Accueil positif de la 12/544 : la RBA édictée par la CSSF fait monter le statut PSF d’un cran

Le marché réagit positivement à la nouvelle circulaire adressée jeudi […]

July 25, 2012

Le marché réagit positivement à la nouvelle circulaire adressée jeudi dernier par la CSSF introduisant la notion de gestion des risques opérationnels pour les PSF de support.

Jeudi dernier, la CSSF a publié la circulaire 12/544 dite aussi RBA pour Risk-Based Approach. Le marché réagit positivement à cette nouvelle directive pour la professionnalisation de l’outsourcing auprès du secteur financier. C’est le cas pour les grandes structures qui ont l’habitude de jongler avec des reportings évolués et une gouvernance d’entreprise précise. Pour les PME du secteur, la RBA sera un exercice formel qui tend à faire monter le niveau en maturité… Presque 10 ans après la création du statut PSF/S, une nouvelle étape est franchie…

« La démarche de la CSSF a été exemplaire, tient à souligner Charles Mandica, le président de l’Association des PSF de support et également aux commandes de Steria PSF, une société accréditée 29/3. Cette directive a été construite dans un esprit de dialogue entre les PSF, notre association et la CSSF. Nous avons en effet été impliqués très en amont dans la définition de la circulaire RBA. »

En avant PSF !

Il n’y a eu en effet que peu de surprises dans le contenu de la circulaire publiée ce jeudi : la philosophie et l’intention partagées par tous étaient bien connues. « Dès fin mai, nous avons organisé avec l’Association des PSF de support, une première séance d’information, revient Charles Mandica. Rapidement, le secteur a compris que la CSSF mettait en place un outil pour une meilleure gouvernance, notamment au regard de la gestion des risques opérationnels que les PSF de support peuvent représenter pour le secteur financier luxembourgeois. »

Du côté des banques et institutions financières, les premières réactions sont largement positives : « les efforts convergent avec la volonté des banques d’aligner leurs processus pour une meilleure maîtrise des risques opérationnels », affirme Charles Mandica.

Pour Pascal Lanser, Country General Manager d’IBM Services Financial Sector (ISFS), la Risk-Based Approach est « un pas en avant pour le statut PSF de support. Nous allons vers plus de contrôle de ce qui se fait, au quotidien, par les PSF de support au sein des institutions financières. Pour nous, à l’échelle d’IBM, nous avons intégré depuis longtemps la gestion du risque dans la manière de conduire les affaires et de servir nos clients. Avec cette nouvelle circulaire, ce qui va changer pour nous, c’est uniquement une question de formaliser nos informations déjà existantes vers la CSSF. »

En effet, pour les plus grandes PSF/S et en particulier les filiales d’un grand groupe coté à la bourse, l’audit, les reportings, la gestion du risque, notamment, sont des dimensions qui ont gagné en importance, particulièrement sur la dernière décennie, rythmée par les crises économiques et financières, apportant leurs lots de réglementations et de nécessités de transparence…

Maturité différente

« Il est vrai que dans les plus de 80 PSF de support accréditées, le degré de maturité par rapport à la gestion des risques et à leur maîtrise peut être différent. Il n’y a pas un tissu homogène en la matière et certaines structures auront certainement un gap plus grand à combler que d’autres pour s’aligner au regard des besoins régis dans la circulaires », explique Charles Mandica.

Pour les grandes structures, la 12/544 est donc vue comme étape de plus vers la professionnalisation de l’outsourcing pour le secteur financier (banques et assurances) ancrée dans les statuts PSF 29 1 à 4. « Le statut PSF de support gagne encore en crédibilité avec cette approche par le niveau des risques », dit Pascal Lanser, patron d’une des toutes premières entreprises à avoir obtenu l’accréditation PSF/S.

Il est vrai que le statut s’est ouvert plus largement, depuis sa refonte en juillet 2007 impliquant notamment un capital social moindre pour les sociétés détentrices du statut. Cette réforme avait engendré un engouement sur le potentiel du statut PSF ; et les banques, puis plus tard les assurances, avaient largement imposé les trois lettres comme critère de sélection de leurs prestataires.

L’Association des PSF de Support a joué un rôle majeur dans le partage des informations auprès de ses membres. « Les membres, les administrateurs et le secrétariat général ont particulièrement été actifs, félicite Charles Mandica. Nous avons pu adresser absolument toutes les questions qui nous ont été soumises ; ceci de manière exhaustive. » Dès la rentrée, le 18 septembre, l’APSF/S organisera une nouvelle séance d’information. Le 25 octobre, l’association tiendra sa conférence annuelle et annonce déjà une table-ronde atour des progiciels bancaires notamment avec l’éditeur suisse Finnova et une conférence animée notamment avec José Benjamin Longrée, ex-Caceis et Citi, aujourd’hui chez PricewaterhouseCoopers.

Le Cloud ne créera pas un statut PSF nouveau

« Aujourd’hui, il est acquis qu’il n’y aura pas de statut spécifique au sein des PSF de support pour endosser les prestations qui se font à travers du Cloud. En tant que président de l’Association des PSF de support, je me dois de rappeler les faits : il n’y a toujours pas de cadre légal spécifique sur le Cloud computing. La réforme de la loi sur le régime des faillites, le cadre de restitution des données et la continuité des opérations ne sont toujours pas définies à l’heure actuelle.

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