « D’une part, nous avons une réglementation et des exigences qui se complexifient, avec une déferlante de nouvelles directives qui touchent à l’activité des fiduciaires. D’autre part, le client exprime de nouvelles attentes. Il veut plus de proactivité, du conseil, de nouveaux services qui l’aident dans la gestion et le développement de son activité », a résumé Jacques Bouvy, consultant. Les fiduciaires doivent donc, à la fois, intégrer des normes comptables nouvelles, qui sont imposées par la réglementation, et développer des soft skills afin de mieux se rapprocher des clients et de leurs attentes. « Le défi, finalement, tout en répondant à des contraintes plus importantes, est de parvenir à gagner du temps à la faveur de la relation client, pour lui offrir un service à la hauteur de ses attentes », poursuit encore Jacques Bouvy.

L’obligation de mieux connaître son client

Parmi les nouvelles contraintes attendues, le séminaire s’est penché sur la quatrième directive européenne relative à la lutte anti-blanchiment d’argent. Guy Albrecht, senior compliance consultant au sein de CDDS, a évoqué dans quelle mesure cette directive devrait apporter des clarifications sur les devoirs de chacun en matière de lutte, notamment au niveau de l’évaluation des risques, du KYC, de la documentation des processus compliance et de reporting. Il précisait toutefois que cette directive n’avait pas encore été adoptée. Et, dans la mesure où elle devra être interprétée par le législateur national et transposée dans le droit de chaque pays, s’il y a lieu de s’y préparer, de nombreuses questions restent en suspend. Face à ces nouvelles et futures exigences, CDDS, a développé des solutions permettant aux fiduciaires d’y répondre plus facilement. « L’outil AML Spotter permet d’évaluer votre risque global, depuis l’on-borading d’un nouveau client jusqu’au monitoring des transactions et le reporting », explique-t-on. « Il permet une classification de risque AML de tous les clients en fonction de leur exposition géographique, leur comportement, leur activité, mise en relation,… Mais aussi un NameCheck automatique et quotidien de tous les clients contre les listes de sanctions officielles, Interpol ou PEP et un accès à des articles de presse, une analyse de votre risque AML global à des fins de suivi et de reporting, un suivi des contrôles et revues AML définies selon les procédures internes. Il comprend un module transactionnel et offre la possibilité d’assurer un reporting complet incluant un tableau de bord de votre exposition global aux risques AML et des rapports détaillés sur les clients contrôlés ou à contrôler. »

Améliorer la qualité, avec de la formation et de bons outils

Joseph Stevens, en présentant la nouvelle mouture de la norme ISO 9001, a rappelé l’importance de mettre en œuvre une démarche qualité, afin de mieux servir le client. « La création de valeur doit s’appuyer sur trois facteurs présents dans chaque entreprise : l’humain, les outils et le management », a précisé l’administrateur d’Arcad. « La formation continue permet de renforcer le capital humain, par le développement d’une expertise métier, par la spécialisation, mais aussi l’adoption dans le chef de chacun d’une approche plus transversale. Derrière, les outils doivent pouvoir soutenir la qualité des services proposés. Enfin, le management, en mettant en place un processus de pilotage de qualité, doit permettre à l’organisation d’innover, de créer de la valeur, de se développer de la meilleure des manières. »

Des solutions cloud, pour mieux accompagner le client

Pour répondre aux nouveaux enjeux, la technologie est évidemment un levier particulièrement fort. « Les nouveaux outils doivent permettre de gérer toute cette complexité », assurer Peter De Proost, Solutions Manager chez System Solutions, qui a notamment mis en exergue les opportunités offertes par le cloud. « System Solutions a investit dans un managed private cloud afin d’apporter, avec ses partenaires, des solutions flexibles et sécurisées, répondant aux exigences du régulateur. Notre solution cloud, gérée par une équipe locale, auditée et supervisée par la CSSF, entend répondre aux divers besoins des acteurs au Luxembourg. Il nous permet de mettre à leur disposition des outils de productivité, de gestion de base de données, mais aussi des logiciels métier, que nous intégrons en nous appuyant sur l’expertise de nos partenaires éditeurs, afin de garantir un niveau de service optimal. »

Gagner en transparence, réactivité, proactivité

Parmi ces partenaires, bien sûr, CDDS, mais aussi Mantaray, qui propose une solution complète, répondant à l’ensemble des besoins des fiduciaires. « Pour créer de la valeur, il faut que les fiduciaires puissent s’appuyer sur des outils, des solutions leur permettant de se concentrer sur les attentes et besoins de leurs clients », a notamment précise Thierry Delroisse, avant de présenter la solution Mantaray, qui doit permettre aux utilisateurs de « gagner en qualité, transparence, flexibilité, réactivité et proactivité ».