Conférence de l’APSI : le développement du secteur ICT au centre des discussions

L’Association des Professionnels de la Société de l’Information tenait hier […]

September 23, 2011

L’Association des Professionnels de la Société de l’Information tenait hier jeudi, le premier « APSI day » de la rentrée 2011-2012, sur le thème «Developing the ICT sector internationally». L’événement qui s’est déroulé dans les locaux de PwC Luxembourg a tout d’abord permis de s’intéresser aux opportunités qu’offre le Luxembourg dans le domaine de la propriété intellectuelle (IP) et notamment dans l’industrie florissante des « domain names ».

Le live tweet d’ITnation est ici:

La table ronde qui a suivi a été l’occasion de présenter et débattre, sur base d’indicateurs macroéconomiques, l’évolution du secteur ICT dans l’économie locale avant de recueillir les avis des principaux protagonistes du secteur au travers de votes électroniques en temps réel. Des résultats qui viendront probablement nourrir les réflexions sur l’avenir du secteur au Luxembourg.

La propriété intellectuelle, un des moteurs de l’avenir de l’ICT au Luxembourg

La première partie de l’événement a abordé le thème de la propriété intellectuelle. Alina Macovei, associée et experte de l’IP chez PwC Luxembourg est revenue sur les principaux modèles de flux financiers concernant la localisation de la propriété intellectuelle et les avantages compétitifs du Luxembourg en la matière.

Un nouvel enjeu de la propriété intellectuelle : les noms de domaine

Les noms de domaines, devenant de véritables marques, représentent de nouvelles opportunités dans l’industrie des “Domain names”. Avec de nouveaux noms tels que « .Paris » ou encore « .Mercedes » hébergés au Grand Duché, le Luxembourg, selon Xavier Buck, CEO EuroDNS, est l’équivalent de la « Silicon Valley des Domain Names ». En effet, le Luxembourg est le seul pays autorisant une exploitation des noms de domaines en tant que véritable actif du régime de propriété intellectuelle.

Les ressources humaines, une nécessité pour le développement du secteur

En clôture de la conférence, la table ronde modérée par Philippe Pierre, Vice Président de l’APSI (photo vignette) a vu les panélistes Xavier Buck, Tom Kettels (Senior ICT advisor, Media and Communications Department, Ministry of State), Alina Macovei et Gilles Vanderweyen (associé, PwC Luxembourg) échanger leur point de vue sur les défis, opportunités et priorités d’investissement qui attentent le secteur ICT.

A travers des indicateurs macroéconomiques, les participants ont pu se rendre compte du poids grandissant du secteur ICT dans l’économie luxembourgeoise. A titre d’exemple on constate que la contribution du secteur ICT au PIB du Luxembourg représentait 6,87% en 2008 et que 5,96% de la population active travaillait dans le secteur privé de l’ICT cette même année, et cela sans compter les personnes actives dans les départements informatiques et employés directement par les autres secteurs dont le secteur financier.

Les missions économiques du gouvernement pour le secteur ICT ont été un autre thème largement abordé. La participation du public a permis de constater que la Chine était perçue comme une zone prioritaire où cibler les actions de promotion du Luxembourg. Perception confirmée par Tom Kettels, qui a toutefois rappelé que la Chine est un marché complexe et qu’il ne faut pas négliger nos efforts sur d’autres régions à fort potentiel telles que la Russie ou l’Amérique du Nord. Il ressort par ailleurs une certaine cohérence entre les actions menées par le gouvernement et les attentes de la communauté ICT en termes de promotion avec un accent particulier posé sur l’organisation de séminaires et workshops à l’étranger.

La discussion s’est ensuite concentrée sur les domaines dans lesquels le Luxembourg devait investir pour devenir une place forte de l’ICT en Europe. Il a été intéressant de constater un relatif consensus dans l’opinion des participants qui ont largement plébiscité un besoin de capital humain, donc d’expertise. Le Luxembourg a besoin d’experts en ICT et, pour cela, le pays doit engager des efforts en termes de formation et d’attractivité de jeunes talents car, comme le souligne Xavier Buck, c’est dans les métiers à moyens et bas salaires qu’il est le plus difficile de trouver du personnel qualifié.

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