DIGITAL SOLUTIONS
De la conduite assistée à la voiture autonome
L’automobile est de plus en plus connectée. Un nombre grandissant d’éléments assiste votre conduite, pour plus de sécurité. Et la voiture autonome est presque, aujourd’hui, une réalité.
June 14, 2016
L’automobile est de plus en plus connectée. Un nombre grandissant d’éléments assiste votre conduite, pour plus de sécurité. Et la voiture autonome est presque, aujourd’hui, une réalité.
Par Sébastien Lambotte pour le hors-série ITnation-Luxemburger Wort 2016
Généralisation de l’eCall
Le digital a complètement intégré notre voiture et transforme, finalement, notre rapport à la conduite. « Dans notre domaine, le digital est omniprésent et les choses évoluent extrêmement vite, confirme Ernest Pirsch, président de la Fédération des Garagistes (Fegarlux). Les constructeurs travaillent chaque jour en lien étroit avec des géants du digital, comme Google ou Microsoft, pour connecter toujours plus nos véhicules. »
En quelques années, la connectivité intégrée des véhicules a changé. Un des éléments les plus marquants, ces derniers temps, se trouve dans la généralisation de l’eCall dans les voitures, sur directive de la Commission Européenne. D’ici peu, toutes les voitures neuves devront intégrer une carte SIM, permettant de déclencher un appel d’urgence en cas d’accident. « Les services de secours peuvent, grâce à cela, avec la localisation de la voiture, l’identification de la direction empruntée, des informations sur l’étendue des dégâts, intervenir plus rapidement », poursuit Ernest Pirsch.
“Le futur on y est”
Depuis les capteurs jusqu’à l’autonomie totale
Grâce à la technologie, d’autre part, les éléments de conduite assistée intègrent progressivement les véhicules. « Le futur, on y est. Aujourd’hui, des capteurs permettent au régulateur de vitesse de s’adapter si le trafic devant la voiture ralentit. Des signaux d’alerte avertissent le conducteur si une voiture se trouve dans l’angle mort. Le véhicule peut identifier le risque de somnolence et faire trembler le volant pour vous faire réagir », explique Ernest Pirsch. D’autres éléments devraient progressivement faciliter notre conduite. « On peut par exemple parler des systèmes de reconnaissance des panneaux de signalisation, qui accompagne la personne au volant dans sa conduite », poursuit le Président de Fegarlux. Dans les années à venir, la voiture pourra de mieux en mieux analyser l’environnement dans lequel elle se trouve, en identifiant les éléments visibles mais en s’appuyant aussi sur une quantité de données venues de l’extérieur, pour prévenir des risques.
« La conduite assistée, réalité aujourd’hui, devrait se renforcer plus encore dans les années à venir, confirme Ernest Pirsch. Tout évolue très vite et il est difficile d’imaginer ce qui nous attend. »
L’autre grande promesse, c’est celle de la voiture autonome. « Ce n’est peut-être pas encore pour demain, mais j’y crois à 100%. D’ici cinq à dix ans, sans doute, la voiture autonome sera une réalité et pourra circuler sur nos routes, assure Ernest Pirsch. Bien sûr, avant d’en arriver là, il faudra procéder à des adaptations. Une telle technologie aura une influence sur l’apprentissage de la conduite et exige des adaptations du cadre réglementaire. Déjà aujourd’hui, le renforcement de l’assistance à la conduite influence la manière dont chacun appréhende la conduite. Avec cette sécurité renforcée, certains conducteurs ont tendance à s’appuyer sur la voiture. Se sentant plus en sécurité, ils se montrent moins vigilants. Cependant, globalement, grâce à la technologie, le nombre d’accidents à tendance à diminuer, tout comme leur gravité. »