Des « Hackers » à la recherche d’un toit

Depuis environ un mois et demi, une poignée de cyber-amateurs […]

November 27, 2009

Depuis environ un mois et demi, une poignée de cyber-amateurs se consacrent à un projet commun: « SYN2cat ». Fin août 2008, un hackerspace existait seulement dans la tête des initiateurs, mais depuis, le rêve est devenu plus réel, avec les premières brochures, flyers et affiches qui sortent d’imprimerie.
Les initiateurs, qui se nomment délibérément “Hackers”, David Raison (Étudiant à
l’Université d’Innsbruck) et Steve Clement (Entrepreneur en TIC à Bertrange) veulent relier le monde virtuel au monde physique par la création d’un espace où les esprits créatifs de toutes formations peuvent se réunir et travailler ensemble sur divers projets. Le mot est sorti, “Hackers” et donc une explication s’avère nécessaire. « Communément mal interprété, un hacker n’est généralement pas un malfaiteur.», explique le triathlète passionné Clement. Pour expliquer le sens nous devons retourner aux États-Unis, plus particulièrement au Massachusetts Institute of Technology (MIT), les étudiants duquel sont à l’origine du mot, qui désigne les gens qui se demandent comment les choses fonctionnent au fond, ce qu’on pourrait améliorer ou modifier. Ils affrontent logiciels aussi bien que équipement technique et
tout autre sujet, sans lâcher prise jusqu’à ce qu’une solution est atteinte. «Si vous avez démonté dans votre jeunesse radios ou autres appareils, vous êtes de toute évidence Hacker. Contactez-nous d’urgence!», ajoute avec un sourire Raison, qui actuellement étudie les sciences politiques.

Le Hackerspace devrait unir entre autres artistes, techniciens en TIC et scientifiques, qui alors pourront créer et innover de nouveaux et passionnants projets, organiser des ateliers, organiser des conférences, ou tout simplement avoir du plaisir dans cet espace. Dans le Hackerspace, le contact social devrait être primordial, ainsi que le partage des connaissances communes.

«Nous savons qu’un Hackerspace peut fournir un environnement culturel et technique, inexistant jusqu’ici à Luxembourg et sa grande région», explique Raison.
Un peu plus de 20 personnes soutiennent à cet instant activement le mouvement, beaucoup d’entre eux engendrés par la version luxembourgeoise récemment créée du Chaos Computer Club (CCC), un mouvement célèbre de Hackers basé en Allemagne, le Chaos Computer Club Luxembourg (C3L). «Nous avons été surpris et heureux de voir qu’un groupe de passionnés en TIC s’est déjà formé et nous avons instantanément allié nos pensées et nos efforts.», complète Raison. C’est le C3L, qui reprendra la gestion de l’espace.Au delà des frontières, il existe aujourd’hui un certain nombre de Hackerspaces, qui avec succès poursuivent exactement les mêmes motifs que nos «mordus» Luxembourgeois. Les leaders étant le “Metalab” à Vienne et la “C-Base” à Berlin, qui tous les deux sont des références mondiales parmi le mouvement. Alors que nous parlons, d’autres métropoles sont en train d’acquérir des Hackerspaces, comme Leipzig, Munich ou Paris.

Pour une compréhension générale l’équipe actuelle a édité une brochure qui explique exactement ce qu’ils veulent. Toute personne intéressée peut demander un exemplaire par le site internet du projet. Actuellement les hackers cherchent un espace approprié et se réjouissent sur toute aide qu’ils peuvent obtenir. «Autour de 100 à 200 m², des sanitaires seraient souhaitables, et un coin cuisine dans laquelle des repas communs pourraient avoir lieu, serait le top», informe Clement. Un emplacement central, bien relié aux transports publics, est indispensable.

www.hackerspace.lu

Watch video

In the same category